Grande Rue
Image illustrative de l’article Grande Rue (Grenoble)
La Grande Rue depuis la librairie Arthaud
en mai 2021
Situation
Coordonnées 45° 11′ 30″ nord, 5° 43′ 42″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Ville Grenoble
Quartier(s) Notre-Dame (Grenoble)
Début place Saint-André
Fin place Grenette
Morphologie
Type rue piétonne
Géolocalisation sur la carte : Grenoble
(Voir situation sur carte : Grenoble)
Grande Rue
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Grande Rue

La Grande Rue (quelquefois orthographiée, Grande-rue comme le fit Stendhal dans son roman autobiographique Vie de Henry Brulard) est une voie publique de la commune française de Grenoble. Cette voie abrite notamment les maisons natales de nombreuses personnalités historiques, plus particulièrement dans le domaine politique, artistique et religieux.

Situation et accès

Situation

Essentiellement commerçante, située dans le quartier Notre-Dame, le quartier ancien et piétonnisé de la ville correspondant à l'intérieur de ce qui fut l'enceinte médiévale.

La Grande Rue commence place Saint-André et se termine place Grenette par le n°23 (emplacement de la librairie Arthaud), dans le quartier Notre-Dame.

Accès

Facilement accessible aux piétons et aux cycles, cette rue, fermée à la circulation des véhicules à moteur, est desservie par les ligne A et ligne B du réseau de tramway de l'agglomération grenobloise. La station la plus proche (située à moins de deux cents mètres) se dénomme Hubert Dubedout - Maison du Tourisme.

Origine du nom

Le terme de « Grande rue » (« rue Grande » ou « Grand rue ») désigne la voie principale ou centrale d'un bourg et historiquement liée à une ancienne voie romaine (Cardo ou Decumanus)

Historique

Grande Rue depuis la place Saint-André
Plan de Grenoble au XIIIe siècle. L'enceinte romaine du IIIe est volontairement représentée dans sa totalité, mais les deux extensions du XIIIe vont faire détruire une partie de celle-ci.

Cette voie, une des plus anciennes de la ville est citée en 1100, mais elle a porté d'autres noms. En 1515, elle se dénommait « rue de Porte-Troyne » ou « rue de Porte-Traine », nom donné à cause de la porte Traine (contraction de « porte romaine ») laquelle était située à l'extrémité de cette rue au niveau de l'actuelle place Grenette (alors dénommé « place du Breuil »). Cette porte monumentale datant de 288 et démolie en 1591[1].

En 1694, la Grande Rue portait le nom de « rue du Grand-Puits » en raison de la présence d'un puits, situé à l'angle de la Grande-Rue et de la place Claveyson et où tous les habitants du quartier venaient chercher de l'eau.

Avant la Révolution française, la voie s'appelait déjà la Grande Rue mais en 1794 durant une courte période, cette voie prit le nom de « rue de la Génération » mais reprit ensuite son nom pour ne plus en changer[2].

Selon l'historien local Claude Muller, durant quelques mois de l'année 1895, la Grande Rue porta le nom de « rue du Président Carnot », mais à la suite des protestations de nombreux commerçants, le nom du président de la République assassiné en 1894 fut donnée à une nouvelle voie créée entre la place Sainte-Claire et la place Notre-Dame, à la suite d'un nouveau décret du conseil municipal[3].

Au début des années 1970, la municipalité prend la décision de transformer une partie du centre ville en zone piétonne dans un quadrilatère formé par la place Grenette, la halle Sainte-Claire, la place Notre-Dame et la place Saint-André et le Jardin de ville[4].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Bâtiments remarquables

Immeuble situé à l'angle de la Grande Rue (à gauche) et de la Place Claveyson (à droite), le Parlement du Dauphiné et le site de la Bastille en arrière plan. L'entrée de la cour de Chaulnes est située sur le côté gauche.
Article connexe : Remparts romains de Grenoble.

Lieux de mémoire

Casimir Périer
J-J. Mounier

Les numéros indiqués, ci-dessous, correspondent au numérotage de la rue en septembre 2021 et peuvent avoir été différents selon les différentes périodes historiques de la ville de Grenoble :

Évocations

Portrait de Stendhal par Ducis en 1835.

Dans le récit autobiographique inachevée de Stendhal, Vie de Henry Brulard, écrit autour de 1835-1836, l'écrivain évoque la Grande Rue dans le chapitre III :

«  On m’avait ramené à la maison, dont une fenêtre au premier étage donnait sur la Grande-rue, à l’angle de la place Grenette. Je faisais un jardin en coupant ces joncs en morceaux* de deux pouces de long que je plaçais dans l’intervalle entre le balcon et le jet d’eau de la croisée. »

et un peu plus loin dans le récit, mais toujours dans le même chapitre :

«  Il possédait une vieille maison située dans la plus belle position de la ville, sur la place Grenette, au coin de la Grande-rue, en plein midi et ayant devant elle la plus belle place de la ville, les deux cafés rivaux et le centre de la bonne compagnie. »

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Notes et références

  1. Henry Rousset, Édouard Brichet, Histoire illustrée des rues de Grenoble, page 127 et 128.
  2. Fascicule "Les mille et une rues de Grenoble", publié dans les Affiches de Grenoble et du Dauphiné entre le 11 octobre 1975 et le 29 mai 1976.
  3. Claude Muller "Grenoble au temps de Stendhal", page sur la Grande Rue, éditions Sedialp, 1990.
  4. Site grenoble-cularo.over-blog.com Page "la piétonnisation du centre-ville (avec photo de la Grande Rue en 1972), consulté le 1er mars 2021
  5. Site géoportail, page des cartes IGN.
  6. Google Livre "Histoire de Grenoble (Tome Ier): des origines au XVIe siècle" de Auguste Prudhomme, page 27
  7. C. et R. Glénat "Étude historique sur la Cour de Chaulnes" Janvier 1997, résumé dans la chronique du Dauphiné Libéré "Immeubles remarquables" du 11 novembre 2002.
  8. Site grenoble-tourisme.com, page "Rue Jean-Jacques Rousseau, consulté le 2 mars 2021.
  9. "Grenoble enceinte antique" de Yann Bonfand, consulté le 2 mars 2021.
  10. Google Livre "Grenoble: Centre de tourisme" de Robert Avezou, Pierre Bruneaux et André Corbier, 1958, 86 pages (ISBN 9782402555074)
  11. Google Livre, "Casimir Perier, un prince financier au temps du romantisme" de Madeleine Bourset, page 12, Publications de la Sorbonne, février 2021
  12. Google Livre "Grenoble : des rues et des hommes" de Claude Muller. 1975.
  13. Le Dauphiné Libéré, chronique "Les immeubles remarquables" du 19 octobre 2004.
  14. Jean Serroy Grenoble d'hier à aujourd'hui Éd. de l'Aurore, 1991, page 47.
  15. Site emmanuel-mounier.org, page "Grenoble : l'inauguration de la plaque à la mémoire d’Emmanuel Mounier", consulté le 6 mai 2021
  16. Comité historique du centre-est, Cahier d'histoire "Hommage à Condillac de Roger Lefèvre, 1956, page 349.
  17. Site vincentians.com, article "François-Régis Clet : prêtre de la Mission, martyr en Chine, 1748-1820", consulté le 2 mars 2021.
  18. Site isere-tourisme, page "Sur les pas de Stendhal", consulté le 22 mai 2021.

Annexes

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Articles connexes

Liens externes