Quartier-général du district naval de Sasebo vers 1930.
Weaponry Warehouses of Former Sasebo Naval District

Le district naval de Sasebo (佐世保鎮守府, Sasebo chinjufu?) est le troisième des cinq principaux districts administratifs de la marine impériale japonaise d'avant-guerre. Son territoire comprend la côte ouest et sud de Kyūshū, les îles Ryūkyū, Taïwan et la Corée, ainsi que les patrouilles dans la mer de Chine orientale et le Pacifique.

La zone de Sasebo comprend également l'arsenal naval de Sasebo, spécialisé principalement dans la construction de destroyers et de petits navires, et son quai d'ancrage était l'un des plus grands du Japon. Le district avait des points d'ancrage dans les ports d'Imari et Hirado ainsi que les ports yokobu (要港部?) de troisième rang : Takeshiki (Tsushima), Kagoshima, Kuji (Amami-Ōshima), and Wakamatsu (îles Gotō)

Histoire

L'emplacement de Sasebo, face à la Chine et la Corée et près du port de traité étranger de Nagasaki, était reconnu d'importance stratégique par le gouvernement de Meiji et la marine impériale japonaise. En 1883, le lieutenant-commandant Tōgō Heihachirō désigne un petit village de pêcheur comme l'emplacement idéal pour une base navale. Avec la formation de la marine en 1886, le Japon est divisé en cinq districts navals (海軍区?) avec un quartier-général chacun (鎮守府?). Sasebo est désigné comme « troisième district naval » (第三海軍区, dai-san kaigunku?), son port est dragué, et un brise-lames, des docks, des installations de stockage de charbon et de réparations navales sont établies, et la base militaire est officiellement ouverte en 1889. Pour montrer l'importance de la base, l'empereur Meiji fait en personne un tour d'inspection en 1890.

La base est connectée au reste du Japon par un chemin de fer en 1898, et l'arsenal naval de Sasebo, qui deviendra l'un des plus grands du Japon pour la construction de petits navires de guerre, commence à fonctionner en 1903. De même que les autres districts navals, Sasebo est encouragé à opérer aussi indépendamment que possible, et les installations comprennent des armureries, des usines de production de torpilles, de mines navales et d'artillerie navale (et des munitions associées), un hôpital naval et des centres d'entraînement. Dans le concept, le district naval est similaire à celui des Sea Frontier (en) de la marine américaine. Le district maintient une petite garnison de navire et les forces de débarquement de la marine impériale japonaise (en) sont rattachées directement à son commandement. La zone accueille également des détachements des nombreuses flottes temporairement assignées au district.

Sasebo est le site de réparations navales le plus proche des zones de combat durant la guerre russo-japonaise de 1904-05 et connait une activité considérable durant le conflit.

En 1920, la marine japonaise établi une base aérienne et un centre de télécommunications en 1922. En 1934, le Tomozuru chavire au large de Sasebo et entraîne la perte de la majeure partie de son équipage. Cet incident provoque un débat sur la conception de base des navires de guerre japonais.

En 1941, les installations de la base sont agrandies considérablement pour la guerre du Pacifique. La base accueille également une importante partie des forces navales spéciales de débarquement. La marine impériale japonaise emploie 60 000 personnes dans les docks et les stations navales associées durant l'apogée de la Seconde Guerre mondiale, pour fabriquer des navires, des sous-marins et des avions.

Cependant, la majeure partie de la base est détruite par des raids aériens américains le . Après la reddition du Japon, le port de Sasebo est occupé par la 5e division des Marines américaine, et le district naval de Sasebo est officiellement aboli le .

Des parties des anciennes installations sont encore utilisées aujourd'hui par la marine américaine et la force maritime d'autodéfense japonaise. L'une des anciennes structures est aujourd'hui un musée.

Ordre de bataille au moment de l'attaque de Pearl Harbor

Liste des commandants

Officier commandant

Chef d'État-major

Voir aussi

Références