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Hugo Maurice Julien Claus |
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à partir de |
Fratrie |
Guido Claus (d) |
Conjoints | |
Enfant |
Thomas Claus (d) |
Distinctions | Liste détaillée Arkprijs van het Vrije Woord (en) () Prix Henriette Roland Holst (d) () Prix Martinus-Nijhoff () Prix Edmond Hustinx pour auteurs de pièces de théâtre (d) () Prix Constantijn-Huygens () Prix de la Communauté flamande pour la littérature théâtrale () Prix Cestoda (d) () Prix des lettres néerlandaises () Prix Herman-Gorter (d) () Prijs voor Meesterschap (d) () Prix VSB de la Poésie (en) () Signet d'Or du magazine Humo (d) () Prix Libris (en) () Premio Nonino (d) () Preis der Stadt Münster für Europäische Poesie () Leipziger Buchpreis zur Europäischen Verständigung () Prix de la Communauté flamande du Mérite culturel général () Chevalier de l'ordre de la Couronne Prix de Littérature des Provinces flamandes Leo J. Krynprijs (d) |
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Archives conservées par |
Hugo Claus, né le à Bruges et mort le à Anvers, est un écrivain, poète, dramaturge, scénariste et réalisateur belge d'expression néerlandaise.
Fils d'un imprimeur, Hugo s'enfuit de la maison paternelle et devient ouvrier saisonnier dans le nord de la France.
À Paris, Antonin Artaud devient pour lui un second père[réf. nécessaire]. Il participe à la révolution avant-gardiste de l'art d'après-guerre et fait partie du mouvement Cobra (1948-1951). Il devient proche notamment du peintre Guillaume Corneille avec lequel il réalise plusieurs projets artistiques[réf. souhaitée]. Après un séjour en Italie où il apprend à connaître le milieu cinématographique, il retourne en Flandre et commence une carrière de romancier, poète, auteur dramatique, cinéaste et peintre.
À la fin des années 1960, Claus joue un rôle important dans le mouvement contestataire qui veut réformer la politique sociale et culturelle en Flandre. Au quatrième Festival international du cinéma expérimental de Knokke-le-Zoute, en 1967, il choque l'opinion publique en faisant paraître sur scène trois hommes nus dans le rôle de la sainte Trinité.
En 1971, il est fait chevalier de l'ordre de la Couronne.
À partir du milieu des années 1980, il s'installe la moitié de l'année en France, dans le Vaucluse, d'abord près de Cavaillon puis près de Gordes[2].
Hugo Claus, atteint de la maladie d'Alzheimer, a choisi la date de sa mort et a demandé, comme la loi belge l'y autorisait, à subir une euthanasie[3],[4].
Pendant une dizaine d'années, Hugo Claus fut le compagnon de l'actrice Sylvia Kristel. Ils ont eu un fils, Arthur, né le , qui est comédien.
Considéré comme l'un des romanciers belges les plus talentueux de son époque, dont l'œuvre connaît une ampleur internationale, Hugo Claus, cité plusieurs fois pour le prix Nobel de littérature, se définit lui-même comme un « flamingant francophile »[5]. Il est surtout le critique du traditionalisme et du provincialisme de la société flamande, tout en portant à l'universel l'évocation de la médiocrité. Si son style puise autant son inspiration dans les grands mythes et les classiques littéraires, il ne recule pas pour autant devant le burlesque, la trivialité, voire l'obscénité[5].
Profondément marqué par son enfance dans un internat catholique très strict, il a su évoquer dans Le Chagrin des Belges (1985, trad. de 1983 Het verdriet van België) le comportement de ses compatriotes pendant la dernière guerre et peindre le Flamand fricoteur, conformiste et profiteur avec un réalisme qui rappelle celui de Pieter Bruegel l'Ancien ou de James Ensor. Il reste cependant fasciné par sa région maternelle qu'il ne cesse de recréer avec sensibilité et intelligence :
Le Chagrin des Belges est également son premier grand succès international de librairie.
Le Passé décomposé, son dernier roman, paru au Seuil en , reprend les mêmes personnages que La Rumeur :
Hugo Claus s'est vu attribuer une cinquantaine de prix pour son œuvre[6], notamment :