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Famille de Romilly
Image illustrative de l’article Famille de Romilley
Blason de Romilly

Blasonnement D'azur, à deux léopards couronnés d'or, lampassés et armés de gueules
Devise Vigilant sed impugnant
(ils veillent mais ne se rendent pas agresseurs)
Pays ou province d’origine Normandie et Bretagne
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Fiefs tenus La Chesnelaye et Romilly, Mausson, Pretot, Ardennes, La Chapelle-Hamelin, Bois-Mainfray, La Hunaudais, Houdan, la Brosse, Pontglou, La Mancellière
Charges Vice-chancelier du duc de Bretagne
Fonctions militaires Maréchal des camps et armées du Roi
Brigadier des armées du Roi
Premier écuyer du Roi
Cinq gouverneurs et capitaines de Fougères
Colonel de la noblesse bretonne
Capitaine de cent hommes
Deux capitaines de Saint-James
Capitaine de vaisseau
Trois chevaliers de Malte
Récompenses militaires Chevalier de l'ordre du Roi
Chevalier de Saint-Louis
Preuves de noblesse
Réformation de la noblesse 1427 (paroisse de Trans)
1513 (paroisses de Cens, Rimou, Saint-Rémy-du-Plain)
29 janvier, 17 mai et 11 juillet 1669

La famille de Romilley, alias de Romillé, de Romilly est une famille éteinte de la noblesse française originaire de Normandie et de Bretagne.

Histoire

Robert de Romilley est le plus ancien de Romilley dont on trouve la trace. En 1066, il était l'un de compagnons de Guillaume le Conquérant lors de sa conquête de l'Angleterre[1],[2]. Il était plus probablement originaire de Normandie, mais il pourrait tout aussi bien avoir été breton.

Par ailleurs, on trouve une commune Romillé en Bretagne (Ille-et-Vilaine). Deux communes de Normandie porte le nom de Romilly : Romilly-la-Puthenaye et Romilly-sur-Andelle mais elles sont fort éloignées de la zone géographique où la famille s'est développée, pour présenter un lien avec cette famille.

En effet la famille s'est développée de part et d'autre de la limite séparant la Bretagne de la Normandie, plus précisément sur un territoire très limité, situé au nord de l'Ille-et-Vilaine (Bretagne) et au sud de la Manche (Normandie)[3]. Il est ainsi délicat de trancher entre ces 2 régions pour choisir l'origine exacte de la famille.

L'autodidacte Arnaud Clement écrit qu'elle a été maintenue noble en 1463 par Montfault, en 1599 par de Mesmes (sieur de Roissy), en 1666 par Chamillart, et en 1669 (réformation de la noblesse de Bretagne) et que la branche cadette subsiste[4].

Généalogie

Organisation des branches

La généalogie donnée par Louis Moréri dans son Grand Dictionnaire historique, débute par Geoffroy de Romilley (~ 1300 ✝ 1364), tout comme celle donnée par François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois dans son Dictionnaire de la noblesse, ou celle que l'on retrouve dans les Dossiers bleus du Cabinet des titres. Néanmoins la généalogie la plus complète est donnée par Jean Durand de Saint-Front dans le 6e tome des Filiations bretonnes. Ce dernier démarre cette généalogie 3 générations avant Geoffroy, par Guillaume de Romilley (~ 1200 ✝ après 1257). De plus il donne la généalogie de la branche cadette et ses différents rameaux alors que les autres auteurs se limitent à la branche aînée. Les actes des Archives départementales d'Ille-et-Vilaine et de la Manche complètent la connaissance du sujet.

La branche aînée débute ainsi vers 1200, et s'éteint en 1667. La branche cadette débute vers 1415. Elle comporte 3 rameaux tous éteints aujourd'hui. L'organisation de ses branches est donnée ci-après :

 
Branche aînée
~ 1200 à 1667
 
 
 
 
 
Jean III de Romilley
(né ~ 1385)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jean IV de Romilley
(1408 ✝ ~ 1480)
 
Hector I de Romilley
(né ~ 1415)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Suite Branche aînée
 
Branche cadette
~ 1415 à aujourd'hui
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pierre de Romilley
(né ~ 1440)
 
Hector II de Romilley
(né ~ 1445)
 
Rameau du Bois-Mainfray
~ 1445 à 1776
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Olivier de Romilley
(né ~1470)
 
Jean de Romilley
(né ~ 1478)
 
Rameau de la Mancellière
~ 1478 à 1603
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Michel de Romilley
(né ~ 1495)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Gilles de Romillley
(né ~ 1525)
 
André de Romilley
(né ~1530)
 
Rameau de la Hunaudais
~ 1530 à 1667
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Suite Branche cadette
de la Chappelle-Hamelin

Branche aînée (1200-1767)

Elle est principalement centrée au nord de l'Ille-et-Vilaine sur les communes de Trans-la-Forêt (La Chesnelaye) et Saint-Georges-de-Reintembault (Ardennes).

Branche cadette

Elle est aussi appelée branche de la Chapelle-Hamelin, qui est l'ancien nom de la commune d'Hamelin à l'extrémité sud du département de la Manche, et qui jouxte au nord-ouest la commune de Saint-Georges-de-Reintembault.

Rameau du Bois-Mainfray (~ 1445 - 1776)

Elle se développe sur le lieu-dit du Bois-Mainfary, situé sur la commune de Montjoie-Saint-Martin à l'extrémité sud du département de la Manche, et qui jouxte au nord-est la commune de Saint-Georges-de-Reintembault.


Rameau de la Mancellière (1478 - 1603)

Elle se développe sur l'ancienne commune de La Mancellière, au sud de la Manche, aujourd'hui associée à la commune d'Isigny-le-Buat. Elle est située à quelques kilomètres au nord d'Hamelin.

Rameau de la Hunaudais (1530 - 1671)

Elle se développe sur le lieu-dit La Hunaudais, appartenant à la commune du Châtellier au nord de l'Ille-et-Vilaine, située à quelques kilomètres au sud de Saint-Georges-de-Reintembault.

Personnalités

La personnalité la plus atypique de la famille est la mathématicienne Marie-Charlotte de Romilley (1671 ✝ 1737). Elle est à la fin du XVIIe siècle, l'une des toutes premières femmes françaises à s'illustrer en mathématiques. Elle est l'épouse du mathématicien Guillaume François de L'Hôpital (1661 ✝ 1704).

Jean IV de Romilley (✝ ~ 1480) est Vice-chancelier du duc de Bretagne François II[5]

Jean Ier de Romilley (~ 1325 ✝ après 1403), est Premier écuyer du Roi Charles VI.

La famille comte plusieurs officiers supérieurs :

Cinq membres de la famille ont exercé la charge de gouverneur (ou capitaine) de Fougères :

Deux autres ont été Capitaine de Saint-James :

Les Romilley comptent aussi :

Enfin deux sœurs de Romilley ont été grand-mères (paternelles) de maréchal de France :

Armes et devise

Blason Blasonnement :
D'azur, à deux léopards couronnés d'or, posés l'un sur l'autre, lampassés et armés de gueules
Commentaires : Blason de la famille de Romilley - (Armorial général de France de Charles d'Hozier, Armorial de Rietstap, Grand armorial de France de Henri Jougla de Morenas)

Leur devise est : Vigilant sed impugnant ce qui signifie ils veillent mais ne se rendent pas agresseurs.

Fiefs et propriétés notables

Seigneurie puis « marquisat » de la Chesnelaye

Ce fief est situé sur la commune de Trans-la-forêt au nord de l'Ille et Vilaine. Sur cette paroisse, deux seigneuries régnaient : celle de Trans et celle de la Chesnelaye[6]. Cette dernière fût probablement crée par la famille Chesnel. Elle passa ensuite à la famille de Romilley vers 1380 dont Jean Ier de Romilley (~ 1325 ✝ après 1403) en est le premier seigneur connu. Elle restera dans la famille de Romilley pendant plus de deux siècles et demi. En 1641, la seigneurie de La Chesnelaye est érigée par Louis XIII en marquisat de La Chesnelaye[réf. nécessaire]. François de Romilley (1617 ✝ 1687) la revendit vers 1642 à la famille de Gondy qui s'en sépara dès 1645 au profit d'Olivier de Boisbaudry (1609 ✝ 1659), seigneur de Trans et époux de Juliette de Romilley (la fille de François de Romilley). En 1680, la seigneurie de La Chesnelaye sera intégrée dans celle de Trans.

Quatre métairies régissaient les terres qui s'étendaient sur une cinquantaine d'hectares et se situent sur plusieurs paroisses avoisinantes. La famille vivait au manoir de la Chesnelaye (XVIe siècle, sur la route de Cuguen, dont il ne reste aujourd'hui que de rares vestiges : la porte de la chapelle, ainsi qu'un puits.

Seigneurie d'Ardenne puis « marquisat » de Romilley

Cette seigneurie est le propriété initiale de la famille d'Ardenne[7] dont les terres s'étendent sur la commune de Saint-Georges-de-Reintembault au nord de l'Ille et Vilaine[8]. Vers 1406, elle passe à Jean III de Romilley, peut-être à la suite de son mariage avec Marguerite Bardoul. Elle restera dans la famille de Romilley pendant trois siècles et demi. En 1633, le roi Louis XIII unit cette seigneurie avec celle de la Rouaudière. Puis le 11 juillet 1642 (l'année où le marquisat de la Chesnelaye est vendu), ce même roi unit ces deux seigneuries à celles des Loges et de la Grande Vairie (au Ferré), ainsi qu'à la seigneurie de Moulines pour former le marquisat de Romilley[réf. nécessaire]. En 1678 le Roi Louis XIV (parrain de Louis de Romilley) ajoute au marquisat les seigneuries du Plessix-au-Breton et de la Bazouge-du-Désert et certains fiefs de Poilley. En 1767, après la mort de Charles Adolphe de Romilley (dernier représentant de la branche aînée), son petit-neveu Raymond Comte de L'Hôpital de Saint-Mesme (petit-fils de sa sœur Marie-Charlotte de Romilley, et époux de Benoîte Eynard de Ravanne) règle la succession et vend le marquisat en octobre 1771 à Emmanuel marquis du Hallay.

À son apogée, le marquisat était très étendu et se répartissait sur sept paroisses : Saint-Georges-de-Reintembault, la Bazouge-du-Désert, Le Ferré, Landéan, Montault, Montours et Louvigné-du-Désert. Il comportait dix-sept métairies, treize moulins ainsi que plusieurs étangs. La famille possédait l'ancien château d'Ardenne[9] à Saint-Georges qui était sa résidence principale, l'ancien château du Plessis-au-Breton, les manoirs de Basses Moulines et de Montdésir. Le château d'Ardenne, qui possédait des douves et un pont-levis a été aujourd'hui transformé en ferme, et il n'en reste principalement qu'une tour carrée avec ses 2 meurtrières.

Château de Mausson

Château de Mausson

Logo monument historique Classé MH (1875)

Article détaillé : Château de Mausson.

Le château de Mausson est situé à Landivy en Mayenne à 18 km à l’ouest de Saint-Georges-de-Reintembault. François de Romilley, le premier marquis de Romilley, devient le premier de Romilley Comte de Mausson lorsqu’il acquiert le château en 1640 à la famille de Gondi qui le tenait par alliance de la famille de Scépeaux. Le château restera chez les de Romilley pendant 130 ans jusqu’à ce que Raymond Comte de L'Hôpital de Saint-Mesme, petit-neveu de Charles Adolphe de Romilley (décédé en 1767) règle la succession et le revende le 22 août 1771 à Pierre-Jean d’Alba, seigneur de la Ferté [10].

Ce château a été construit aux XVe et XVIe siècles sur les ruines d'un château détruit à la guerre de Cent Ans. De style Renaissance, il possède un corps de logis adossé à des parties en ruine. Il est classé monument historique le 3 février 1912[11].

Château de Pretot

Le château de Prétot se trouve sur l'ancienne commune de Prétot dans la Manche.

Lorsque Jacques III d'Orglandes, baron de Prétot, décède sans enfant en 1649, sa tante Françoise d'Orglandes (veuve de César de Romilley) en hérite. Elle lègue cette baronnie en 1654 à son fils François de Romilley. Cette baronnie restera dans la famille de Romilley jusqu'au décès d'Alexandre Hippolyte de Romilley (baron de Prétot et arrière-petit-fils de François) en 1742.

