Schéma montrant comment les architectures FTTx varient en fonction de la distance entre la fibre optique et l'installation du client. À gauche le bâtiment de l'opérateur ou NRO (nœud de raccordement optique). À droite un immeuble d'habitation.

Le FTTx (fibre to the…) consiste à amener la fibre optique au plus près de l'utilisateur, afin d'augmenter la qualité de service (en particulier le débit) dont celui-ci pourra bénéficier. On parle également parfois de FITL, pour Fibre in the loop (fibre dans la boucle, sous-entendu locale).

Souvent, quand on parle de raccordement des utilisateurs à la fibre optique, il s'agit dans les faits d'un rapprochement du réseau de fibres optiques au client via une paire de cuivre (opérateurs télécom) ou d'un câble coaxial (câblo-opérateur).

Le débit fourni via une fibre optique est indépendant de la distance, alors que le débit fourni via les derniers mètres (ou hectomètres) de cuivre dépend de la longueur de la paire de cuivre (affaiblissement du signal).

En pratique, si la longueur de cuivre résiduelle est inférieure à 1 km, le client peut bénéficier du très haut débit.

Les opérateurs de télécommunication tentent donc de raccourcir le plus possible la paire de cuivre existante qui raccorde leur clients à leur réseau.

Le choix de la longueur optimale résiduelle du fil de cuivre est guidé, entre autres, par les considérations suivantes :

Différents sigles utilisés et architecture correspondante :

FTTN (Fibre to the node)

Technologie de déploiement des réseaux haut-débit consistant à équiper les armoires des sous-répartiteurs (SR), voire des points de concentration (PC) en colonne technique d'immeubles d'équipements actifs haut-débit (DSLAM).

Cette technologie est utilisée par la plupart des opérateurs mondiaux, lorsqu'il s'agit d'améliorer la desserte haut-débit de réseaux existants, car :

En France, l'ouverture à la concurrence des SR était un préalable au déploiement de cette technologie. L'amendement Leroy de la loi de modernisation de l'économie (Article 29 bis A) libéralise complètement le marché de la sous-boucle locale.

En France, environ 40 % des lignes téléphoniques sont limitées à un débit inférieur à 8 Mbit/s[2]. La technologie FTTC commence donc à être considérée sérieusement, compte tenu des coûts, et surtout des délais de déploiement du FTTH, annoncés par les trois opérateurs dominants.

Autant on dispose de bonnes informations sur les longueurs des fils de cuivre raccordant les foyers français[3], autant on n'a pas d'information fiable sur la répartition des longueurs de cuivres jusqu'aux SR, qui permettrait d'estimer les débits accessibles sur la France, via des déploiements FTTC.

Un autre facteur limitant le déploiement de cette technologie est le coût de l'abonnement qui est, en France, indépendant du débit réel fourni au client (entre 0,5 et 20 Mbits). Les opérateurs sont donc peu incités à améliorer le débit des clients via le FTTC, alors qu'ils espèrent augmenter le prix de l'abonnement via le FTTH.

FTTH (Fibre to the home)

Technologie de déploiement des réseaux très haut-débit consistant à équiper les foyers des particuliers en appartement ou en maison individuelle.

Le FTTH a pour principe de relier directement le client particulier aux infrastructures de l'opérateur par le biais d'une fibre partagée (GPON) ou dédiée au client.

Cette technologie présente les avantages et les inconvénients suivants :

Avantages :

Inconvénients :

En 2016, en France, le FTTH est principalement déployé par Orange et à plus petite échelle par Free pour relier leurs abonnés particuliers dans les zones très et moyennement denses répertoriées par l'ARCEP[4].

SFR Numericable déploie désormais des réseaux FTTH mais le réseau Numericable privilégie cependant le FTTLA (norme DOCSIS)[5].

Bouygues Telecom déploie aussi un réseau FTTH mais dans une moindre mesure.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

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