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Guy Marcel Thuillier |
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Guy Thuillier, né le à Vaucouleurs et mort le [1] à Nevers, est un haut fonctionnaire et historien français.
Élève de l'IEP de Paris, puis de l'ENA (promotion Lazare Carnot), il entre à la Cour des comptes en 1961. Il y fait sa carrière et termine au grade de conseiller-maître.
Il a été en poste à la préfecture de Saïda (Algérie), au gouvernement général d'Alger, et conseiller technique dans plusieurs cabinets ministériels, notamment auprès d'Edgar Faure au ministère de l'Éducation nationale (-), au moment de la réforme universitaire qui a suivi mai 1968, au ministère d'État, chargé des Affaires sociales (-), à l'Assemblée nationale (-1978), et auprès de Robert Boulin, au ministère de la Santé publique et de la Sécurité sociale (-) et au ministère du Travail (-).
Également historien, il s'est spécialisé dans l'histoire administrative et l'histoire économique. Il a enseigné comme professeur à Sciences Po, à l'ENA, à HEC et, comme chargé de conférences (1974-1980), puis comme directeur d'études, à l'École pratique des hautes études, à la chaire d'histoire de l'administration[2]. Il a été rédacteur en chef et rédacteur en chef adjoint de la Revue administrative[3].
En 1973, Guy Thuillier a fondé le premier comité d'histoire ministérielle, au ministère des Affaires sociales, et lancé les premières campagnes d'archives orales, notamment sur la naissance de la Sécurité sociale[4]. La conduite de l'enquête sur la Sécurité sociale a été confiée à Dominique Schnapper (1975-1979). Le Comité pour l'histoire économique et financière de la France (CHEFF) a été fondé en 1987 au ministère des Finances sur son initiative et celle de Michel Bruguière[5].
Il est devenu correspondant de l'Académie des sciences morales et politiques, section "Histoire et Géographie" en [6].
Il est le frère de l'historien de l'art Jacques Thuillier. Tous deux sont d'actifs collectionneurs et mécènes importants, toujours fièrement attachés à leurs régions d'origine, la Lorraine et de manière plus pondérée, la région nivernaise. Les deux frères font en 1998 une donation de 82 peintures au Musée départemental Georges-de-La-Tour à Vic-sur-Seille. Cette première donation est suivie d'une seconde, beaucoup plus importante, faite anonymement en 1999 au Musée des Beaux-Arts de Nancy : elle concerne un fond important de 15 000 œuvres d'arts graphiques, environ 2 000 dessins et 13 000 gravures, attribuées à des grands maîtres et petits maîtres anonymes, essentiellement français, et parfois lorrains. Cette donation importante pousse le musée des beaux-arts de Nancy à repenser l'aménagement de ses collections et de ses réserves : des travaux importants d'agrandissement sont donc réalisés au début des années 2000 afin d'accueillir pleinement cette collection et la conserver dans des conditions optimales[7].
Le , les élus de la ville de Nevers ont accepté, à l’unanimité, un legs de Guy Thuillier portant sur des biens meubles et immeubles, dont un appartement à Paris, rue de la Pompe, et un à Nevers, rue de Lourdes[8].