Guy de Malherbe
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité
Famille
Enfant
Autres informations
Propriétaire de
Genres artistiques
Blason
Œuvres principales
Polyptyques narratifs
Répliques, 2010

Guy de Malherbe, né en 1958 à Boulogne-Billancourt, est un peintre figuratif et dessinateur français.

Biographie

Guy de Malherbe, né en 1958[1], est le fils d'Armand de Malherbe, président-directeur général d'une agence de publicité, et d'Angela Ubbelohde[2]. Il fait ses études au collège Sainte-Croix de Neuilly. Il est le père de la journaliste Apolline de Malherbe et de Jean de Malherbe, le frère de l'abbé Brice de Malherbe.

Il s'est établi à Paris, où il réside et travaille[1]. Il expose depuis 1983, individuellement ou collectivement, notamment à New York, à Paris, au Mans, à Londres[1] et à Bruxelles[3]. Il réside également à Poncé-sur-le-Loir où il siège au conseil municipal jusqu'en 2020[Note 1] et est propriétaire du château depuis 2010.

Œuvre

Sa technique est « plutôt traditionnelle, franche ». Il peint notamment des séquences mettant en scène des personnages, comme des polyptyques narratifs[1].

Il illustre des livres, comme L'Ombre de l'olivier d'Alain Riffaud et Christian Villeneuve en 1986[4], ou le Missel des dimanches 1997[5].

Guy de Malherbe peint aussi des paysages, en s'abandonnant d'abord au motif, sur place, notamment sur les côtes normandes, à Houlgate, Varengeville et Etretat[6]. Il les retravaille ensuite, en atelier, en se laissant guider par son interprétation mentale et par son subconscient[7].

La rencontre, très jeune, avec les rivages découpés de Cadaquès[8] et la peinture de Salvador Dali qui en souligne le caractère anthropomorphique joue un rôle déterminant dans la vocation de Guy de Malherbe[8]. Les rivages, les roches et le dialogue entre monde minéral et organique[9] reviendront ainsi régulièrement dans sa peinture et dominent son œuvre à partir de 2005[8],[10].

Entre-temps, Guy de Malherbe consacre quinze d’années de peinture à une expression plus intimiste, de portraits et de natures mortes sur des bois de récupération[8], qu’il appellera les « matériaux déconcertants[11]». Cette peinture exalte la vie subtile des objets, et fait de l’usure des matériaux utilisés des déclencheurs de mémoire[11].

Selon Delarge, son œuvre est caractérisée par les supports utilisés, qui peuvent être des débris de bois, des portes ou des planches. Il tire profit d'une porte pour encadrer une femme ou créer des enfilades[12]. Delarge juge son graphisme classique, influencé par le postimpressionnisme. Malherbe peint des femmes à contre-jour devant une fenêtre, leur ombre allongée au sol, dans une salle obscure[12].

En 2010, il expose une série de toiles appelée les Répliques d'un séisme : les chocs à retardement après le tremblement de terre, montrant des corps épars dans des paysages décomposés avec des failles béantes[13].

C'est sur le thème graphique de falaises, rochers et minéraux qu'il expose en 2016[14]. Mais selon le critique d'art Pierre Wat, au-delà des apparentes séries successives, Malherbe recherche « une vision organique du monde, où l'unité l'emporte sur la séparation »[14].

Olivier Kaeppelin parle lui d’une peinture qui fait voir[15]. Une peinture qui propose « une pensée, l’état d’une lumière, la situation d’une attente, le pari d’une réponse aux êtres et aux choses[15]. »

Expositions (sélection)

Expositions personnelles

1983

1984

1986

1988

1990

1994

1995

1996

1997

1999

2000

2001

2003

2004

2006

2007

2008

2009

2010

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019


Expositions collectives

1989

1990

1992

1994

1995

1997

1999

2000

2001

2003

2005

2006

2008

2010

2011

2013

2014

2015

2016

2017

2018

Collections publiques

Bibliographie

Notices biographiques

Analyses

Catalogues, monographies, divers

Notes et références

Notes

  1. En 2017, la commune est intégrée au sein de Loir-en-Vallée

Références

  1. a b c et d Bénézit 1999, t. 9, p. 104.
  2. Bottin mondain, Paris, Didot-Bottin, 1970.
  3. « Guy de Malherbe - 'Reliefs' », sur agenda.brussels (consulté le )
  4. Système universitaire de documentation, notice sur L'Ombre de l'olivier.
  5. Bibliothèque nationale de France, Catalogue général.
  6. « Guy de Malherbe peintre, infiniment - 11 août 2016 - L'ŒIL - n° 693 », sur Le Journal Des Arts (consulté le )
  7. Art Absolument, Guy de Malherbe.
  8. a b c et d Cloux, Patrick,, Delavallade, Olivier, 1967-, Meaux, Antoine de, 1972- et Maubert, Franck,, Guy de Malherbe, Paris/Brussels/Clichy, Galerie La Forest Divonne / Éditions de Corlevour, 159 p. (ISBN 978-2-37209-020-9 et 2372090208, OCLC 950946802, lire en ligne)
  9. « La revue Art Absolument - Les expositions : Guy de Malherbe. Le Pied de la falaise », sur www.artabsolument.com (consulté le )
  10. Axelle Viannay, « Guy de Malherbe, Matière à manger »
  11. a et b Cloux, Patrick., Le temps de peindre, Natives, (ISBN 2-911662-06-7 et 9782911662065, OCLC 41612564, lire en ligne)
  12. a et b Delarge 2001, p. 792.
  13. Art Absolument, Guy de Malherbe « Répliques ».
  14. a et b J.-E. Denave, « Les peintures abruptes de Guy de Malherbe », sur petit-bulletin.fr, (consulté le ).
  15. a et b Gilles Blieck, « Les fouilles de la collégiale Saint-Pierre de Lille. II. Le matériel. L'interprétation historique », Revue du Nord, vol. 69, no 272,‎ , p. 59–86 (ISSN 0035-2624, DOI 10.3406/rnord.1987.4274, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes