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Elias Magnus Fries
Fonctions
Émérite
Université d’Uppsala
à partir de
Professeur émérite (d)
Université d’Uppsala
à partir de
Fauteuil 14 de l'Académie suédoise
-
Carl Rupert Nyblom (d)
Recteur
Université d’Uppsala
Professeur
Botanique économique
Botanique
Université d’Uppsala
à partir de
Professeur
Université de Lund
à partir de
Professeur d'université (d)
Université de Lund
-
Biographie
Naissance
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Paroisse de Femsjö (d) (Jönköping)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
Paroisse de la cathédrale d’Uppsala (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Vieux cimetière d'Uppsala (en) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université de Lund (à partir du )
Katedralskolan (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Theodor Fries (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Theodor Magnus Fries
Elias Petrus Fries (d)
Robert Fries (d)
Sanna Christina Fries (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
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Distinctions
Abréviation en botanique
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Prononciation

Elias Magnus Fries (né le à Femsjö (sv) (Småland) et mort le à Uppsala) est un mycologue et un botaniste suédois.

Surnommé le « Linné des champignons », il est considéré comme le père de la mycologie scientifique et est le fondateur de la systématique des champignons. Dans une série d'ouvrages fondamentaux, publiés de 1821 à 1877, il a jeté les bases de la classification et du dénombrement des espèces fongiques.

Biographie

Enfant unique de Thore Fries, pasteur passionné par la botanique, Elias Fries naît et grandit au presbytère de Femsjö, petite paroisse isolée dans la partie occidentale de Småland aux confins de la province de Halland. Jusqu'à l'âge de neuf ans, c'est son père qui se charge de son éducation. Bercé à la fois par le latin quotidien et l'observation de la nature (il est capable de reconnaître plus de 400 plantes à l'âge de quatorze ans), c'est tout naturellement qu'il consacre sa vie à cette double vocation, rédigeant son journal intime en latin scientifique, tout en maîtrisant le suédois avec assez d'élégance pour être admis plus tard au nombre des dix-huit membres de l'Académie suédoise.

Ce n'est qu'en 1803, qu'il fréquente sa première école à Växjö (Comté de Kronoberg). Au lycée, il publie déjà des articles de botanique et des inventaires de plantes, dont la Flora Femsionensis. Toutefois, ce sont les champignons, très abondants dans la région, qui vont exercer sur lui une véritable fascination.

Après ses études à l’université de Lund, il obtient le grade de Privatdozent (Doctorat) en 1814, de professeur-adjoint en 1819, puis de professeur en 1824.

Entre 1821 et 1832, il publie les trois volumes de son Systema Mycologicum, ouvrage fondamental dans l'histoire de la mycologie, qui est le point de départ[1] de la nomenclature mycologique.

Il est nommé professeur d’économie pratique à l’université d'Uppsala en 1834 puis de botanique en 1852. Il prend sa retraite en 1859 mais continue de diriger le jardin botanique et le muséum de botanique jusqu’en 1863. Sa chaire de professeur est ensuite tenue par Johan Erhard Areschoug.

Membre de l’Académie suédoise en 1847 et membre étranger de la Royal Society en 1875.

Son fils est le botaniste suédois Theodor Magnus Fries (1832-1913).

En botanique, le genre Friesia (famille des Tiliaceae) lui a été dédié par de Candolle (1778-1841) en 1824. Une centaine d'espèces lui ont été dédiées en mycologie (voir liste plus bas).

Apports en mycologie

Les botanistes s'intéressaient peu aux champignons, à l'exception notable du hollandais Persoon, qui fut le premier à amorcer une classification cohérente, fondée notamment, chez les champignons à lames, sur la présence de voiles.

Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, la mycologie était encore une sorte de passe-temps pour « aristocrates naturalistes ». Les pionniers de la mycologie, comme Bulliard, Sowerby, Batsch, Schaeffer, etc., étaient pour la plupart de remarquables observateurs et d'excellents illustrateurs, mais qui ne cherchaient pas à classer les champignons en fonction de caractères hiérarchisés reflétant les affinités entre les espèces.

Fries n'a que 27 ans lorsqu'il publie son premier ouvrage majeur, Systema mycologicum, dans lequel il a le génie de reprendre la quasi-totalité des publications antérieures pour élaborer un imposant index, à partir de ses propres observations.

Il fallait beaucoup d'expérience et d'intuition pour pouvoir interpréter des descriptions et des planches souvent incomplètes. Fries mettait ainsi en synonymie des espèces décrites plusieurs fois par divers mycologues, en retenant l'un de ces noms, que l'on dit aujourd'hui « sanctionné ». Mais surtout, il classait les espèces par tribus selon des caractères nouveaux ou négligés par ses prédécesseurs, en particulier la couleur de la sporée, le mode d'insertion des lames, la silhouette générale, la consistance du pied, et, en suivant Persoon, la présence et la nature des voiles : voile partiel (anneau) et voile général (verrues, volve, etc.).

Il n'accordait qu'une importance secondaire à la couleur du chapeau et autres caractères « évidents[2] » (tels que la croissance en touffes, l'aspect de la surface du chapeau…), ce qui lui a permis d'élaborer un système naturel très influencé par les botanistes modernes qui cherchaient eux-mêmes une classification fondée sur des caractères hiérarchisés — la « phylogénie » avant le mot, et 30 ans avant Darwin.

Ainsi, avec son Systema, Fries a « nettoyé » et débrouillé la mycologie en faisant des choix, à la fois taxinomiques (établissant les synonymies) et systématiques (le regroupement des espèces en genres et en tribus), si robustes et si pertinents que son ouvrage majeur, le Systema Mycologicum, sera choisi plus tard comme le point de départ de la nomenclature mycologique.

Enfin, il consacra la suite de sa très longue carrière à accumuler de nouvelles observations personnelles et à corriger, amender et compléter les « erreurs de jeunesse » de son Systema, tout en découvrant de nouvelles espèces (notamment lorsque, après avoir vécu à Femsjö au milieu des conifères acides, il s'installa à Uppsala, où il découvrit les forêts mixtes calcaires de la côte baltique).

La Monographia (1836-1838), et surtout les Hymenomycetes Europaei (1874, son dernier ouvrage majeur avec ses 2 770 espèces de champignons), préfigurent la mycologie moderne et inspirèrent directement Quélet, Karsten (qui remodelèrent et accommodèrent la classification friesienne « à leur sauce », notamment en ajoutant des éléments de microscopie, complètement absents de l'œuvre de Fries, mais en en conservant l'essentiel) puis, plus proche de nous, René Maire, que l'on peut considérer comme l'un des fondateurs de la tradition française.

Œuvres de Fries

Edition commémorative du bi-centenaire:

Taxons dédiés à Fries en mycologie

Plus d'une centaine de taxons lui ont été dédiés en mycologie.

Dans les listes alphabétiques ci-dessous, le binôme cité entre parenthèses (précédé du signe « = ») est celui considéré aujourd'hui comme valide. À l'inverse, les noms de genres donnés entre crochets (précédé de « ex ») sont des combinaisons historiques aujourd'hui abandonnées.

Espèces

Variétés et formes

Citation d'auteur

À titre d'hommage, de même que Linné est le seul auteur dont la citation, en botanique, s'abrège sur une seule lettre (L.), Fries est le seul auteur à être abrégé sur seulement deux lettres (Fr.)

Notes et références

  1. Selon l'article 13.1 du Code de Saint-Louis, la publication valide des noms de champignons est censée débuter au 1er mai 1753 (Linnaeus, Species plantarum ed. 1). Pour les noms d'Uredinales, d'Ustilaginales et de Gasteromycetes adoptés par Persoon (Synopsis methodica fungorum, au 31 décembre 1801) et les noms des autres champignons (à l'exclusion des Myxomycetes) adoptés par Fries (Systema mycologicum, vol. 1 (1er janvier 1821) à 3, avec Index complémentaire (1832) et l'Elenchus fungorum, vol. 1-2) sont sanctionnés (voir l'Art. 15).
  2. Parmi les caractères organoleptiques, Fries négligeait notamment les odeurs, pourtant caractéristiques de nombreuses espèces. Cette lacune a été expliquée par le fait que ses facultés olfactives étaient amoindries par le tabac à priser

Références

index complet des taxons décrit et illustrés dans les 3 tomes de l'Elenchus Fungorum de Batsch, avec les références de leur sanctionnement dans les travaux de Persoon et de Fries, ainsi que dans les Hymenomycetes Europaei de Fries

Fr. est l’abréviation botanique standard de Elias Magnus Fries.

Consulter la liste des abréviations d'auteur en botanique ou la liste des plantes assignées à cet auteur par l'IPNI