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Hadrianus Junius (De Jonghe)
Hadrianus Junius.
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Stedelijk Gymnasium Haarlem (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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JuniusVoir et modifier les données sur Wikidata

Hadrianus Junius ou Adriaen de Jonghe (1511-1575) est un médecin, humaniste et poète néerlandais, né à Hoorn le , mort le , à Arnemuiden. Il est considéré aux Pays-Bas comme l'un des plus grands penseurs de ce pays avec Érasme.

Biographie

Hadrianus Junius ou Adriaen de Jonghe est né le à Hoorn, ville de Frise occidentale, partie de la Hollande, dans les Provinces-Unies.

Son père avait été maire de la ville pendant cinq ans.

Durant ses premières années il eut comme professeur Johannes Hejerd et peu après, en 1523, il fut envoyé à Haarlem à l’École latine, où il a reçu l’enseignement du recteur Meyster Jacob. Il a également reçu des leçons de Nicolaus Galius (Nicholas van Galen) et du médecin Johannes Gallus.

Le il s'inscrivit à l’université de Louvain, mais il résida en Hoornau au moins de début de juillet jusqu'à la mi-. Il partit ensuite pour un Grand Tour, qui l’a probablement conduit à Cologne dans les Allemagnes. En , il était à Sienne et le , il a obtenu un doctorat en médecine et en philosophie à Bologne. Il s'est ensuite rendu à Paris, où il se trouvait le . C’est là, qu’en 1541, sa première œuvre fut publiée par Wechel ; il s’agissait d’une traduction de Cassius Medicus. À Paris Junius étudia plus avant la médecine et assista aux leçons de Jacobus et de Jean Fernel Hollerius. Il est resté à Paris probablement au moins jusqu'au .

Aux alentours d’, Edmund Bonner, évêque doyen de Londres, invita Junius à venir en Angleterre. Junius y arriva le ou le et fut mis au service de la famille Howard comme médecin personnel de Thomas Howard, troisième duc de Norfolk. À compter du , Junius fut également le précepteur des deux fils du fils de son patron Henri Howard, le poète, comte de Surrey ».

Junius a publié une édition de Curtius Rufus (Quinte-Curce) (Anvers, 1546).

En , ses mécènes ont été accusés de haute trahison.

Junius était alors à la résidence de Henry Howard à Kenninghall (Norfolk) et il ne put éviter que la bibliothèque de son patron, qui était à Lambeth, dans le Surrey (maintenant Londres) ne fut pillée, de concert avec ses propres livres.

Douze jours avant l'exécution de Henry Howard, le , Junius dédia son édition des Symposiaca Problemata de Plutarque (Paris, 1547) à son nouveau patron, le diplomate impérial François van der Dilft ou Franciscus Dilfius. Il résidait alors dans les quartiers où demeuraient la plupart des ambassadeurs étrangers : le vieillissant palais Bridewell, où il était le médecin personnel d’une dame noble (peut-être la femme de Dilfius ?).

Au cours des deux années, qui suivirent, il travailla sur un dictionnaire grec-latin (Bâle, 1548), qu’il a dédié au jeune roi Édouard VI.

Le , Junius fut nommé recteur de l’École latine à Haarlem, où il avait fait ses études. Agacé par le peu de temps que lui octroyait cette position, pour ses études, il démissionna huit mois plus tard, le , pour devenir médecin dans les services de la ville.

Junius peut avoir vécu à Hoorn pour une courte période pendant la première moitié de 1554, mais en septembre, il était de retour à Londres, ce qui lui permit d’offrir à la reine Marie Tudor son poème épique Philippeis, en l'honneur de son mariage avec Philippe II le .

Il paraît s'être plaint du peu de récompense qu’il avait reçues et semble être retourné aux Provinces-Unies à la fin de 1554. Ce qui est certain, c’est qu'il était de retour à Haarlem le . En effet, cette année-là eut lieu le mariage de Junius avec Maria Wilhelmina Keizersgracht, qui lui a apporté une riche dot, ce qui lui a permis de finalement poursuivre ses études sans interruption.

Il a publié son Animadversa (Bâle, 1556), les annotations sur Seneca (Bâle, 1557), une partie de commentaires Eustathe sur Homère ( Copiae Cornu, Bâle, 1558) et les Adages (Bâle, 1558).

Peu de temps après la mort de sa première femme, il épousa Adrianne Hasselaer, sœur de Kenau Simonsdochter Hasselaer, femme héroïque qui connut la gloire lorsqu’Haarlem fut assiégée en 1573.

La mort de sa première femme a forcé Junius à ouvrir une école privée à Haarlem en 1558, date qui marque le début de la période de six années au cours de laquelle Junius n'a pas publié une seule œuvre, mais durant laquelle il s'est fermement introduit dans le réseau d'artistes et écrivains de Haarlem, qui prisaient ses épigrammes, contribuant ainsi à leurs travaux.

Parmi ses amis se trouvaient le poète Dirck Volkertszoon Coornhert, le peintre Maarten van Heemskerck, et l'imprimeur et graveur Philippe Galle.

Junius a également été en contact personnel avec Johannes Sambucus, qui a visité les Pays-Bas méridionaux en 1563-1564. Et, si les propres publications de Sambucus ont ralenti la publication de son Nomenclator, on retrouve dans la correspondance une lettre dans laquelle Sambucus loue la qualité du travail de Junius.

En , Junius s’est déplacé à Copenhague pour devenir le médecin du roi Frédéric II et remplacer un professeur de médecine qui était mort en . L'arrangement s'est avéré satisfaisant.

Le Junius était de retour à Haarlem. Là, il publia un traité sur les types de champignons (Phallus, Delft, 1564) et établit des contacts avec la presse Plantin à Anvers, où depuis lors, toutes ses œuvres seront imprimées : son Nonius Marcellus (1565), le poème Anastaurosis (1565), son populaire et influent Emblemata (1565), ses annotations sur Plaute (1566), son travail sans doute le plus vaste, le dictionnaire multilingue Nomenclator (1567), ses Éditions de Martial (1568), sa Traduction de Eunape (1568) et son Édition et traduction de Hésychius Milesius (1572).

Le , Junius fut nommé historien des États de Hollande et de Frise occidentale et reçut la tâche d'écrire une histoire de la Hollande.

Junius avait dédié sa collection d'éditions à Arnoldus Cobelius (Arnold Coebel), trésorier de la province de Hollande ; cette prise de position politique lui a permis de s'attaquer à la biographie de dix-neuf personnalités importantes (principalement néerlandaises) : des hommes politiques, des diplomates, des collègues et des humanistes.

Durant les cinq années suivantes, bien que cette période fût brièvement interrompue par un troisième voyage en Angleterre en 1568 pour offrir à Élisabeth Ire sa traduction de Eunape, Junius a travaillé sur ce projet et a terminé le premier volume de son travail en 1570. En raison d'un changement de la situation politique des États de Hollande, il fut décidé de ne pas imprimer ce travail, mais Junius a continué à y travailler jusqu'au début de 1575.

En , Haarlem fut assiégé par les troupes espagnoles. Néanmoins en , Guillaume d'Orange, qui s’était retiré dans son fief à Delft, demanda à Junius de l'accompagner. Apparemment, Junius a pu quitter la ville, qui se rendit un peu plus tard aux Espagnols ; ces derniers confisquèrent la bibliothèque de Junius.

Junius put sauver quelques livres et manuscrits à Alkmaar avant la chute d’Haarlem.

En février 1574 Junius quitta Delft pour devenir médecin de la ville de Middelbourg dans la province de Zélande. L'année suivante, il fut nommé professeur de médecine à la nouvelle université de Leyde.

Mais Junius tomba malade et mourut le , lors d’une visite à sa belle-sœur Kenau à Arnemuiden.

Son fils, Petrus s’est arrangé pour que ses restes fussent rapatriés dans la Koorkerk à Middelburg le .

Plusieurs de ses œuvres, comme son Nomenclator, ont été publiées après sa mort. L'imprimerie Johan Enschedé fit ériger une statue à son effigie à Haarlem en 1768. Il existe également une rue Junius à Hoorn depuis 1956.

Œuvres

Œuvres publiées par Junius lui-même

Travaux publiés sous son nom

Publications posthumes

Œuvres inédites

Études - Ouvrages de référence

Études critiques

Notes

  1. Velius Chron. Horn. L. V. p. 840.
  2. Cf. Velius l. c. Manicati fragm. superest. in 3. ed. Poem. J. Douzae.
  3. Cf. Velius. l. c.
  4. Cf. Velius l. c. et Sweerts. Ath. Belg. p. 98.
  5. Lindenius de scriptis medicis, p. 12.
  6. Baillet Jugem, tome II. p. 172. n. 382.
  7. Lectorem Bonarum Literarum studiosum rogatum volo, ut, si aliquod horum operum exstare typis impressum cognoverit, mecum benevole communicet.

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