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Georges Snyders est un philosophe et chercheur français en sciences de l'éducation, né le dans le 9e arrondissement de Paris et mort le dans le 19e arrondissement de Paris.
Auteur de nombreux travaux en pédagogie, le fil conducteur de son œuvre peut tenir en une phrase qui fait le titre du dernier ouvrage qu'il a publié : j'ai voulu qu'apprendre soit une joie. Cet engagement ontologique allait de pair avec une pensée politique qui l'a amené, dès la Libération et non sans débats au regard de l'Histoire, au communisme.
Georges Snyders naît le dans le 9e arrondissement de Paris[1], fils de Moïse Snyders dit Maurice (1886-?), courtier en diamants pour des maisons d'Amsterdam et d'Anvers[2] et d'Élisabeth Mullen. Ses parents, néerlandais, sont en France depuis 1910 ; son père[3] est passionné de musique.
Georges Snyders entre à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm en 1937.
En 1939, la Seconde Guerre mondiale fait de Georges Snyders un aspirant dans l'artillerie.
Puis c'est la débâcle militaire, il se réfugie à Agen et vit en donnant des leçons particulières, puis part sur Lyon, où il obtient une bourse à l'école normale mais ne peut pas continuer ses études du fait de sa condition de juif, sur Lyon, avec un ami alsacien il entre dans la Résistance, et fait de faux papiers pour les gens, très nombreux, qui en avaient besoin.
Georges Snyders est arrêté en 1944 à Lyon, interné à la prison Montluc, puis transféré au camp de Drancy[4] et déporté au camp d'Auschwitz, par le convoi no 76, en date du , sa dernière adresse est au 26 rue Vitton à Lyon[5].
Georges Snyders est libéré par les Soviétiques et rentre en France en prenant le bateau à Odessa pour arriver à Marseille.
Il reprend ses études à l'École normale supérieure et prépare l'agrégation avec Althusser.
Il se marie avec Annette Zélie Strauss (1924-2003)[6] ; ils ont ensuite trois enfants, Nicole, Jean-Claude Snyders et Hélène.
La survie à l'univers concentrationnaire, survie aléatoire, et traumatisante, la difficulté à transmettre ce que Georges Snyders pense indicible, engendrent pour lui comme pour la plupart des survivants à la déportation un enfouissement dans la mémoire individuelle et un engagement politique[7]. Le cortège dramatique des "brûlures de l'histoire"[8] le fait adhérer au Parti communiste français[9]. Georges Snyders, toutefois n'a pas participé en tant qu'intellectuel communiste, à la revue La Nouvelle critique à laquelle nombre de ses pairs ont contribué entre 1948 et 1980[10]. Son terrain fut essentiellement professionnel. Ayant repris les études en 1946, agrégé de philosophie, enseignant à l'Université (Nancy, puis Paris V), il se spécialise dans les sciences de l'éducation.
La mémoire concentrationnaire, quant à elle, ressurgit de la chappe de silence où il la tenait. Face aux interrogations de ses proches, il accorde un entretien au journal Le Monde (daté des 22-) à l'occasion du 50e anniversaire de la libération d'Auschwitz et il livre en 1996, un entretien publié dans L'Humanité[11] où le dialogue avec son fils permet de mesurer le traumatisme que cette mémoire absente pouvait avoir engendré[12].
Georges Snyders devient une référence dans le domaine des sciences de l'éducation, traçant un sillon qu'il définit ainsi[13] :
Georges Snyders meurt dans le 19e arrondissement de Paris, âgé de 94 ans[1].
Georges Snyders est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur, décoré de la croix de guerre 1939-1945 et de la médaille de la Résistance française[14].
Articles sur, de ou avec Georges Snyders, parus dans le journal L'Humanité :