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John William
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Biographie
Naissance
Décès
(à 88 ans)
Antibes, Drapeau de la France France
Sépulture
Nom de naissance
Ernest-Armand Huss
Pseudonyme
John WilliamVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Période d'activité
Autres informations
Label
Polydor
Riviera
Pathé
Trianon
Unidisc
Genre artistique
Distinctions

Ernest-Armand Huss dit John William est un chanteur français, né le à Grand-Bassam en AOF (aujourd'hui Côte d'Ivoire) et mort le [1] à Antibes. Il a connu un certain succès dans les années 1960 et 1970 grâce à sa voix de baryton basse et un répertoire à la fois religieux et profane.

Biographie

Enfance

D'un père alsacien, Ernest-Charles Huss, colon en Côte d'Ivoire, et d'une mère ivoirienne, Henriette Amoussan, il est enlevé à sa mère dès 18 mois, puis confié, à l'âge de 8 ans, à sa cousine germaine, Eugénie Huss, à Couilly-Pont-aux-Dames, en Seine-et-Marne[2]. Après avoir fait ses études dans un pensionnat français, il devient en 1939, à 17 ans, apprenti ajusteur-outilleur dans l'usine Renault de Boulogne-Billancourt.

Ouvrier de la Résistance

En , réquisitionné pour le Service Civique Rural, afin de remplacer les paysans prisonniers, il est envoyé en Charente-Maritime jusqu'en . Il est ensuite engagé à Montluçon à l'usine Sagem qui fabrique des radars pour les avions allemands.

En , il couvre un jeune ouvrier dans la pose d'explosifs pour du matériel destiné aux nazis. La nuit suivante, l'atelier explose. Arrêté, puis incarcéré à la prison de Moulins, il est interrogé et torturé par la Gestapo. Il ne parlera pas.

En Côte d'Ivoire, sa mère est emportée par une épidémie de rougeole.

Déporté au camp de concentration de Neuengamme

Déporté politique à 22 ans, Ernest-Armand Huss est envoyé au camp de concentration de Neuengamme, près de Hambourg (de à ) sous le numéro « 31103 ». Ses connaissances techniques lui sauvent la vie : capable de lire les plans de construction industrielle, il est envoyé dans une usine d'armement pour travailler comme ajusteur-outilleur. En , environ 10 000 déportés de ce camp sont acheminés vers le port de Lübeck d'où il est transféré sur le Thielbek, puis recueilli par la Croix-Rouge suédoise.

Ernest-Armand Huss est l'un des rescapés des camps nazis à qui Serge Bilé a donné la parole dans son documentaire Noirs dans les camps nazis (1995).

De retour à Paris, il retrouve son père sur le quai d'une station de métro, mais celui-ci ne survivra à la guerre que de quelques mois.

Débuts dans la chanson

De son expérience de déporté, Ernest-Armand Huss retire une grande foi religieuse. En chantant pour réconforter ses camarades déportés, il a découvert la beauté et la musicalité de sa voix. À la Libération, incapable de retourner travailler à l'usine qui lui rappelle trop son labeur dans les camps nazis, il prend des cours de chant et se donne le pseudonyme de John William[3].

Succès et fin de carrière

John William enchaîne les succès avec des génériques de films qui feront le tour du monde : Alamo, Lawrence d'Arabie, Une île au soleil, Le Jour le plus long, La grande évasion[4], et surtout Le Docteur Jivago avec La Chanson de Lara. Il reprend également le titre Si toi aussi tu m'abandonnes du western américain Le train sifflera trois fois[5]. Il enregistre aussi des chansons inspirées de feuilletons télévisés tels Thierry La Fronde[6].

Il meurt le à Antibes (Alpes-Maritimes), à l'âge de 88 ans, et est inhumé au cimetière communal des Semboules[8].

Distinctions

Le , il a été fait chevalier de la Légion d’honneur.

Discographie

John William a enregistré plus de 350 titres parmi lesquels :

1955 - Pathé 45 EG 108
1955 - Pathé 45 EG 113
1955 - Pathé 45 EG 116
1957 - Pathé 45 EG 227
1957- Pathé 45 EG 250
1957 - Pathé 45 EG 304
1957 - Pathé 45 EG 314
1957 - Pathé 33 AT 111 M
1958 - Pathé 45 EG 375
1958 - Pathé 45 EG 384
1958 - Pathé 45 EG 414
1959 - Polydor 20 884
1959 - Polydor 20 886
1959 - Polydor 20 898
1959 - Polydor 20 917
1959 - Polydor 20 20932
1959 - Polydor 45 570
1960 - Polydor 21 723
1960 - Polydor 21 735
1960 - Polydor 21 766
1961 - Polydor 21 782
1961 - Polydor 21 789
1961 - Polydor 21 087
1961 - Polydor 21 832
1962 - Polydor 33T 45 582
1962 - Polydor 27 003
1962 - Polydor 27 007
1963 - Polydor 27 037
1963 - Polydor 27 066
1963 - Polydor 27 098
1964 - Polydor 27 141
1964 - Polydor 27 145
1964 - Polydor 27 149
1964 - Polydor 27 170
1965 - Polydor 27 198
1965 - Polydor 27 227 duo avec Willy William
1966 - Polydor 27 245
1966 - Polydor 27 258
1967 - Polydor 27 303
1967 - Polydor 27 310
1967 - Polydor 27 335
1968 - Polydor 27 351
1969 - Polydor 66 643
1969 - Polydor 66 645
1969 - Riviera 121 246
1969 - Riviera 121 274
1969 - Riviera 231 361
1969 - Riviera 251 351
1970 - Riviera 121 303
1972 - Riviera 121 421

Filmographie

Écrits

Notes et références

  1. Le Figaro, .
  2. archives-en-ligne.seine-et-marne.fr/mdr/index.php/docnumViewer/calculHierarchieDocNum/942162/1003719:1039859:1003936:1003937:1038385:17968:400755:942162/618/1098
  3. Notice d'autorité personne (BNF 12159580)
  4. (en) John William - La Grande Evasion (lire en ligne)
  5. C'est Claude Dupuis qui est la voix de la version française du film.
  6. (en) John William - Thierry La Fronde (lire en ligne)
  7. Negro Spirituals, enregistrement sonore par John William, (BNF 37988907)
  8. Cimetières de France et d'ailleurs

Annexes

Articles connexes

Liens externes