Etrusca disciplina est une expression latine qui se rapporte à la religion étrusque et désigne l'ensemble des pratiques divinatoires et des rites, privés ou publics, consignés dans des livres révélés, régissant les rapports entre les dieux et les hommes. Comme le mot latin disciplina l'indique, dans l'esprit des Anciens, il s'agit d'une science. Tous les traités en langue étrusque ayant disparu, cette littérature ne nous est connue que par des auteurs latins comme Caton, Varron et surtout Cicéron dans son De divinatione, les Romains ayant utilisé les services des devins étrusques longtemps après leur assimilation.
« [...] ce laboureur tyrrhénien, lorsqu'il aperçut, dans son champ, une glèbe, sans que le soc l'agitât, se mouvoir d'elle-même, se dépouiller de sa forme, prendre celle d'un homme, et commencer la vie en ouvrant la bouche pour prédire l'avenir. Les indigènes l'appelèrent Tagès. Il enseigna, le premier, aux Étrusques, l'art de connaître les choses futures. »
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À l'inverse de la religion grecque, celle des Étrusques s'appuie sur des « saintes écritures »[2].
Ces livres d'autorité sont ceux de leurs prophètes (libri Tagetici de Tagès, libri Vegoici de Vegoia[3]), et ceux de leurs pratiques sacrées. Ils accompagnent les haruspices, avec leur autres objets rituels, lors de leurs pratiques sacrées (le bâton lituus, un costume particulier à franges rappelant la fourrure des peaux de bêtes...) :
Divination par l'observation des entrailles d'animaux sacrifiés, usage de modèle de foie (foie de Plaisance définissant les zones attribuées aux divinités).
Interprétation de la foudre et du tonnerre, en général des phénomènes naturels d'une part, des prodiges d'autre part (phénomènes sans causes apparentes).
Plusieurs domaines d'action déterminantes pour l'organisation sociale, l'urbanisme :
divisés en plusieurs autres livres :