Statut | Monarchie |
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Capitale | Linguère |
Langue(s) | Wolof |
Religion | Religions traditionnelles africaines ; Islam |
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Le Djolof (ou Jolof) était un empire entre les fleuves Sénégal et Gambie, qui prospéra du milieu du XIVe au milieu du XVIe siècle.
Nous savons que le roi était élu par un conseil des anciens parmi les candidats qui appartenaient à une certaine ascendance, très probablement le fondateur actuel de l'état Wolof[1].
C'est entre la fin du XIIe siècle et début du XIIIe siècle qu'il fut bâti, par le clan Ndiaye. La construction de cet État est l'aboutissement du regroupement des wolofs. En effet à cette époque en cette région du Djolof, vivaient divers peuples, Wolofs, Peuls, Sérères, Soninkés, Maures. Cet ensemble sous la houlette de Ndiadiane Ndiaye fonderont l'État du Djolof. Le pays Laf comprend toutes les régions du Waalo, Cayor, Djolof, Baol. Le mot Laf signifiant -la Rive-, Walaf[réf. nécessaire].
Après avoir rayonné et englobé la presque totalité du nord et du centre de la Sénégambie, l'empire s'effondra en 1549, avec la mort du dernier empereur du Djolof, Lélé Fouli Fak Ndiaye, qui fut tué lors de la bataille de Danki, qui se déroula près de Diourbel, dans l'ancienne région du Baol. Il fut tué par Amari Ngoné Sobel Fall, le fils du chef de la région du Cayor de l'époque Déthié Fou Ndiogou Fall, qui allait devenir le premier damel (roi) du Cayor après un conflit dû à une offense que lui avait fait subir Lélé Fouli Fak, ce dernier voulant sanctionner la non participation du Cayor aux impôts annuels. Parmi les premières causes de la chute de l'empire, il y a également la conquête du Royaume du Namandirou vassal du Djolof, par le conquérant Denianke Koli Tenguella[réf. nécessaire].
À partir de là, les autres États allaient, tour à tour, prendre leur indépendance jusqu'à réduire le grand empire du Djolof aux dimensions d'une royauté dans la partie centrale du pays. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les colons français annexèrent progressivement tous les royaumes du Sénégal. Le Djolof fut le dernier royaume annexé avec le dernier bourba djolof, Alboury Ndiaye, sous l'impulsion de Louis Faidherbe[réf. nécessaire].
Le Royaume du Fouta-Toro, ancien vassal du Djolof, a pu récupérer ses terres prises par le Djolof grâce au personnage Koli Tenguella, ceci pendant que les autres royaumes prenaient leur indépendance tour à tour. Le Djolof a également après son éclatement dû faire face au djihad toucouleur, surtout pendant le XIXe siècle notamment avec le marabout Toucouleur venant du Saloum à Nioro du Rip, Maba Diakhou Bâ, l'un des descendants de Koli Tenguella, et aussi l'un des disciples de Omar Foutihou Tall, avec Ahmadou Cheikhou, un marabout toroodo du Fouta-Toro, qui réussit à imposer sa domination au Djolof pendant quatre ans, sans compter les raids des Maures. Le royaume a aussi été très souvent au cours des siècles en conflit avec le Cayor. En dernier le Djolof dut longtemps lutter contre les colons français qui réussiront à annexer le Djolof pendant les années 1890. Le dernier bourba, Alboury Ndiaye, a été au même titre que Lat Dior l'un des plus grands rois et résistants contre la colonisation au Sénégal.
L'empire du Djolof englobait les États du Cayor, Baol, Waalo, Sine, Saloum, le Tekrour Fouta-Toro, le Niani et le Bambouk. Toutes ces régions correspondent à l'espace sénégambien et englobaient également une partie de la Mauritanie actuelle.
La religion de l'élite est l'Islam, même si la majorité de la population ordinaire restait proche de ses croyances animistes traditionnelles[1].
Du point de vue ethnique, au Djolof, deux ethnies étaient majoritaires, les wolofs et les peuls. Les Wolofs du Djolof portent les noms Ndiaye, Niang, Ndao, Dieng. Les peuls vivent disséminés autour des gros villages qui abritent les points d'eau. Il y a au Djolof une très ancienne cohabitation entre Peuls et Sérères. Le Djolof était considéré par ces groupes d'éleveurs comme la terre par excellence des pâturages de l'hivernage et le Saloum comme celle des pâturages de la sécheresse. Cette conception prévaut de nos jours et explique le caractère ténu des frontières entre les deux terroirs.
De ce point de vue, l'hypothèse du peuplement du djolof à partir du Sud se trouve accréditée.
On remarquera que les différentes langues ont été phagocytées par le wolof et le pulaar, les deux langues prédominantes.Tous les patronymes du nord et du centre du Senegal se retrouvent au Djolof auxquels s'ajoutent d'autres qui lui sont propres comme Lekor, Fleur, Thiebane, Thiongane, Mangane, Coundoul, Lakh, etc. En tout état de cause, le Djolof, carrefour multiethnique et pluriculturel, est bien le noyau de l'actuel Sénégal.
Aujourd'hui, du point de vue linguistique, le wolof du Djolof est influencé par le dialecte pulaar, de la même manière que le sérère du Sine et du Saloum est teinté de sérère et le wolof de la presqu'île du Cap-Vert d'accents lébous.
Des Mandingues, grands commerçants, y vivaient aussi, surtout soce (malinke) et sarakhollé, ainsi que des familles familles maures (babou, sadi, diakhoumpa...) qui pratiquaient, comme au Cayor, l'élevage équin. Ils étaient de grands vendeurs de chevaux et de grands maroquiniers.
La société wolof était hiérarchisée en plusieurs classes distinctes.
La famille royale est au sommet de la société. La classe des nobles non royaux est composé des enfants des épouses secondaires et des concubines royales[1].
Les hommes libres sont divisée en castes en fonction de la profession de l'homme (par exemple les forgerons, les bijoutiers, les tailleurs, les griots ou les musiciens)[1].
Les esclaves sont capturés lors des guerres et des razzias dans les territoires voisins. Il existe plusieurs strates, suivant que l'exclave soit qualifié ou pas[1].
Il existait également une classe d'esclaves militaires, les ceddo, que l'élite utilisait pour imposer le paiement du tribut et surveiller les autres esclaves[1].
(vacance temporaire du pouvoir)