Fondation |
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Forme juridique |
Société anonyme à conseil d'administration (s.a.i.) |
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Domaine d'activité |
Autre mise à disposition de ressources humaines |
Siège |
Nantes (44000) |
Pays |
Site web |
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SIREN | |
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TVA européenne | |
OpenCorporates |
Lhyfe est une entreprise française, producteur et fournisseur d'hydrogène vert.
En 2017, la startup a construit sa première usine à Bouin (Vendée), qui doit initialement produire 300 kg d'hydrogène renouvelable par jour et assurer sa rentabilité, puis augmenter jusqu'à quelques tonnes quotidiennes. L'entreprise possède une autre usine à Buléon (Morbihan)[1]. L'entreprise emploie 200 salariés en [2].
Lhyfe se fixe comme objectif de produire de l'« hydrogène vert » issu d'énergies renouvelables (biomasse, hydrolien, solaire ou éolien). À la différence des principaux procédés de production d'hydrogène, dont 95 % des volumes produits sont issus de combustibles fossiles et émettent quantité de dioxyde de carbone, Lhyfe utilise l'électrolyse de l'eau. Ce procédé, consomme essentiellement de l'électricité et de l'eau et ne rejette que de l'oxygène ; il voit ainsi son empreinte carbone et ses émissions de polluants fortement réduites, à condition que l'électricité consommée soit elle-même décarbonée[3]. Cette condition est vérifiée par le mix électrique français et par les énergies renouvelables qu'exploite Lhyfe. L'hydrogène produit par l'entreprise est principalement destiné à la mobilité (transport de biens et de personnes) et à l'industrie, dans le but de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre[4].
Lhyfe produit et fournit de l'hydrogène vert et renouvelable à partir de ses sites de production en France. Plusieurs sites de production sont en développement et/ou en construction en Allemagne, en Espagne, en Begique, en Suède etc...
Lhyfe est fondée en 2017 à Nantes par Matthieu Guesné[5]. Une première levée de fonds de 8 Millions d'euros est réalisée en auprès de Noria, du Groupe Les Saules, de Ouest Croissance, de Océan Participations et du Syndicat départemental d’énergie et d’équipement de la Vendée (Sydev)[2]. Le premier site de production d'hydrogène vert de Lhyfe est une première en France et dans le monde sur ce modèle, avec un électrolyseur alimenté par un parc de trois éoliennes. Le site est mis en service dès 2021 et produit 300 kg d'hydrogène renouvelable par jour, destiné à la mobilité et l'industrie du territoire. L'apport technologique de Lhyfe réside dans l'assemblage des technologies permettant la chaine complète de production et de fourniture d'hydrogène vert et renouvelable (Lhyfe conçoit, design, construit, opère et exploite ses usines) et dans un algorithme de pilotage qui optimisation de la gestion des intermittences, inhérentes aux énergies renouvelables. Un programme de recherche et développement (R&D) Deeptech de 5,5 millions € a notamment été engagé dès les premières années de Lhyfe avec le soutien de Bpifrance[6].
En mai 2021, sous l'égide de Cédric O, secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, et Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, le jury du programme « French Tech Green20 » dévoile ses premiers lauréats : 20 start-up, dites « greentech », sont retenues, dont l'entreprise nantaise Lhyfe, parmi 200 candidatures enregistrées[7].
En octobre 2021, après l'inauguration de sa première usine d'hydrogène « vert » à Bouin en Vendée, Lhyfe lève 50 millions d'euros auprès de Swen Capital Partners et de la Banque des territoires, afin de financer sa croissance[8].
En mai 2022, Lhyfe entre en Bourse sur Euronext Paris, avec une levée de 118 millions € pour financer ses 93 projets en développement[9].
En septembre 2022, Lhyfe inaugure la 1ère plateforme pilote de production d’hydrogène vert en mer au monde. Lhyfe déploie de nombreux sites onshore et offshore à travers toute l’Europe et s’impose désormais comme un acteur incontournable[10].
En mars 2023, Lhyfe prend une participation de 49 % dans l'entreprise finlandaise Flexens[11]
En juin 2023, Lhyfe lance sa production d'hydrogène vert en mer à 20 km au large de Guérande. Une éolienne flottante de 65 m de haut produit l'électricité qui alimente l'électrolyseur installé sur une « bouée » de 21 m de long et de 14 m de large ; la production d'hydrogène est de 400 kg par jour.
A l'automne 2023, une deuxième usine onshore est inaugurée à Buléon dans le Morbihan[1] puis à Bessières près de Toulouse en Haute Garonne[12], tandis que la première pierre de la construction d'une première usine est posée en Allemagne à Schwäbisch Gmünd (Nord Rhein Westfallen)
En novembre 2023, Lhyfe remporte l'appel d'offres du port de Nantes Saint-Nazaire pour l'installation, avant 2028, à Montoir-de-Bretagne, d'une activité de production industrielle et de distribution d'hydrogène renouvelable ou bas-carbone et d'e-carburants dérivés. La capacité du projet est de 250 MW d'électrolyse pour une production annuelle de 30 000 tonnes d'hydrogène[13].
Lhyfe multiplie ses capacités de production (de quelques dizaines à plusieurs centaines de MW) onshore et offshore avec un site de production d'hydrogène offshore au large d'Ostende, en Belgique, de 10 MW qui devrait commencer à produire en 2026.
En mars 2023, Lhyfe obtient de l’Etat français une subvention pouvant aller jusqu’à 149 M€ pour produire de l’hydrogène vert et renouvelable à grande échelle près du Havre.
Parallèlement au déploiement de ses usines, Lhyfe poursuit des études pour mesurer l'impact qu'aurait l'utilisation de l'oxygène, résiduel de la production d'hydrogène par électrolyse, à des fins environnementales.
Marquant une étape importante dans la lutte pour la réoxygénation des océans, le projet BOxHy qui vise à l’oxygénation de la mer Baltique et à l’économie de l’hydrogène vert, (Baltic Sea Oxygenation and the Super-Green Hydrogen Economy), a été approuvé dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour l’océanologie au service du développement durable 2021-2030 (Décennie de l’Océan). En adaptant les technologies existantes pour oxygéner la mer, le projet vise à restaurer la vitalité aquatique et à explorer le potentiel de coupler cet objectif avec la production d’hydrogène vert, pour créer un modèle durable de restauration environnementale et de développement économique. Il est porté par Lhyfe, par Flexens, leader dans le développement de projets liés à l’hydrogène en Finlande et le Département des Sciences de l’Ecologie, de l’Environnement et des Plantes (DEEP) de l’Université de Stockholm, qui possède une expertise dans la surveillance de l’écologie marine et se concentre sur la recherche fondamentale et appliquée sur la mer Baltique[14].