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Enrique Vila-Matas
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Enrique Vila-Matas en 2007
Naissance (75 ans)
Barcelone en Espagne
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Espagnol
Genres

Enrique Vila-Matas, né le à Barcelone, est un romancier et essayiste espagnol.

Biographie

Il naît en 1948, à Barcelone, au numéro 108 de rue Roger de Lauria, en face de l'ancien cinéma Metropol. Il étudie le droit et le journalisme. À dix-huit ans, il commence une série de collaborations pour la revue de cinéma Fotogramas, avec de fausses interviews, qui annoncent ses futurs vrais-faux romans. En 1968, il devient éditeur du magazine cinématographique Fotogramas et du magazine Destino. En 1970, il réalise deux courts métrages sur la destruction de la famille bourgeoise. Il est également acteur dans sept films catalans, tous interdits par la censure de Franco.

En 1971, il fait son service militaire à Melilla, où - dans l'arrière-salle d'une épicerie militaire - il écrit son premier roman Mujer en el espejo contemplando el paisaje. De retour à Barcelone, il travaille comme critique de cinéma pour les magazines Bocaccio et Destino.

À cette époque, Barcelone vit les derniers soubresauts du franquisme. C’est pourquoi, en 1974, il décide de partir pour Paris, et s’installe dans une chambre de bonne occupée auparavant par le dramaturge argentin Copi, que lui loue Marguerite Duras dans les combles de son appartement, 5 rue Saint-Benoît. Une période dont il rendra compte, bien plus tard, dans son bildungsroman París no se acaba nunca (Paris ne finit jamais, 2003). Il met à profit ce séjour de deux ans pour écrire La Lecture assassine (La asesina ilustrada, 1977), son deuxième roman. Entre-temps, en 1976, il rencontre Paula de Parme, qui deviendra son épouse.

De retour à Barcelone, il se plonge dans l’intense vie sociale et culturelle de la « gauche divine », jusqu’à atteindre un statut d'auteur « confidentiel » avec un troisième récit, Al sur de los párpados, paru à Madrid en 1980, et un premier recueil de nouvelles, Nunca voy al cine (1981), avant de devenir un auteur-culte avec Imposture (Impostura, 1984) et, surtout, grâce à son premier véritable succès, Abrégé d’histoire de la littérature portative (Historia abreviada de la literatura portátil, 1985). Il est déjà, à cette époque de sa carrière littéraire, sous l’aile protectrice de l’éditeur à la mode Jorge Herralde (Editorial Anagrama). Ses textes (romans et recueils de nouvelles) rencontrent un succès d’estime — en Espagne et aussi à l’étranger — qui ne se dément pas au fil des titres, toujours axés sur trois thèmes majeurs : la figure de l’écrivain et sa difficulté, voire son impossibilité, à écrire ; les rapports d’affrontement/soumission, en prolongement de la Lettre au père de Kafka, entre pères et fils ; l’éloignement des autres et de soi-même jusqu’à la disparition.

Dans Una casa para siempre (1988), un ventriloque prend congé du monde pour pouvoir assouvir une vengeance amoureuse ; Suicides exemplaires (Suicidios ejemplares, 1991), le roman se présente comme un manuel du ratage permanent ; Enfants sans enfants (Hijos sin hijos, 1994), aspire à rendre compte du refus obsessionnel de la répétition ; Loin de Veracruz (Lejos de Veracruz, 1995) est le roman de la haine familiale et de la fuite comme nourriture littéraire ; Étrange Façon de vivre (Extraña forma de vida, 1997) exprime le désir de métamorphose qu’habite tout écrivain ; Le Voyage vertical (El viaje vertical, 2000), lauréat du prix Rómulo-Gallegos, se veut le roman du « désapprentissage » dans un voyage à rebours, vers la non-intention, le non-vouloir, le non-voyage ; Bartleby et compagnie (Bartleby y compañía, 2001), enfin, bercé par le célèbre « I would prefer not to » (Je préférerais ne pas) du personnage de Melville (voir Bartleby), est un parcours empreint de mélancolie vers le non-agir et l´ascétisme littéraire.

La consécration définitive arrive avec Le Mal de Montano (El mal de Montano, 2003) qui obtient, coup sur coup, le prix Herralde, le prix national de littérature de la Generalitat de Catalogne, le prix Internazionale Ennio Flaiano et, en 2003, le Prix Médicis étranger. Ce roman est un condensé de l’univers vila-matien, où la littérature devient le personnage principal du récit à travers les deux personnages principaux, un père et un fils atteints de la maladie de la littérature. Une conception pathogène que le romancier devait compléter brillamment trois ans plus tard avec Docteur Pasavento (Doctor Pasavento, 2005), lauréat du prix Fundación Lara et du prix de la Real Academia Española, où la disparition est traitée comme l’une des modalités de l’écriture.

L’œuvre de Vila-Matas apparaît comme un exercice virtuose et ironique, où l’auteur, tel un funambule confronté au vide d’une « littérature qui parle de littérature », s’installe dans une véritable mise en abîme peuplée d’êtres réels ou fictionnels sur lesquels planent les anges tutélaires de Larbaud, Bove, Walser, Kafka...

Le funambulisme dans la vie est le thème de son livre, Explorateurs de l´abîme (Exploradores del abismo, 2007), recueil de nouvelles, où brille spécialement Parce qu'elle ne l´a pas demandé, dans lequel l´artiste Sophie Calle est le cœur de l'action.

C'est probablement le caractère anti-traditionnel de son écriture, ainsi qu’une attitude quelque peu provocatrice, que l’on retrouve aussi dans ses chroniques et essais : Le Voyageur le plus lent (El viajero más lento, 1992) ; El traje de los domingos, 1995 ; Pour en finir avec les chiffres ronds (Para acabar con los números redondos, 1997) ; Mastroianni-sur-Mer (Desde la ciudad nerviosa, 2000) ; Extrañas notas de laboratorio, 2003 ; Aunque no entendamos nada, 2004 ; El viento ligero en Parma, 2005.

Cette brume insensée (2019) met en scène, en personnage-narrateur, Simon Schneider, fournisseur de citations littéraires et traducteur préalable vétéran, durant trois jours de 2017, entre Cadaqués et Barcelone, peut-être à la rencontre de son énigmatique double, frère absent, avatar paranoïaque de Pynchon, cultivant l'art de disparaître vers des lointains éthérés, en ou hors littérature de non-fiction.

Ses romans et essais accordaient une attention particulière au thème des arts visuels dans des romans comme Impressions de Kassel et Marienbad electrico[1],[2].

Œuvre

Romans

Recueils de nouvelles

Essais

Autre publication

Distinctions

Prix littéraires

Autres distinctions

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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Notes et références

  1. https://www.operadeparis.fr/en/news/marienbad-electriqueTu fuente (libro, artículo, página web, etc)
  2. « Impressions de Kassel », sur Christian Bourgois éditeur (consulté le ).
  3. La lecture assassine
  4. Mastroianni-sur-Mer
  5. Página de Vila-Matas portátil. Un escritor ante la crítica en la editorial Candaya con enlaces a reseñas sobre el libro; acceso 03.10.2011