Lizio | |||||
L'église Notre-Dame-du-Lys. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Morbihan | ||||
Arrondissement | Vannes | ||||
Intercommunalité | De l'Oust à Brocéliande Communauté | ||||
Maire Mandat |
Gwen Guillerme 2020-2026 |
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Code postal | 56460 | ||||
Code commune | 56112 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Liziotais | ||||
Population municipale |
775 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 46 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
16 453 hab. | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 51′ 50″ nord, 2° 31′ 30″ ouest | ||||
Altitude | Min. 42 m Max. 163 m |
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Superficie | 16,96 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Moréac | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | lizio.fr | ||||
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Lizio [lizjo] est une commune française, située dans le département du Morbihan de la région Bretagne. Ses habitants sont appelés les Liziotais.
D'un point de vue culturel, cette commune se trouve en Haute-Bretagne, c'est-à-dire la Bretagne gallaisante, par opposition à la Basse-Bretagne, la Bretagne bretonnante.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1995 à 2015 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[7]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 3 | 3,1 | 4,1 | 5,6 | 8,9 | 11,5 | 13 | 13,2 | 11 | 9,3 | 5,6 | 2,9 | 7,6 |
Température moyenne (°C) | 5,6 | 6,3 | 8,2 | 10,3 | 13,7 | 16,8 | 18,4 | 18,6 | 16,1 | 12,9 | 8,7 | 5,6 | 11,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,3 | 9,6 | 12,3 | 15,1 | 18,5 | 22,1 | 23,8 | 24,1 | 21,3 | 16,6 | 11,8 | 8,3 | 16 |
Record de froid (°C) date du record |
−12 02.01.1997 |
−8 11.02.12 |
−7,5 01.03.05 |
−3 03.04.1996 |
2 13.05.10 |
4,5 11.06.11 |
5,5 02.07.1997 |
7 20.08.14 |
3,5 25.09.04 |
−2 29.10.03 |
−7,5 29.11.10 |
−8,5 29.12.1996 |
−12 1997 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19 27.01.03 |
17 24.02.14 |
23 20.03.05 |
26,5 30.04.05 |
31 24.05.10 |
34,5 23.06.05 |
36,5 18.07.06 |
38 09.08.03 |
32 04.09.13 |
29,5 02.10.11 |
18 01.11.14 |
14,5 04.12.06 |
38 2003 |
Précipitations (mm) | 119,8 | 84 | 75,5 | 67,9 | 77,9 | 49,4 | 55 | 46 | 73,4 | 108,9 | 106,7 | 120 | 984,5 |
Lizio est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37 %), zones agricoles hétérogènes (30,3 %), forêts (18,1 %), prairies (12,7 %), zones urbanisées (1,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le toponyme Lizio est une adaptation linguistique gallèse de Lizioù, pluriel du mot vieux-breton lis (devenu lez) qui signifie « cour » dans le sens de résidence aristocratique, c'est-à-dire une place fortifiée à la plus haute époque jusqu'à une cour seigneuriale voire une cour de justice ensuite. D'après certains indices du cartulaire de Redon, le mot lis apparait dans la documentation dès le haut Moyen Âge puisqu'on y recense une vingtaine d'exemples dès le début du IXe siècle[14]. La chronologie du mot lis semble pouvoir être établie comme suit : probablement antérieur au IXe siècle, il fut utilisé jusqu'aux XIe et XIIe siècles.
Dans le cas précis de Lizioù qui signifient donc « les cours », l'origine alto-médiévale du mot semble être la plus probable, plus certainement postérieure à l'époque mérovingienne. Aux VIIIe et IXe siècles, il y aurait donc eu l'établissement d'une population bretonne, sans que cela signifie obligatoirement l'absence d'établissements humains antérieurs ou même contemporains.
Malheureusement, l'état des connaissances archéologiques actuelles sur la commune ne permet pas de définir quelles furent ces « cours » : Lizioù désigne-t-il des résidences de chefs bretons, mises en place par ceux-là mêmes qui donnèrent le nom, ou bien des fortifications antérieures toujours en place lors de l'arrivée des Bretons en Armorique ? Quoi qu'il en soit, l'hypothèse d'un rapprochement du mot Lizioù avec l'actuelle Cours des artisans, sise au bourg, est à proscrire puisque ces artisans et donc la mise en place de cette « cour » sont largement postérieurs de plusieurs siècles.