Le château date du XVIe siècle. Il possède une impressionnante poterne et une chapelle de style gothique flamboyant[12]

Seigneurie de la Mancellière

Article détaillé : Château de La Mancellière.

La seigneurie de la Mancellière est située sur l'ancienne commune de La Mancellière (aujourd'hui associée à Isigny-le-Buat) au sud de la Manche. Elle appartient initialement à la famille Mancel, puis elle passe aux familles Frazier, puis de Signy et Romilley par alliance. Jean de Romilley (né vers 1478) est le premier de Romilley, Seigneur de la Mancellière. Cette seigneurie reste dans la famille jusqu'au décès du petit-fils de ce dernier (René de Romilley) en 1603.

À cette époque existait le manoir de La Mancellière, qui a aujourd'hui laissé place à l'actuel château de la Mancellière[13],[14].

Manoir de la Hunaudais

Le fief de La Hunaudais se trouve dans le hameau éponyme au sein de la commune du Châtellier au nord de l'Ille-et-Vilaine. Ce fief a appartenu à Jeanne Labbé, puis aux familles Tuffin, Courtois avant de devenir la propriété de la famille de Romilley avec André de Romilley (né ~1530). Il reste dans la famille jusqu'au décès de son arrière-petit-fils Jacques de Romilley en 1671. Le fief passe ensuite à son neveu Jean de la Sauldraye, puis à la famille du Pontavice dont Gilles épouse la fille de Jean de la Sauldraye[15].

Le manoir actuel de la Hunaudais a été bâti au XVIe siècle par les de Romilley. Le bâtiment principal subsiste de nos jours avec un blason (effacé à la Révolution) au dessus de la porte. Il est aussi pourvu d'une remarquable charpente[16]. Il est aujourd'hui la propriété de la famille Colin.

Bibliographie

Notes et références

  1. Gabriel du Moulin, Histoire générale de la Normandie, Rouen, Jean Osmont, , 650 p. (lire en ligne), Robert de Rommilly page 48 de la fin du livre
  2. Sr de Masseville, Histoire sommaire de la Normandie, t. 1, Paris, Jean B Besongne, , 980 p. (lire en ligne), Robert de Rommilly page 203
  3. La commune de Saint-Martin-de-Landelles, située dans ce territoire, comporte un hameau nommé Romilly
  4. Arnaud Clement, La noblesse française : Dictionnaire & Armorial de la noblesse française contemporaine, , 936 p. (lire en ligne), Famille de Romilly - page 778
  5. « LES GRANDS OFFICIERS DU DUCHÉ DE BRETAGNE : VICE-CHANCELIERS DE BRETAGNE », sur infobretagne.com (consulté le ).
  6. « TRANS-LA-FORET : ANCIENNE NOBLESSE de TRANS-LA-FORET », sur infobretagne.com (consulté le ).
  7. Ardenne(s) ou Ardaine(s)
  8. « SAINT-GEORGES-DE-REINTEMBAULT : ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-GEORGES-DE-REINTEMBAULT », sur infobretagne.com (consulté le ).
  9. « Château, Ardennes (Saint-Georges-de-Reintembault) », sur patrimoine.bzh, .
  10. François Farrouault, Le vieux Pont-Main et le Petit-Maine: Notes d'histoire, Rennes, Imprimeries bretonnes, , 52 p. (lire en ligne)
  11. « Château de Mausson composé d'un corps de logis et de diverses parties ruinées », notice no PA00109519, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  12. Gilloudifs, « Médiévale...Remparts de Normandie : LES REMPARTS DE PRETOT (Manche) », sur remparts-de-normandie.eklablog.com, .
  13. Mémoires de la société d’archéologie, Littérature, Sciences et Arts des arrondissements d’Avranches et de Mortain : Monographie de la paroisse de la Mancellière au diocèse d’Avranches, t. XI, Avranches, Imprimerie typographique et lithographique Jules Durand, , 496 p. (lire en ligne)
  14. Georges Dodeman, « Histoire Isigny le Buat : La Mancellière », sur histoire-isigny-le-buat65.over-blog.com, .
  15. « Manoir, la Hunaudais (Le Châtellier) », sur patrimoine.bzh, .
  16. « Charpente du manoir de La Hunaudais (Le Châtellier) », sur patrimoine.bzh, .

Articles connexes