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Paul Riche |
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Frédéric-Georges Roux (d) |
Jean Charles Marie Mamy est un réalisateur, monteur, acteur, scénariste et journaliste français, d'origine savoyarde, né le à Chambéry (Savoie) et mort fusillé le à Arcueil (Seine) pour acte de collaboration durant la Seconde Guerre mondiale. Il est également connu sous le pseudonyme de Paul Riche.
Jean Mamy a été régisseur et acteur au théâtre de l'Atelier chez Dullin de 1920 à 1931. Il a créé plusieurs pièces dont Knock et Six personnages en quête d'auteur.
En 1931, il réalise son premier film avec Michel Simon comme acteur principal, Baleydier, aujourd'hui introuvable, sur un scénario de Jacques Prévert.
Entre 1931 et 1939, Jean Mamy, de tendance politique marquée à gauche[1], était vénérable maître de la loge Renan, du Grand Orient de France[2].
Écœuré par la débâcle de 1940, il se jette à corps perdu dans le journalisme de la collaboration. Il est rédacteur en chef de L'Appel, le journal de Pierre Costantini, membre du Parti populaire français (PPF) et surtout à la pointe de la lutte contre la franc-maçonnerie qu'il rend responsable de tous les maux dont la France est accablée. Il participe activement à la presse collaborationniste sous le nom de Paul Riche[2] et y fait paraître des textes violemment antisémites avec appels au meurtre, notamment en mars 1941 dans l'hebdomadaire Au Pilori[3],[4],[5].
Durant la Seconde Guerre mondiale, il se place donc clairement du côté des Allemands. Son dernier film, le moyen métrage Forces occultes (1943), est une œuvre de propagande, attaque virulente contre la franc-maçonnerie — dont il avait fait partie — le parlementarisme et les juifs, dénonçant un prétendu complot judéo-maçonnique[6].
En août 1944, sa mère est arrêtée par les Forces françaises de l'intérieur (FFI) ; il se constitue prisonnier. Son procès, qui n'aura lieu qu'à Noël 1948, à une période où théoriquement les passions de la Libération (épuration) tendaient à s'atténuer, n'a pas empêché la Cour de justice de la Seine de le condamner à mort pour sa collaboration particulièrement active avec la Gestapo[2]. Il reconnaît d'ailleurs lors de son procès sa participation à l'arrestation de résistants[7],[8].
Il est fusillé le au fort de Montrouge, à Arcueil[9].
Il est le père de Frédéric-Georges Roux, ancien élève de l'École polytechnique[10], vice-président de X-Climat[11].
Jean Mamy est l'auteur de nombreux ouvrages et pièces de théâtre, certains inédits.
L'un d'entre eux, des poèmes de Fresnes, Les Barreaux d'or a été publié en 1963 en Suisse sous l'impulsion de son fils.