Josef Krips
Description de l'image JosefKrips1.JPG.
Nom de naissance Josef Alois Krips
Naissance
Vienne, Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
Décès (à 72 ans)
Genève, Drapeau de la Suisse Suisse
Activité principale Chef d'orchestre
Lieux d'activité Les centres musicaux d'Europe et d'Amérique du Nord, Israël
Collaborations Staatsoper de Vienne
symphonique de Londres
Buffalo Philharmonic Orchestra
symphonique de San Francisco
symphonique de Vienne
Opéra de Hollande
Opéra de Chicago
Covent Garden Opera de Londres
Metropolitan Opera de New York
Deutsche Oper de Berlin
Opéra de Paris
80 orchestres de renom.
Maîtres Eusebius Mandyczevski
Felix Weingartner

Répertoire

Josef Krips a dirigé 214 compositeurs, dont 152 compositeurs du XXe siècle

Josef Alois Krips (VienneGenève) est un chef d'orchestre autrichien.

Biographie

Il est le fils aîné du docteur Jacob alias Josef Krips (1866–1927), juif d'origine converti au catholicisme, époux en 1901 de Luise Seitz (1879–1971), catholique.

Josef Krips est l'élève de Eusebius Mandyczevski et de Felix Weingartner[1]. Il entre d'abord en tant que violoniste au Volksoper (Opéra populaire de Vienne, 1918–1921). Puis il devient l'assistant de Weingartner (chef de chœur).

Carrière

À l'âge de dix-neuf ans, le , Josef Krips dirige l'opéra de Verdi Un bal masqué, dans une salle de la Maison des ouvriers, arrondissement Favoriten, à Vienne. Il est ensuite engagé comme chef d'orchestre à Aussig en 1924 et 1925, puis à l'opéra de Dortmund jusqu'en 1926 et à Karlsruhe où il est nommé directeur général de la musique.

En 1933, il retourne à Vienne comme premier chef au Staatsoper, tout en étant professeur à l'Académie de Vienne dès 1935[1] jusqu'en 1938. Du fait des origines juives de son père, Krips est contraint de quitter l'Autriche après l'Anschluss de 1938. Il fuit à Belgrade où il travaille pour une saison, à l'opéra et avec des orchestres symphoniques[1]. De retour à Vienne, l'interdiction de diriger (1939–1945) l’empêche d’exercer son métier. Il travaille alors pendant la guerre, dans une usine de produits alimentaires.

Après la fin de la guerre en 1945, Krips peut enfin de nouveau diriger. Ses collègues qui avaient continué à travailler sous le régime nazi étaient en effet interdits de diriger pendant deux ans. Il joue alors un rôle essentiel dans la renaissance de la vie musicale à Vienne.On lui doit principalement le légendaire renouveau mozartien de l'après-guerre ; il a dirigé également la réouverture du premier Festival de Salzbourg de l'après-guerre (Don Giovanni) en 1946[1]. C'est le premier chef d'orchestre autrichien à avoir fait une tournée en Union soviétique en 1947. En 1961, il dirige à Bayreuth (Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg), dès 1963 à Covent Garden Opera, dès 1967 au Metropolitan Opera New York, en 1970 au Deutsche Oper Berlin, entre 1957 et 1973 le Staatsoper à Vienne, en 1974, l'Opéra de Paris. Durant sa carrière, qui s'est étendue sur une période de plus de 50 ans, il n'est pratiquement pas de pays qu'il n'ait visité, ni de grand orchestre qu'il n'ait dirigé.

En 1950, Krips décide de s'expatrier[2]. Chef titulaire de l'Orchestre symphonique de Londres de 1950 à 1954[1], du Buffalo Philharmonic Orchestra à New York de 1953 à 1963[1], de l'Orchestre symphonique de San Francisco de 1963 à 1970 (séjour durant lequel, il fut nommé citoyen d'honneur de la ville), chef principal de l'Orchestre symphonique de Vienne de 1970 à 1973 à la suite de Wolfgang Sawallisch[1].

Josef Krips a été l'un des chefs d'orchestre les plus admirés et les plus aimés de notre siècle, en particulier pour ses interprétations légendaires de Mozart (dont il a gravé cinq opéras et une vingtaine de symphonies dans ce qui devait devenir une intégrale si la mort ne l'eût pas interrompue). Il fut également un interprète inspiré des autres maîtres viennois[1], tel Franz Schubert. Il est considéré, avec Karl Böhm, comme l'héritier de la tradition musicale autrichienne, faite de légèreté, de joie et de rigueur[2].

Le , Josef Krips dirige sa toute dernière représentation, au Théâtre national de l'Opéra de Paris, dans une nouvelle production de Così fan tutte de Mozart. Il décède le à Genève. La ville de Vienne entretient, à titre honorifique, sa tombe au cimetière de Neustift am Walde.

Créations

Discographie

Il a gravé plus de 150 œuvres sur disque. La plus ancienne date de 1937 : des airs avec Richard Tauber tirés de l'opéra Rossini in Neapel de Bernhard Paumgartner. Une grande partie des enregistrements de Krips est toujours appréciée, par exemple les symphonies de Beethoven avec l'Orchestre symphonique de Londres, qui ont été rééditées en CD dès les années 1990. Ses enregistrements des opéras de Mozart, tels Don Giovanni ou L'Enlèvement au sérail font référence[2]. Ainsi que les vingt dernières symphonies de Mozart avec l'Orchestre royal du Concertgebouw d'Amsterdam, enregistrées pour le label Philips en 1972 et 1973.

Distinctions

Il reçut de nombreuses décorations, notamment l'Anneau des Nations unies, les médailles des Associations Bruckner d'Europe et d'Amérique, l'Anneau d'honneur de la Cité de Vienne et l'Anneau Mozart décerné par les autorités autrichiennes.

Bibliographie

Notes et références

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(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Josef Krips » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d e f g et h Alain Pâris, Dictionnaire des interprètes et de l'interprétation musicale depuis 1900, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1289 p. (ISBN 2-221-10214-2, OCLC 300283821, BNF 39258649), p. 491.
  2. a b et c Agnès de Boysson, « Krips (Josef) », dans Marc Vignal, Dictionnaire de la musique, Paris, Larousse, , 1803 p. (ISBN 2-03-511303-2, OCLC 9281804), p. 865.