Kshanti (skt. IAST : kṣānti) ou khanti (pali), traduit en tibétain par zopa tibétain : བཟོད་པ་, Wylie : bzod pa, a été traduit par « patience », « tolérance » ou « pardon »[1]. Elle est une des pratiques de perfection ou « vertus transcendantes » (Skt./Pali: paramita) dans les écoles du Bouddhisme Theravada et Mahayana.
Kshanti est la pratique de l'exercice de la patience envers des comportements ou des situations qui ne le requerraient pas nécessairement — cela est vu comme un choix conscient de pratiquer activement la patience comme une offrande, plutôt que de se trouver dans un état d'oppression dans lequel l'on se sent obligé d'agir de la sorte.
Des exemples dans le canon pāli identifient l’utilisation de la patience en réponse aux agressions exercées par autrui, qu’il s’agisse de colère, de tromperie, de torture et même d’assauts fatals.
Khanti est le premier mot du Ovada-Patimokkha Gatha (Pāli pour "les versets d'exhortation du Patimokkha"), également trouvé dans le Dhammapada, verset 184:
Savoir tout supporter patiemment: et maintenir le cap sur la Libération:
Qui blesse son prochain
Qui maltraite son prochain,
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Khantī paramaṃ tapo tītikkhā Nibbānaṃ paramaṃ
Na hi pabbajito
Samaṇo hoti
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Ailleurs, dans le Dhammapada, on trouve khanti au verset 399: