Emil Julius Gumbel
Biographie
Naissance
Décès
(à 75 ans)
New York
Nationalités
Formation
Activités
Conjoint
Marieluise Hau Solscher (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Partis politiques
Membre de
Directeur de thèse
Georg von Mayr (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Archives conservées par
Leo Baeck institute (en)
Bibliothèque de l'Université de Chicago
Center for Jewish History (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Emil Julius Gumbel, né le à Munich et mort le à New York, est un mathématicien, statisticien, publiciste, pacifiste et socialiste allemand.

Biographie

Étudiant de l'Université Louis-et-Maximilien de Munich, il a soutenu sa thèse sous la direction du statisticien allemand Georg von Mayr (de).

Il est considéré comme le père de la théorie des valeurs extrêmes. Une loi de probabilité, la loi de Gumbel, porte son nom.

Spécialiste de la statistique appliquée aux phénomènes naturels, il enseignait à l'Université de Heidelberg.

Pacifiste de gauche très actif sous la République de Weimar, il s'est fortement opposé à la campagne de l’extrême-droite et des assassinats organisés en 1919. Il était membre du Parti social-démocrate d'Allemagne puis du Parti social-démocrate indépendant d'Allemagne.

De confession juive, il est le premier professeur allemand expulsé de l'université sous la pression des nazis en 1932. Il est déchu de la nationalité allemande en 1933. Il quitte alors Heidelberg pour Paris, où il rencontre Émile Borel et Maurice Fréchet grâce à Albert Einstein et Paul Langevin[1]. Il présente alors des travaux à l'Institut Henri-Poincaré et aux Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences.

En 1940, il part à New York grâce à Louis Rapkine[2] et la Fondation Rockefeller[3], où il continue son combat contre le nazisme en aidant les services secrets américains.

Il meurt à New York en 1966 à l'âge de soixante-quinze ans.

Ses archives sont conservées par le Leo Baeck Institute[4], la Bibliothèque de l'Université de Chicago[5] et le Center for Jewish History[6].

Distinctions

Publications

Références

  1. Lettre d'Albert Einstein adressée à Paul Langevin, à propos d'Emil Julius Gumbel, datée du , retrouvée dans les archives d'Éliane Montel, à consulter sur le site interdisciplinarite.blogspot.fr.
  2. Et en compagnie d'autres scientifiques, dont 34 Français. Parmi eux : Claude Lévi-Strauss, Ferdinand Beer, Claude Chevalley, Raphaël Salem, André Weil, Raymond Cahen, Wladimir Liberson, Nine Choucroun, Jacqueline Hadamard, Théophile Cahn et Léon Brillouin. Diane Dosso, Les scientifiques français réfugiés en Amérique et la France Libre, Matériaux pour l'histoire de notre temps, Persée, pages 34-40, 2000.
  3. Reinhard Siegmund-Schultze, The Emergency Program of the RF After 1933 and Changing Attitudes of the RF Vis-À-Vis Mathematics Before the War: Mathematics Caught Between New Scientific Orientations and Catastrophic Political Developments, Historical Studies Book Series, volume 25, Springer, 2001.
  4. Emil J. Gumbel Collection, Leo Baeck Institute, 2012.
  5. Guide to the Emil Julius Gumbel Papers 1934-1966, University of Chicago Library, 2006.
  6. Emil J. Gumbel Collection, The Center for Jewish History, 2012.

Bibliographie

Articles connexes