Hells Angels
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Le quartier général des Hells Angels de New York.

Date de fondation 17 mars 1948
Lieu Drapeau des États-Unis Californie, États-Unis
Territoire Environs 440 chapitres, 52 pays et 5 continents[1]
Années actives 1948 - présent
Nombre de membres Entre 5 000 et 10 000. Personnages clés : Sonny Barger (années 1990 - 2015), Yves Buteau (1977 - 1983), Maurice Boucher (années 1980 - 1990), Walter Stanick (années 1970 - 1980)
Activités criminelles Trafic de stupéfiant
Trafic d'armes
Extorsions
Racket
Recel
Alliés Aryan Brotherhood
Warlocks
Cartel de Cali
Red Devils
Rivaux Bandidos
Mongols
Outlaws
Pagans
Rock Machine
Site web hells-angels.com

Le Hells Angels Motorcycle Club (littéralement « Club de moto des anges de l'enfer ») est un club de motards (bikers) fréquemment criminalisés, actif dans le monde entier. Ses membres sont regroupés autour de 440 « chapitres » (chapters), répartis dans 52 pays et sur chaque continent.

Nom

Le choix du nom et de l'emblème du club a été dicté par une admiration vouée aux aviateurs de l'escadrille de l'armée de l'air américaine éponyme de la seconde guerre mondiale, à la réputation de têtes brûlées.

Particularités

Sont appelées « couleurs » ou « patchs », les emblèmes et noms des pays, visibles au dos des blousons de cuir qu'ils portent. Ce club est régi par des règles strictes observées par tous les membres, ceci paradoxalement, de façon à garantir la liberté individuelle. Les postulants passent par différentes étapes destinées à former, pour une part, le novice, qui passera par les stades de hangaround puis de prospect (pour une durée indéterminée), et d'autre part, à faire connaissance au plus intime, avec le nouveau venu afin de déterminer s'il pourra faire l'unanimité des membres du club qui vont l'accueillir. Le nouveau venu sera le « suiveur » d'un membre du groupe auquel il devra allégeance et devra effectuer sur ordre les tâches des plus ingrates aux plus illégales. Pour leurs recrutements, ils utilisent aussi leurs présences médiatisées aux différents runs et parfois choisissent de « coopter » ou « distraire » une association déjà existante. L'ancienne association se voit conférer, dans son entier, le grade de Prospect.

Le mouvement se fait également appeler « rouges et blancs » en référence à la couleur de leur logo ou « 81 » (Le H étant la huitième lettre de l'alphabet et A la première). Ils utilisent aussi le symbole chiffre 13 comme treizième lettre de l'alphabet.

L'une des particularités de la conduite des membres de la « famille » (le HAMC ou Hells Angels Motorcycle Club est ainsi dénommé par ses membres) est la prise de position aux côtés de leurs frères (c'est comme cela qu'ils s'appellent entre eux) en toutes circonstances, qu'ils aient tort ou raison.

Enseigne des Hells Angels du chapitre de Karlsruhe, avec le « 1 % » en losange.

De même, toute atteinte à l'intégrité du clan est réprimée, parfois de manière violente. Cette attitude de défense agressive explique en partie la mauvaise réputation du club. Comme pour tous les groupes de personnes, la proportion de marginaux est représentative d'une micro-société. Ils revendiquent le monopole de la violence et le disputent aux États qui les hébergent. Ils se dénomment eux-mêmes MC 1 %, le 1 % représentant le pourcentage de motards « hors la loi » se livrant à des activités illégales telles que le racket ainsi que la vente et l'usage de produits illicites.

Au Canada, l'organisation regroupait en 2018 environ 500 membres, dont 80 au Québec, où est établie la branche la plus agressive du groupe. Les activités des Hells canadiens reposent en majeure partie sur le trafic de stupéfiants entrant notamment par le port de Montréal. Plusieurs membres du club ont été condamnés pour meurtre ou trafic de produits stupéfiants. Les Hells du Québec ont été affaiblis en 2009 par une importante opération policière nommée Opération SharQc, qui avait mené à l'arrestation de 156 personnes liées à l'organisation[2]. Le mégaprocès qui avait suivi avait cependant été entaché par des vices de procédures et des délais trop longs, qui avaient contraint la justice à remettre en liberté plusieurs dizaines d'accusés[3]. L'ex-président du chapitre québécois, les Nomads, Maurice Boucher, est incarcéré depuis 2000 et purge une peine de prison à vie. Il meurt d'un cancer de la gorge à l'été 2022, après 22 ans d'emprisonnement[4].

Aux États-Unis, le gouvernement a tenté à maintes reprises de mettre fin à l'activité du club, en utilisant toutes les manières possibles, certaines mêmes illégales[Lesquelles ?], et de nombreux procès se sont terminés par des non-lieux et des acquittements. Aux Pays-Bas et en Allemagne, les gouvernements ont tenté également de faire interdire le mouvement[évasif] sans jamais y parvenir.

En France, il y a onze chapitres dont trois sont prospect ( débutants) Bretagne et Normandie les autres sont des chapitres principaux Paris, Orléans, Fréjus,Alpes ainsi qu'un chapitre (Nomads) qui est Colmar

En Europe, en 2010, le groupe s'est installé en Europe orientale vers l’Europe du Sud-Est, et notamment vers la Turquie et l’Albanie[5].

Le HAMC présente une vitrine légale sur le net avec même une boutique sur eBay et utilise des clubs HDC (Harley-Davidson Club) ou MC (Moto Club) dits « supports » ayant le statut associatif, agréés par « famille » (HAMC), chargés de l'exécution des tâches ingrates et des rentrées financières. En cas d'infractions graves telles que racket et agressions, seuls ces derniers ont ainsi à rendre des comptes et le mouvement Hells Angels ne peut être tenu pour responsable. Le président, le vice-président et le sergent d'armes (chargé de la sécurité du club) peuvent être aidés par un secrétaire et un trésorier, en fait le fonctionnement typique d'une association, organisation à but non lucratif régie par la loi de 1901, statut utilisé parfois comme camouflage, les gangs gravitant fréquemment autour des cercles mafieux : drogue, prostitution et trafics en tous genres.

Histoire

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Notes et références

  1. (en) Nombre de chapitres dans le monde.
  2. Manuel Ausloos, « Le gang des Hells Angels prospère au Canada », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. ICI.Radio-Canada.ca, « SharQc : le dernier Hells Angel plaide coupable », sur Radio-Canada.ca, (consulté le ).
  4. Zone Justice et faits divers- ICI.Radio-Canada.ca, « Maurice « Mom » Boucher meurt à 69 ans », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  5. compte-rendu d'Europol, Rapport général sur les activités d’Europol
  6. a et b « Ride In Peace : Abréviations », sur ride-in-peace.soforums.com (consulté le ).
  7. « Un affront aux Hells » [archive du ], Le Journal de Montréal, .
  8. « Journal de Montréal » [archive du ], Canoë Infos, .
  9. Canada : opération contre les Hells Angels, Le Figaro, .
  10. Daniel Renaud, « La police frappe les Hells », Le Journal de Québec,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Éric Thibault, « Le Hells « Crazy » visé par un règlement de comptes interne », sur Le Journal de Montréal (consulté le ).
  12. « Les Pays-Bas interdisent les Hells Angels », Le Matin,‎ (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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