La forme du toponyme du début du XVe siècle nous est connu grâce à la réformation générale du duché de Bretagne mandé par Jean V en 1427 dont les documents subsistants aujourd'hui mentionnent la « chapelle dou Lisou » dans la paroisse de « Serant »[15]. On note ici entre Lizioù et Lizio, la forme « Lisou » encore très proche de la forme bretonne.
Les ingénieurs chargés des relevés de la feuille no 172 de la carte de Cassini datée de 1789 y ont fait figurer « Liziot »[16]. Enfin, en août 1829, le cadastre napoléonien fait lui figurer le toponyme « Lizio », c'est-à-dire la forme communément admise aujourd'hui.
Il n'existe aucun vestige préhistorique connu à ce jour sur le territoire de l'actuelle commune de Lizio. Pour se faire une idée du milieu et des sociétés préhistoriques armoricaines de façon générale, se référer à la Préhistoire de la Bretagne.
Le 21 mars 1882, le chanoine Joseph-Marie Le Mené de la Société Polymathique du Morbihan se rendit sur la lande de Meslan, aux confins de Lizio et de Saint-Servant, à plus de 3 000 m orthodromiques au nord - nord-est du bourg, et y repéra deux groupes de sépultures[17]. Elles ont été découvertes lorsque le propriétaire voulut enclore une partie de cette lande et qu'il s'attaqua à deux tertres faits de pierre et de terre. Le groupe auquel Joseph-Marie Le Mené s'intéressa, le plus important, comportait a priori une trentaine de sépultures ; il n'en fouilla que quatre : une était vide ; une autre révéla « une urne funéraire avec des cendres placées sur une couche de mousse (elle fut cassée par des enfants), et à l'autre extrémité des bracelets en bronze de différentes grosseurs, et quelques fragments de poterie »[18] ; une troisième sépulture contenait de la terre noirâtre sur une épaisseur de quelques centimètres (qu'il supposa être issue de la composition d'un corps), ainsi que quelques tessons éparses de poterie, et surtout une étrange tige de bronze de 14 cm de long pour 0,7 cm de diamètre (cf. le croquis de Louis Marsille ci-dessous) ; enfin, la dernière tombelle fouillée ne donna rien.
En 1882, Joseph-Marie Le Mené crut voir dans la disposition de ces nombreuses tombelles, « un champ de bataille, où les morts ont été inhumés ou brûlés à l'endroit même où ils sont tombés ». Cependant, des études plus récentes ont mis en évidence que ces structures funéraires par groupement de tombelles étaient assez courantes dans les landes morbihannaises puisqu'on en recense dans une vingtaine de communes[19]. Joseph-Marie Le Mené appela de ses vœux la poursuite des fouilles en 1882, cependant, il ne semble pas qu'il y ait eu des fouilles plus poussées ; sans doute, le propriétaire a-t-il ensuite détruit ce champ de sépultures, par le défrichement et la mise en culture de l'ancienne lande car la « pauvreté [de ces petits tertres funéraires (du point de vue du mobilier)] a fait qu'ils ont été délaissés et qu'il y a eu peu de fouilles soignées avant leur destruction »[19].
En 1922, le dossier archéologique fut repris par Louis Marsille[21], également dans le cadre de recherches de la Société Polymathique du Morbihan. Il put alors étudier le mobilier, notamment les bracelets, les inventorier et en préciser la datation, permettant par là la datation des sépultures : « le fragment de poterie et [deux des bracelets] permettent d'attribuer les tombelles de Lizio à l'une des dernières phases du second âge du fer », c'est-à-dire La Tène finale, entre le IVe siècle av. J.-C. et le début du Ier siècle ap. J.-C.
Quelques autres sites funéraires similaires sur le territoire de Lizio sont connus par la population locale, mais n'ont jamais fait l'objet de fouilles. Aujourd'hui, certains de ces groupes de tombelles protohistoriques sont encore conservées sous des landes qui n'ont pas été défrichées et mises en culture : ils nécessiteraient assurément l'intérêt des archéologues.
