Flamanville | |
Le sémaphore. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | CA du Cotentin |
Maire Mandat |
Franck Brisset 2023-2026 |
Code postal | 50340 |
Code commune | 50184 |
Démographie | |
Population municipale |
1 724 hab. (2021 ) |
Densité | 239 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 31′ 53″ nord, 1° 51′ 55″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 90 m |
Superficie | 7,22 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Aire d'attraction | Flamanville (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton des Pieux |
Législatives | 3e circonscription de la Manche |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.flamanville.fr/ |
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Flamanville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 724 habitants[1]. Elle est principalement connue pour la centrale nucléaire du même nom.
Flamanville est située au sud de la Hague, sur la côte ouest du Cotentin.
Flamanville s'étale sur une route de plus de trois kilomètres.
Flamanville est bâtie sur un pluton granitique d'âge hercynien[2], qui forme une avancée sur la mer. Il est à l'origine d'une auréole de métamorphisme caractéristique, ce qui en fait un cas d'école du métamorphisme de contact[3]. Le potentiel radon y est important[4].
Dans le Cotentin, on rencontre également le granite hercynien à la pointe de Barfleur.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[6]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 955 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Hague à 15 km à vol d'oiseau[8], est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 480,0 mm[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Flamanville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Flamanville, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe une commune, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[16]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (30 %), terres arables (17,1 %), zones urbanisées (16,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,2 %), forêts (5,8 %), prairies (4,7 %), zones humides côtières (1,5 %), eaux maritimes (0,3 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
On distingue trois grandes parties : l'ancien village, appelé Caubus, situé au sud du château, la cité de la mine (cité Sainte-Barbe) et le hameau Artu, et le centre bourg, où se trouvent la mairie et l'église, devenu aujourd'hui le cœur de la commune. Le hameau de Diélette, en bord de mer, comprend un port.
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 1 147, alors qu'il était de 1 126 en 2014 et de 994 en 2009[I 1].
Parmi ces logements, 70,8 % étaient des résidences principales, 18,7 % des résidences secondaires et 10,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 87,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 4,4 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Flamanville en 2019 en comparaison avec celle de la Manche et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (18,7 %) supérieure à celle du département (15 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 43,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (44,4 % en 2014), contre 63,4 % pour la Manche et 57,5 pour la France entière[I 3].
Typologie | Flamanville[I 1] | Manche[I 4] | France entière[I 5] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 70,8 | 76,6 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 18,7 | 15 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 10,6 | 8,4 | 8,2 |
La centrale nucléaire de Flamanville mise en service en 1985 par EDF dispose de deux réacteurs à eau ordinaire sous pression (REP).
Un troisième réacteur de 1 650 MWe en construction, qui était prévu pour être le premier réacteur pressurisé européen (EPR) français en 2012. Mais sa mise en service a été successivement reportée ; elle est maintenant planifiée pour 2024[20].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Flamenovilla (lire Flamenc-) vers l'an 1000, Flamencvilla entre 1022 et 1026, Flamanvilla en 1192[21].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -vile (la graphie moderne ville « latinise », alors que normalement -ille se prononce -iye [ij] comme dans fille) dans son sens ancien de « domaine rural ».
L'interprétation exacte du premier élément Flamenc- > Flaman- divise les auteurs :
Flamanville (Seine-Maritime) est un homonyme étymologique.
Marie-Thérèse Morlet n'inclut pas Flamanville dans son ouvrage consacré aux noms de personnes dans les noms de lieux[24]. Ernest Nègre a choisi de voir dans le premier élément de Flamanville non pas un anthroponyme, mais simplement un appellatif ethnique évoquant la présence d'une colonie de Flamands, d'où le sens proposé de « domaine rural des Flamands », « ferme des Flamands »[23]. Il existe un nom de personne vieux norrois Flæmingr signifiant également « Flamand »[25], mais qui n'est documenté au Danemark que depuis le XIIIe siècle, les deux communes de Normandie nommées Flamanville se situent dans la zone de diffusion de la toponymie anglo-scandinave.
Le gentilé est Flamanvillais.
Des fouilles ont révélé une occupation humaine datée du Mésolithique, environ 7 000 ans[26], sur le site de « l'Onglais ».
Comme dans les communes de Maupertus ou de Réthoville, on a trouvé à Réthoville des coins en bronze, attestant d'une occupation ancienne[27].
Au XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de Néhou[28].
Hervieu Hervé Basan (1598-1666), baron puis marquis de Flamanville[Note 3], grand-bailli du Cotentin, fait construire l'actuel château inauguré en 1658. En 1652, il acquiert le fief de Diélette avec son port[29].
Flamanville était, du fait de l'implantation d'une mine de fer sous-marine, un bastion ouvrier dans un bocage conservateur. Au sortir de la guerre, la population porte même un communiste à la mairie.
La commune se trouve depuis 1811 dans l'arrondissement de Cherbourg-Octeville du département de la Manche.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton des Pieux[30]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton des Pieux
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription de la Manche.
Flamanville était membre de la communauté de communes des Pieux, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2002 (et qui succédait au district des Pieux créé en 1978) et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté d'agglomération du Cotentin dont est désormais membre la commune.
Le collège de Flamanville, qui porte le nom de Lucien Goubert (1887 à Flamanville - 1964 à Rauville-la-Bigot), artiste peintre[37], né au chemin de la Cad'huse, dans le hameau de Caubus. Il a peint de nombreux paysages mais reste essentiellement connu dans le département.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[39].
En 2021, la commune comptait 1 724 habitants[Note 5], en stagnation par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Blason | Coupé, au premier d'azur au lion léopardé couronné d'argent passant sur un filet en fasce du même soutenu d'une jumelle aussi d'argent, au second de gueules aux trois tours d'or ouvertes, ajourées et maçonnées de sable[54]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |