Directrice Bibliothèque et Archives nationales du Québec | |
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Directrice Le Devoir | |
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Lise Bissonnette est une auteure, journaliste et gestionnaire québécoise, née le [1] à Rouyn en Abitibi-Témiscamingue[2].
Lise Bisssonnette est fille de commerçant modeste et sixième d’une famille de sept enfants[3],[4].
Après avoir accompli ses études en pédagogie et en sciences de l’éducation à l’Université de Montréal (1965-1968), elle entreprend un doctorat en France (1968-1969), d’abord, à l’Université de Strasbourg, puis à l’École des hautes études commerciales de Paris[2]. Recrutée par le Comité exécutif de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) pour collaborer à la définition des objectifs académiques de l’institution, elle suspend ses études doctorales en 1970 pour se consacrer à plein temps à la coordination de la Famille des arts et de la Famille de la formation des maîtres [5].
Lise Bissonnette commence sa carrière de journaliste en 1974 pour le quotidien national Le Devoir pour lequel elle sera nommée, plus tard, première femme à devenir directrice (1990-1998)[6],[2].
Jusqu’en 1985, elle occupera successivement les postes de correspondante parlementaire à Québec et à Ottawa, éditorialiste, puis rédactrice en chef. Pour des raisons politiques, elle quitte ses fonctions en 1986, et fait sa marque à titre de journaliste indépendante. Sa signature apparaît notamment dans les pages du magazine l’Actualité et des quotidiens Le Soleil et le Globe & Mail[6]. Son public est large, sa parole est directe, et ses idées controversées à propos de l’éducation, de la condition féminine et de l’indépendance du Québec alimentent sans cesse le débat public.
À la suite d'une offre professionnelle de reprendre les rênes du journal Le Devoir, Lise Bissonnette s’attaque à relever le quotidien, alors au bord de la faillite : recherche de financement massif, déménagements des locaux au centre-ville de Montréal et refonte du contenu du journal seront les principaux changements qu’elle a apportés[6],[2].
Parmi les chevaux de bataille de la journaliste, la démocratisation de la culture trouve une place de choix. Lise Bissonnette signe plusieurs éditoriaux dans lesquels elle en appelle de la création d’une Grande Bibliothèque et participe aux discussions sur l’avenir à donner à la Bibliothèque de Montréal. Lucien-Bouchard, alors premier ministre du Québec, la mandate en tant que présidente-directrice générale de mener à bien ce projet de société[2].
De la supervision de l’imposant chantier de construction à l’organisation de services, en passant par la vision à donner à ce lieu de vie qu’elle souhaite rassembleur et chaleureux, Lise Bissonnette sera une figure majeure de cette nouvelle institution. C’est sous sa gouverne et ses recommandations que s’effectuera la fusion entre la Bibliothèque nationale, les archives nationales et la Grande Bibliothèque un an après son inauguration en 2006[2].
Après 11 ans à la tête de cette institution, elle quitte ses fonctions en 2009 pour se consacrer à un doctorat en lettres qui sera publié en 2016[2]. Malgré son départ, elle n’hésite pas aujourd’hui encore à commenter et à critiquer les transformations de la Grande Bibliothèque depuis sa création[7].
En 2011, elle accepte un mandat de la Régie des installations olympiques, pour faire des recommandations sur l'avenir du Parc olympique.
En 2013 et jusqu'en 2018, elle est nommée présidente du conseil d'administration de l'UQAM[8].
En mémoire de ses réalisations, le fonds d’archives Lise Bissonnette (CLG66) est conservé au centre d’archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec [9].
En 1991, avec son texte « Robes » publié dans l’ouvrage collectif Avoir 17 ans (nouvelles), Lise Bissonnette fait ses débuts en littérature non journalistique. Elle est à ce jour, co-auteure de onze ouvrages, deux recueils d’articles, deux essais, trois nouvelles et quatre romans[2]. À trois reprises, elle sera nommée finaliste pour le prestigieux prix littéraire du Gouverneur général du Canada [10].