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Jean Raymond Hippolyte Lazerges |
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française |
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Jean Raymond Hippolyte Lazerges né à Narbonne le et mort à Mustapha le est un peintre orientaliste et compositeur français.
Son fils Paul Lazerges (1845-1902) est également peintre[1].
Fils d'un boulanger de Narbonne[2] qui refusa longtemps, malgré une vocation marquée[3] de lui laisser développer ses aptitudes artistiques, Hippolyte Lazerges passe une partie de son enfance en Algérie[4]. Il finit par revenir en métropole à Paris en 1838 pour son service militaire, dont il est finalement réformé, et y étudie les beaux-arts[5] auprès de David d'Angers et de François Bouchot[6]. Ayant d'abord beaucoup œuvré dans le genre religieux[7], il connaît la pauvreté qui le conduit à réaliser des commandes de l'État et des peintures murales pour des édifices religieux[8],[9]. Son tableau de La Mort de la Vierge est conservé à la chapelle des Tuileries[10]. Définitivement de retour en Algérie en 1861 pour des problèmes de santé, il pratique très tôt le genre orientaliste[5],[11], notamment par des portraits. Avec Joseph Sintès et Alfred Chataud, il est l'un des fondateurs de l'École orientaliste d'Alger du XIXe siècle[12], caractérisée par une représentation réaliste et intimiste du peuple et des paysages maures. Ses scènes de cafés algériens en témoignent[13]. De 1863 à 1868, il réalise des peintures murales illustrant des épisodes de la vie de Marie, ornant neuf des treize chapelles de l’église Notre-Dame-de-Recouvrance d'Orléans[14]. De 1865 à 1869, il décore l'église Saint-Laurent d'Orléans, dont les murs et le cul de four des chapelles latérales et du chœur sont ornés de peintures.
Armand Point est son élève[15]. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur, le [16], lors de l'Exposition universelle de 1867[17].
Ses œuvres sont en partie conservées au musée d'Art et d'Histoire de Narbonne, au département des arts graphiques du musée du Louvre, au musée du quai Branly, au musée d'Orsay à Paris, et dans diverses collections publiques internationales[18].
Outre la peinture, Hippolyte Lazerges a rédigé quelques essais, dont La forme et l'idéal dans l'art (1882). Il est également connu comme compositeur d'un grand nombre de mélodies vocales, dont plusieurs, comme Vive Paris et le Retour en France sont devenues populaires[19].
Louis Auvray, critique d'art du XIXe siècle, note brièvement dans les peintures de Lazerges des compositions mélancoliques et poétiques servies par un dessin « correct et élégant »[20]. Bruno Foucart remarque lui dans ses œuvres religieuses une certaine empathie pour les sujets dramatiques, et un usage marqué du clair-obscur[10]. Ses peintures orientalistes, de genre et de paysage, apparaissent plus colorées et intimistes. Anne Bousquet souligne la composition langoureuse et paisible de son portrait d'une femme orientale, Rêverie (1883)[5].
Hippolyte Lazerges a composé un grand nombre de mélodies vocales, dont plusieurs sont restées populaires, comme Vive Paris et le Retour en France. Il a également mis en musique des poèmes, dont Vous n'êtes rien près d'elle, écrit par André Chanet.