La société Ineo est créée en 2001 par la fusion de la société GTMH (elle-même issue de la réunion de plusieurs entreprises créées à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle : les Grands Travaux de Marseille, Verger Delporte, Herlicq et l'Entreprise Industrielle), et de SEEE[2].
En 2008, elle rejoint le groupe GDF Suez (qui deviendra Engie en 2015). De 2008 à 2017, Engie Ineo se développe par acquisitions. Elle rachète successivement[2] :
la société Drode (éclairage public) et l'activité Réseau mobilité sécurité (RMS) du groupe ARES en 2008
Icomera (systèmes de communication notamment dans les transports publics)[3],[4] et EV-Box (fournisseur de bornes de recharges) en 2017[5]
Sodelem (installations électriques) et 50% d'Aege (rénovation énergétique) en 2018
En 2019, Engie Ineo vend sa filiale Ercom (sécurisation des communications et des terminaux) à Thales[6] et prend une participation dans Netalis (opérateur télécoms et hébergeur)[7] via sa filiale Engie Ineo Digital pour construire des solutions numériques globales incluant la fourniture de connectivité.
En 2020, Engie Ineo devient Engie Solutions dans le cadre de son rapprochement avec Engie Axima, Engie Cofely et Engie Réseaux[8].
Ineo quitte ensuite Engie Solutions avec Axima en juillet 2021 pour former une nouvelle entreprise, Equans, qui sera rachetée par Bouygues la même année [9],[10].
En 2016, Engie Ineo remporte avec Thales l'appel d'offres pour la conception et la réalisation des infrastructures électriques et du système de communication du TER Dakar-AIBD.
La même année, l'entreprise déploie les infrastructures fixe (fibre) et mobile (hotspot) du réseau de Wi-Fi événementiel de la ville de Gray[23] et signe avec le groupe SNCF un contrat pour déployer le Wi-Fi dans 330 TGV[24]. Elle déploie aussi le réseau des bornes de recharge de l'Indre[25], de la Seine-et-Marne[26] et de la Loire-Atlantique[27].
En 2018, la société FlixBus équipe 1500 autocars avec un service de connectivité Internet fourni par Engie Ineo[28].
Engie Ineo lance le réseau électrique intelligent de Toulouse en 2014[42] et fait partie du consortium Smart grid Vendée de 2013 à 2018[43]. En 2015, l'entreprise lance le réseau électrique intelligent solaire d'Alata[44].
En 2015, la ville de Marseille recourt à Engie Ineo pour développer un algorithme qui permet d’évaluer le niveau de risque d’une situation, dans le cadre de son projet de « big data de la tranquillité publique » dont le principe est de croiser les informations détenues par la mairie, celles de partenaires tels la police nationale ou les opérateurs téléphoniques, ou les hôpitaux, afin d'anticiper d'éventuels troubles publics[45],[46].
La même année, Engie Ineo déploie en Égypte les programmes de sa filiale d'alors, Ercom, qui permettent « d’intercepter l’intégralité des appels et des SMS, de surveiller le trafic Internet ou de géolocaliser une cible »[47],[48].
La ville de Nice collabore avec Engie Ineo dans le cadre de son projet de "safe city" à travers un centre de contrôle et de commandement permettant de repérer personnes au comportement anormal, objets abandonnés, altercations ou attroupements et d'intervenir[22],[49],[50].
En 2017, Ineo et NHV obtiennent auprès de la Simmad un marché de maintenance d'une flotte d'hélicoptères[51].
Dans un article paru en décembre 2018, le quotidien Le Monde qualifie les plates-formes numériques auxquelles participe l'entreprise "d'outils de contrôle de l'espace public", et évoque une « logique de surveillance massive » assistée par l'intelligence artificielle, auprès d'élus qui seraient tentés par le contrôle social[22].
Des acteurs tels que la Quadrature du Net ou la ligue des droits de l'homme[53], relayées par la CNIL qui appelle en septembre 2017 à un débat démocratique sur ces outils, critiquent les réseaux électriques intelligents et la vidéosurveillance, estimant que « la possibilité de l’anonymat dans la ville est en train de s’évanouir »[22].