Louis Skorecki | |
Naissance | Camp de Gurs (France) |
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Nationalité | Française |
Profession | Critique de cinéma, cinéaste, écrivain |
Site internet | http://skorecki.blogspot.com/ |
Historique | |
Presse écrite | Cahiers du cinéma (1964-1967, 1976-1983) Libération (1983-2007) |
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Louis Skorecki, né le dans le camp d'internement français de Gurs, est un critique de cinéma, cinéaste et écrivain français. Il a également écrit sous le pseudonyme de Jean-Louis Noames.
Il commence à écrire dans les Cahiers du cinéma durant les années 1960 en partant aux États-Unis accompagné de son ami Serge Daney pour réaliser des entretiens avec de grands réalisateurs américains comme Raoul Walsh ou Leo McCarey. Au début des années 1980, il rejoint Serge Daney à Libération pour y rédiger les pages cinéma. Il rédige de nombreux articles, en particulier au sujet de Jacques Tourneur. Dans les années 1990, il s'intéresse à la télévision et se distingue par une chronique lapidaire dans laquelle il critique avec désinvolture les films de cinéma qui passent à la télévision. Il quitte le quotidien en 2007 après l'arrivée de Laurent Joffrin à la direction du journal.
Au cinéma, il a réalisé des films destinés à un public restreint, notamment une série intitulée Les Cinéphiles.
Il a reçu le prix Sade pour son roman Il entrerait dans la légende.
Il est un ami de lycée de Serge Daney avec qui il a travaillé par la suite aux Cahiers du cinéma et à Libération[1].
En 1962, il crée avec Serge Daney la revue Visages du cinéma. Seuls deux numéros ont été publiés. Le premier est consacré à Howard Hawks et le second à Otto Preminger[2],[3].
Il a écrit aux Cahiers du cinéma dans les années 1960 sous le pseudonyme de Jean-Louis Noames[2],[4].
En 1978, il publie dans les Cahiers un pamphlet célèbre intitulé « Contre la nouvelle cinéphilie »[2],[5].
Il écrit dans Libération à partir de 1983[6].
À partir de 1996, il tient une chronique intitulée « Le Film » consacrée aux films diffusés à la télévision dans un style très personnel et provocateur[6],[7]. Dans le magazine Technikart, Léonard Haddad qualifie Louis Skorecki de « ciné-critique le plus incorrect de France »[8]. Dans le même magazine, Nicolas Santolaria qualifie son style comme « un style merveilleux de musicalité où se côtoient la hache et le scalpel, le swing et l’uppercut »[9]. Même Éric Rohmer a fait l'éloge de son travail. Dans un entretien aux Cahiers du cinéma en 1998, il explique : « C'est un esprit très paradoxal, plein d'humour, et ce qu'il écrit actuellement est vraiment très bien. Il fait à sa manière une sorte de révision générale de l'histoire du cinéma, qui est évidemment très contestable mais très réjouissante[10] ». Ses chroniques ont été publiées aux PUF en 2000 dans un ouvrage intitulé Les Violons ont toujours raison[1].
À la suite de la publication en 2002 de son roman Il entrerait dans la légende, son éditeur, Leo Scheer, a été condamné par le tribunal de Carpentras à une amende de 7 500 euros au motif que le roman contient un« message à caractère violent ou pornographique […] susceptible d’être vu par un mineur ». Cette condamnation a donné lieu à un débat public sur l'introduction d'une « exception littéraire » à la loi concernée. Une pétition a été proposée dans Le Monde du pour modifier la loi[11].
Après avoir travaillé pendant 25 ans à Libération, il décide de quitter le journal en 2007, au moment où Laurent Joffrin le réorganise. Peu avant son départ, il demande à Raphaël Girault de filmer la réorganisation du quotidien pour en faire un film qui deviendra Skorecki déménage[12]. Il est alors renvoyé[13].
Il fonde ensuite une société de production, Les films d’occasion[14].
Il produit le film de Nathanaelle Viaux La Pimbêche à vélo (2012)[15]. Du 7 au , il tourne la suite de Skorecki déménage intitulée Skorecki devient producteur[16]. Skorecki devient producteur a été entrepris avec Marie Anne Guerin dans le rôle de Marie. Le film a été projeté deux fois aux Rencontres européennes de Brive en [17]
En , il intègre le comité de rédaction du mensuel So Film et y tient une chronique avec Luc Moullet intitulée « Moullet vs Skorecki »[18].
Il défend une conception désacralisée du cinéma : « Un film, ça n’est pas si important, on n’a pas à passer des années dessus, ni à s’exciter sur le cadre ou la direction d’acteurs, qui sont deux choses qui ne me semblent plus avoir le moindre intérêt. N’importe qui peut faire un cadre et la direction d’acteurs c’est une blague. Les acteurs se dirigent eux-mêmes[14]. »
En 2005, il prend aussi la défense du cinéaste français Jean-Claude Brisseau condamné pour harcèlement sexuel sur des actrices qui ont travaillé avec lui. Louis Skorecki défend dans le journal Libération que « le tournage cinématographique comme sanctuaire artistique » devrait être au-dessus des lois et de la justice : « On n'aurait jamais dû juger Brisseau[19]. »