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Frontispice de Robinson Crusoe, à gauche, en regard de la page de titre, à droite (Londres, 1719).

Le frontispice (mot tiré du bas latin « frontispicium ») est une illustration placée en regard de la page de titre d’un livre. Néanmoins, dans certains cas, une page de frontispice peut se retrouver à la place de la page de titre ou quelques pages avant celle-ci. Une telle page est généralement réalisée en gravure sur bois ou sur cuivre et peut représenter une scène particulière, une allégorie en rapport avec le thème du livre, ou le portrait de l’auteur ou du commanditaire du livre. Le but étant, dans bon nombre de cas, d’exalter une ou plusieurs vertus ou personnes et ainsi, d'affirmer son haut rang par le biais de commandes littéraires mécénées.

Historique

Exemple d'enluminure en première page d'un manuscrit des Géorgiques, enluminé à Paris en 1403 (Pal. 69, f. 18, Bibliothèque Laurentienne).

Les premiers frontispices imprimés

Les XVe et XVIe siècles font office de charnière pour l’histoire du livre car l’imprimerie se développe et se diffuse grâce à l'invention par Gutenberg du caractère mobile d'imprimerie typographique, vers 1454. Les livres imprimés auparavant l'étaient par xylographie, procédé permettant de reproduire des images ou du texte. La gravure survivra à la concurrence de l’imprimerie typographique et conservera un usage dans la décoration du livre.

Le principe de la gravure est assez simple : sur une plaque de bois gravé dont la partie en saillant est encrée, on applique une feuille de papier que l’on tamponne avec un frotton. On ne peut pas savoir avec exactitude quelle est la plus ancienne gravure illustrée de type frontispice, mais sur certains manuscrits du XVe siècle apparaissaient de riches enluminures en première page.

La crise du XVIIe siècle

Le XVIIe siècle est dans l’histoire du livre un siècle de crise économique ; pour limiter le coût de fabrication d’un ouvrage, seule la page de titre est généralement illustrée. C’est dans ce cas précis que l’on peut parfois rencontrer ce qu’on appelle un « titre-frontispice », qui se substitue à la page de titre. Certes, les mécènes les plus aisés pouvaient se permettre de faire rajouter autant d’images qu’ils le pouvaient.

Au début du XVIIe siècle, les « titres-frontispice », très appréciés, vont prendre des allures de grandeur, mais à partir du milieu du siècle, ils reviendront à un format plus sobre. Au XVIIIe siècle, ce sont les frontispices à figures allégoriques qui prendront beaucoup d’ampleur.

Le XIXe siècle

Au XIXe siècle émergent de nouveaux types de frontispice, très chargés. La composition multiplie les vignettes illustrant des épisodes du roman, comme le frontispice de Martin Chuzzlewit de Dickens par Phiz, ou reprend celle d'une façade de cathédrale gothique, d'où l'appellation de frontispice « à la cathédrale ». En France, le graveur Célestin Nanteuil est l'un des plus importants représentants de ce type d'illustration, notamment grâce aux frontispices qu'il réalisera pour Notre-Dame de Paris de Victor Hugo.

Galerie

Annexes

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Bibliographie

Articles connexes

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