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Laurent Mottron

Biographie
Naissance
France
Nationalité Française et canadienne
Thématique
Formation Université de Tours et université Paris-DescartesVoir et modifier les données sur Wikidata
Profession Psychiatre et chercheurVoir et modifier les données sur Wikidata
Employeur Université de MontréalVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions Doctorat honoris causa de l'université de Liège (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Laurent Mottron, né le en France, est un psychiatre, chercheur et professeur d'université québécois d'origine française. Il est spécialiste des recherches en neurosciences cognitives de l'autisme à l'Université de Montréal.

Biographie

Il étudie la médecine à l'université François-Rabelais (Tours) et soutient en 1981 une thèse de médecine intitulée Fonctionnement de l'opposition névrose/psychose[1], et en 1983, une thèse d'État en lettres et sciences humaines, intitulée Contraintes communes à l'acquisition, la théorisation et la pathologie de la deixis[2] à l'université Paris 5-René Descartes. Il vit depuis 1990 au Québec, où il est maintenant professeur titulaire au département de psychiatrie et d'addictologie de l'Université de Montréal. Il est titulaire de la chaire de recherche Marcel et Rolande Gosselin en neurosciences cognitives de l'autisme de l'Université de Montréal depuis 2008, et est membre de l'Académie canadienne des sciences de la santé depuis 2019. Depuis 1997, sa recherche a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Il est marié avec la chercheuse québécoise Sylvie Belleville et le père de trois enfants, dont le chanteur et compositeur Pierre Mottron (en).

Domaines de recherche

Il a signé plus de 150 articles scientifiques sur les neurosciences cognitives et l'autisme. Ses premiers travaux s'inscrivent dans la neuropsychologie générale des troubles envahissants du développement et portent sur la perception visuelle et auditive dans l'autisme savant et non savant, étudié par les tâches cognitives et l'imagerie cérébrale. Une des particularités de son groupe est d'inclure de manière régulière des chercheurs autistes, dont certains pour une collaboration suivie depuis plus de quinze années. Il est également intéressé à réexaminer le rôle de la déficience intellectuelle, des mutations identifiables et l'épilepsie dans l'autisme primaire et syndromique, et l'inclusion de chercheurs autistes en sciences. Il développe, avec le groupe de recherches en neurosciences cognitives de l'autisme de Montréal, le modèle du surfonctionnement perceptif (Enhanced Perceptual Functioning, 2006[3]), une des théories privilégiées pour interpréter les données cognitives et celles issues de l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle. Ce modèle a été prolongé récemment par celui de la cartographie véridique (Veridical mapping, 2013 [4]), sur les forces et talents[pas clair] des autistes savants et des autistes non savants, et du modèle gâchette-seuil-cible (trigger-threshold-target, 2014[5]), sur les liens entre les mutations impliquées dans l'autisme, la plasticité microstructurale et régionale, et les surfonctionnements perceptifs. Dans le domaine de l'intervention, il développe avec ses collaborateurs Véronique Langlois et Valérie Courchesne un programme d'intervention fondé sur les points forts des personnes autistes, concernant leurs capacités cognitives et leurs centres d'intérêts. Plus récemment, il tente avec ses collaborateurs de refonder une clinique de l'autisme à partir des tableaux « prototypiques » afin de raisonner l'augmentation incontrôlée de la prévalence de l'autisme. Il considère ce dernier non comme une maladie, ni comme un handicap, mais comme une « condition », c'est-à-dire un variant humain.

Prises de position

Dans un courrier publié par Le Monde en 2012, Laurent Mottron exprime qu'il a quitté la France pour le Canada par opposition à l'approche psychanalytique de l'autisme : « la psychanalyse n'a rien à dire ni à faire avec l'autisme. La psychanalyse est une croyance, une pratique qui doit rester limitée à un rapport entre adultes consentants. On doit la sortir du soin, des enfants en particulier (et pas seulement de l'autisme). Je suis parti au Canada pour fuir cela il y a vingt ans ». Dans ce courrier, il exprime également son opposition à la méthode ABA : « les résultats de l'ABA sont gonflés, cette technique pose de gros problèmes éthiques, elle se fonde sur une science périmée »[6].

Dans Cerveau&Psycho, il écrit que : « La psychanalyse n’a rien apporté à la compréhension ni à la prise en charge de l’autisme, ni en termes de pratiques, ni en termes de connaissances »[7].

Décorations

Publications

Articles

Livres

Notes et références

  1. Thèse d'exercice en médecine, notice Sudoc [1].
  2. Thèse d'État en lettres et sciences humaines, université René Descartes, notice Sudoc [2].
  3. « Enhanced Perceptual Functioning 2006 »
  4. « Veridical mapping 2013 »
  5. « Trigger-Threshold-Target 2014 »
  6. Laurent Mottron, « Autisme : une mise en garde contre la méthode ABA », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  7. Laurent Mottron, « L’autisme : une différence plus qu’une maladie », Cerveau&Psycho, no 51,‎ , p. 21 (lire en ligne).
  8. « Laurent Mottron », sur www.uliege.be (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes