Les enclaves palestiniennes sont des zones de la Cisjordanie désignées pour les Palestiniens dans le cadre de diverses propositions infructueuses menées par les États-Unis et Israël pour mettre fin au conflit israélo-palestinien[1]. Les enclaves sont souvent comparées aux homelands noirs nominalement autonomes créés à l'époque de l'apartheid en Afrique du Sud[2],[3],[4],[5],[6],[7], et sont donc appelés bantoustans[8],[9]. Ces zones sont également appelées au sens figuré l'archipel palestinien[10],[11],[12],[13], entre d'autres termes. Le statut de facto en 2024 est qu’Israël contrôle toutes les zones situées en dehors de ces enclaves.
Les « îles » ont d'abord pris forme officielle de zones A et B dans le cadre du second accord d'Oslo en 1995. Cet arrangement se devait temporaire, la zone C (le reste de la Cisjordanie) devant « être progressivement transférée sous juridiction palestinienne » d'ici 1997 ; cependant, aucun transfert de ce type ne sera effectué[14],[15],[16]. La zone de Cisjordanie actuellement sous contrôle civil partiel de l'Autorité nationale palestinienne est composée de 165 « îles »[17]. La création de cet arrangement est décrite par la journaliste israélienne Amira Hass comme « l'événement géopolitique le plus marquant du dernier quart de siècle »[18].
Un certain nombre de plans de paix israélo-américains, dont le plan Allon, le plan de l'Organisation sioniste mondiale de Matityahu Drobles (en), le plan de Menahem Begin, le plan « Allon Plus » de Benyamin Netanyahou, le sommet de Camp David de 2000 et la « vision de Sharon d'un État palestinien » ont proposé un territoire de type enclave – c'est-à-dire plusieurs zones non contiguës entourées, divisées et, en fin de compte, contrôlées par Israël ; tout comme le plus récent plan de paix de Trump[19],[20]. C'est ce qu'on appelle « l'option bantoustan »[7],[21],[22].
Les conséquences de la création de ces zones palestiniennes fragmentées ont été largement étudiées et ont eu un « impact dévastateur sur l'économie, les réseaux sociaux, [et] la fourniture de services de base tels que les soins de santé et l'éducation »[23].
« The Gaza Strip, inhabited by over 400,000 Palestinians and already badly overcrowded, was clearly not the most congenial setting for colonies. Indeed, by 1978, there were only 500 Jewish 'settlers' in Gaza, all in military posts or at the edge of the Rafiah Salient at the Egyptian border. Even after some of the Sinai settlers were regrouped, their number had risen to only 1,000 (circa 1980, as per Israeli newspaaper accounts reproduced in Israel and Palestine Monthly Review, No. 82, Supplement for July 1980:3). »
« The ideas were presented on December 23 by the President, and they basically said the following: On borders, there would be about a 5 percent annexation in the West Bank for the Israelis and a 2 percent swap. So there would be a net 97 percent of the territory that would go to the Palestinians. »
« Some in this town say, 'Well, the Palestinians deserve it. They brought it onto themselves, because they were offered a very generous deal in Camp David, and they rejected it.' And this lie has been perpetuated so often in this town to the point where it has become a fact or appears to be a fact »
« Israel would govern these bantustans externally and enter them at will. As far as Netanyahu is concerned, if the Palestinians want to call this kind of autonomy a state, that is their affair. »
« Camp David is a bit of a Rashomon event. There is the American Camp David, there is the Palestinian Camp David, and there is the Israeli Camp David »