Jacques Brunius
Jacques Brunius et Jacques Prévert en 1961
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 60 ans)
ExeterVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jacques Henri CottanceVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
Autres informations
Archives conservées par

Jacques Brunius, nom d'artiste de Jacques Henri Cottance, est un acteur, réalisateur, homme de radio et écrivain français, né à Paris le et mort à Exeter (Angleterre) le .

Suivant les films et les textes, il est crédité sous différents pseudonymes : Borel, Jacques Borel, Brunius, J.B. Brunius, Jacques B. Brunius, Jacques-Bernard Brunius, John La Montagne, Olaf Apollonius, Jacques Berne.

Biographie

Si la mémoire retient surtout les personnages de l'homme au « bairait » de L'affaire est dans le sac, et celui du canotier entreprenant de Partie de campagne, Brunius fut plus que cela : proche de Jean Renoir, et des frères Jacques et Pierre Prévert, par là membre de la nébuleuse surréaliste qui se tenait à distance du groupe d'André Breton, et fréquentait plutôt la rue du Château puis le groupe Octobre. Il se rapproche du groupe Contre-attaque en 1935, puis entre dans le groupe surréaliste en . Il collabore à toutes les revues surréalistes, ne fût-ce que pour un seul numéro, et noue des liens d'amitié avec André Breton, liens qui ne se déferont qu'à la mort de ce dernier.

Il est le fondateur, avec Jean George Auriol, de La Revue du cinéma en 1928.

On lui doit la reconnaissance du Facteur Cheval à Hauterives (Drôme) d'où sa famille est originaire : il fait paraître un article intitulé « Ferdinand Cheval, facteur, constructeur du Palais de l'Idéal » dans la revue belge Variétés en , puis ses photos du Palais dans le numéro spécial Le Surréalisme en 1929. Il écrit ensuite sur lui de nombreux articles (Cahiers d'art, Vu, etc.) et lui consacre son court métrage Violons d'Ingres, présenté à l'exposition universelle de New York en .

Pendant la guerre, il est à Londres, journaliste membre de l'équipe des Français parlent aux Français à la BBC. Pour la RTF il traduit en français la pièce radiophonique de Dylan Thomas, Au bois lacté, dont l'adaptation est réalisée par Alain Trutat. Il est également ami de E. L. T. Mesens, membre du groupe surréaliste en Angleterre, rédigeant à propos des collages de son ami le texte Rencontres fortuites et concertées[2].

Il est l'éditeur, en 1948, des épisodes inédits de Vathek[3].

Il publie en 1954, aux éditions Arcanes, En marge du cinéma français, recueil d'articles sur le cinéma d'avant-garde en France, vu sous ses aspects poétique, technique et sémiologique, avec des illustrations de Man Ray ou Denise Bellon.

Commentaire

Le Brunius de Jean-Pierre Pagliano[4] révéla cet « athlète complet du cinématographe qui sut, l'un des premiers, reconnaître les grands arpenteurs de l'imaginaire. »

Vie privée

Il fut l'époux de Colette Hulmann, sœur de la photographe Denise Bellon, née Denise Hulmann, avec laquelle il a collaboré pour des reportages publiés dans divers journaux. Il épousa ensuite l'actrice britannique Cecile Chevreau[5].

Rémi Waterhouse, scénariste, dialoguiste, cinéaste et producteur, qui a commencé sa carrière avec Yannick Bellon, est son petit-fils. Sa sœur, Simone Cottance, fut une collaboratrice d'Henri Langlois.

Filmographie

Réalisateur

Assistant réalisateur

Acteur

Œuvres

Publications

Auteur

Traducteur (de l'anglais)

Radio

Commentaires

« J'étais convaincu que Brunius était un grand acteur ; il l'était. Il est possible que son talent d'acteur soit venu du fait que, quoique professionnel, il ait réussi à garder dans son genre un côté improvisé, amateur, dilettante ; ce qu'il n’était pas. »

— Jean Renoir, Écrits 1926-1971

« Jacques-Bernard Brunius avait su par ses connaissances techniques et son extrême rigueur dans le travail souriant, nous guider, mon frère et moi, sur un terrain que nous ne connaissions pas du tout, celui du découpage et de la préparation d'un film.(...) C'est certainement à l'amitié naissante que Brunius éprouvait pour nous, amitié qui ne s'est jamais démentie par la suite, que nous devons, mon frère et moi, d'avoir fait vraiment du cinéma pour la première fois. »

— Pierre Prévert

Notes et références

  1. « http://www.cineressources.net/repertoires/archives/fonds.php?id=brunius »
  2. Rencontres fortuites et concertées.
  3. William Beckford, Vathek et les épisodes, introduction de J. B. Brunius, avec la préface de Stéphane Mallarmé, illustrations de Edmond Maurice Pérot, Stock, 1948.
  4. Éd. L'Âge d'homme, 1987.
  5. Cecile Chevreau sur monkeyheaven.com.

Voir aussi

Bibliographie

Radio

Vidéo

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :