Ihara Saikaku
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Portrait de Ihara Saikaku
Naissance
Osaka, Drapeau du Japon Japon
Décès
Osaka, Drapeau du Japon Japon
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture japonais
Mouvement ukiyo-zōshi
Genres

Ihara Saikaku (井原 西鶴, Ihara Saikaku?), né Hirayama Tōgo (平山藤五?) (1642-1693), plus connu sous son seul prénom de plume Saikaku (西鶴?), est un poète et auteur japonais de fiction populaire. Saikaku est considéré comme le grand maître du genre dit ukiyo-zōshi (浮世草子?, littéralement « texte du monde flottant »), sorte d'équivalent en prose de la peinture ukiyo-e. On le considère comme l'un des « trois grands »[1] écrivains de son époque avec le poète Bashō et le dramaturge Chikamatsu Monzaemon[2].

Biographie

Statue d'Ihara Saikaku au Ikukunitama-jinja (Osaka).

Saikaku naît en 1642 à Osaka dans une riche famille de bourgeois[2]. Son nom de naissance est incertain mais serait Hirayama Tōgo[1],[3] (nom prénom), selon un écrit de Itō Baiu[3]. Devenu un riche marchand[1], il se lance dans la littérature avec le patronyme de sa mère (Ihara)[1] sous le nom Ihara Kakuei[3], puis vers la trentaine le change en Ihara Saikaku[3], qui deviendra simplement Saikaku. Il s'essaie d'abord à la poésie haikai avant de se consacrer à la prose ukiyo-zōshi à partir de 40 ans. De 1682 à sa mort, il produit une vingtaine d'œuvres. En 1693, Saikaku meurt à Osaka.

Liste des œuvres traduites en français

L'œuvre de Saikaku peut se classer en quatre groupes : amour charnel (好色物, kōshoku mono?), histoires de guerriers (武家物, buke mono?), histoires de marchands (町人物, chōnin mono?) et recueils de contes.

Esthétique

Dans le récit de L'Homme qui ne vécut que pour aimer, tantôt Saikaku fait mention d'autres textes qui lui servent de modèle ou de repoussoir, tantôt il laisse flotter les sens dans une aire de jeu où de multiples textes se lient, sans que leur provenance soit citée. Ces textes, ou morceaux de textes, de la culture traditionnelle du Japon peuvent être simplifiés, ou au contraire amplifiés[5].

Dans l'introduction de l'œuvre Gérard Siary cite le gūgen. Le principe du gūgen évite toute posture tranchée et juxtapose les discours. L'art du gūgen consiste à exhiber les discours en leur variété, les disposer pour signaler le talent de leur créateur en refusant d'endosser l'un plus que l'autre et de privilégier une valeur quelconque.

Sources

Notes et références

  1. a b c et d Universalis, « Saikaku Ihara »
  2. a et b Hiroyuki Ninomiya (préf. Pierre-François Souyri), Le Japon pré-moderne : 1573 - 1867, Paris, CNRS Éditions, coll. « Réseau Asie », (1re éd. 1990), 231 p. (ISBN 978-2-271-09427-8, présentation en ligne), chap. 5 (« La culture et la société »).
  3. a b c et d Shunkin, « Ihara Saikaku »
  4. (en) Stephen O. Murray, Homosexualities, University of Chicago Press (1er juin 2002), p. 89
  5. Introduction de l'édition poche 2009 Philippe Piquier p. 75

Voir aussi

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