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Henri Epstein né à Łódź (Empire russe) le ou le [2],[3] et mort en déportation à Auschwitz (Troisième Reich) en 1944[4] est un peintre français d'origine russe, rattaché à l'École de Paris.
Henri Epstein est le fils de Samuel Epstein et Anne Czapnik. Il perd son père, libraire, à l'âge de trois ans et grandit auprès de sa mère qui encourage son précoce penchant pour la peinture. Il entreprend une formation à l'École de dessin de Jakub Kacenbogen à Łódź, où il a pour condisciple Zygmunt Landau, avant d’intégrer l'Académie des beaux-arts de Munich jusqu'en 1910.
Après une première visite à Paris en 1912, au cours de laquelle on lui prête la création, avec entre autres artistes Pinchus Krémègne, Léon Indenbaum et Isaac Lichtenstein (1888-1981)[5], d'une revue éphémère, entièrement consacrée à l'art juif et intitulée Machmadim[6], il repart servir l'armée polonaise. Il s'installe enfin à la Ruche[7] en 1913 jusqu'en 1938, se lie d'amitié avec Amedeo Modigliani, Chaïm Soutine et Pinchus Krémègne[8] et fréquente les cours de l'Académie de la Grande Chaumière.
Henri Epstein est d'abord remarqué du commissaire de police et collectionneur de tableaux Léon Zamaron qui voit en lui le peintre « le plus doué » de son temps[9]. Harry Bellet mentionne que les choix de Léon Zamaron ont alors une grande influence sur ceux de Jonas Netter[10] qui fera à son tour entrer Henri Epstein dans sa collection[11].
Par son mariage avec Suzanne Dorignac[12], l'une des quatre filles du peintre Georges Dorignac, Henri Epstein devient le beau-frère du peintre André Hébuterne (témoin principal du mariage), des sculpteurs Marcel Damboise[13] et Louis Dideron, ce dernier originaire d'Épernon (Eure-et-Loir).
Henri Belbeoch et Florence Clifford estiment que c'est à partir de 1930 que, l'été venu, avec son mécène le docteur Gilles, Henri Epstein effectue plusieurs séjours en Bretagne (notamment à Belle-Île-en-Mer et à Concarneau), lui attribuant cependant également de nombreux moments de peinture sur le motif dans le Vieux-Port de Marseille[14].
En 1938, Henri Epstein fait l'acquisition d'une maison à Épernon et s'y installe. C'est probablement à la suite d'une dénonciation qu'il y est arrêté par la Gestapo et conduit à la maison d'arrêt de Chartres le , interné au camp de Drancy le 24 février, déporté le 7 mars par le convoi no 69[15] à Auschwitz d'où il ne reviendra pas[4].