Abordons d'abord rapidement le contexte général de l'extrême fin de la Protohistoire armoricaine (fin du Ier siècle av. J.-C.). Lizio se situe sur le territoire de la cité gauloise des veneti qui se soulevèrent contre Rome en 56 av. J.-C., et à propos desquels Jules César dit dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules qu'il était « le peuple de beaucoup le plus puissant de toute cette côte maritime. »[23] ; bien entendu, il n'est pas certain que cette remarque soit totalement juste, et il est encore moins certain que les vénètes de l'actuel Lizio soient concernées par une quelconque puissance maritime. Ensuite, la véritable organisation ou réorganisation du territoire apportée par Rome en Gaule, et petit à petit accompagnée de modifications culturelles, ne se mit en place qu'à parti du règne d'Octave Auguste en 27 av. J.-C[24].
Pour comprendre l'histoire antique de Lizio, on ne peut se référer à aucun texte, et il nous faut nous résigner à n'avoir que des connaissances éparses mais attestant d'une réelle présence de peuplement vénète, de surcroit au contact de l'Empire romain. Pour cela, il faut se tourner vers l'archéologie et les vestiges des populations gauloises et gallo-romaines qui ont pu être découverts[25].
Lizio était une trève de la paroisse de Sérent.
Un des vestiges patrimoniaux de l'actuel bourg de Lizio est formé par un ensemble d'habitations et de dépendances datant des XVIIe et XVIIIe siècles s'ordonnant autour d'une cour centrale aujourd'hui appelée « Cour des artisans ». C'est un écho architectural à la prospérité de l'industrie textile bretonne de l'époque moderne. Une simple comparaison entre le cadastre napoléonien et le cadastre actuel montre que les bâtiments de la cour ont été fortement remaniés depuis le début du XIXe siècle jusqu'à modifier quelque peu la forme même de la cour. Cependant, subsistent encore aujourd'hui quelques caractéristiques architecturales des XVIIe et XVIIIe siècles.
L'église trèviale du XVIIe siècle est également un témoignage de la relative richesse de la communauté liziotaise de l'époque.
Le des troubles graves éclatèrent à Malestroit lors des élections pour le conseil d'arrondissement : les électeurs de 4 communes (Sérent, Lizio, Saint-Abraham, Saint-Guyomard) se disputèrent pour savoir quelle commune voterait la première : « les pierres que se jetaient les combattans atteignirent beaucoup de vitres et quelques habitans de Malestroit ; aussitôt la Garde nationale fut convoquée et, par un mouvement de frayeur fort regrettable, elle tira sur les paysans de ces communes. Deux furent atteints assez grièvement ; on pense que la blessure de l'un d'eux est mortelle. Nous avons demandé que l'on fit voter chaque commune au chef-lieu de la commune, et non au chef-lieu de canton »[36]. Dans un autre article paru quelques jours plus tard le même journal précise que le commencement des troubles serait dû à des électeurs de Ruffiac qui auraient commencé dans l'après-midi à frapper des électeurs de Sérent qui commençaient à danser et qu'une trentaine de Sérentais auraient été blessés[37].
Le monument aux morts de Lizio porte les noms de 64 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[38].
C'est depuis le bourg de Lizio qu'Émile Guimard organisa la Résistance dans la région comprise entre la vallée de l'Oust et celle de la Claie[39].
Le monument aux morts de Lizio porte les noms de 16 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[38].
Une stèle commémorative en forme de Croix de Lorraine située à la sortie du bourg, route du Roc-Saint-André, porte les noms de 4 résistants qui furent fusillés en 1944[40].
Un soldat de Lizio est mort pour la France pendant la Guerre d'Algérie[38].
Les personnes qui n'apparaissent pas comme maire à proprement parler sont mentionnés par un *.
Les finances de la commune sont consultables sur le site du ministère des finances[48].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[50].
En 2021, la commune comptait 775 habitants[Note 5], en augmentation de 5,16 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,9 % la même année, alors qu'il est de 31,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 378 hommes pour 355 femmes, soit un taux de 51,57 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,49 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Au premier coupé, parti, d’or à la croix pattée alésée de gueules, et d’azur à la coquille d’or, au chef d'hermine plain ; au second coupé, d’argent au chêne arraché de sinople englandé de huit fruits d’or.
La création des armoiries attachées à la municipalité de Lizio est mal connue, notamment démarche, conception et datation précises ; néanmoins, elles semblent relativement récentes et ne furent certainement créées que dans les années 1990, comme les armoiries de nombreuses municipalités françaises[55]. En outre, on peut tout de même décrypter ces armoiries qui, pour n'être pas très anciennes, n'en ont pas moins en rapport avec l'histoire et l'identité de Lizio :