Luca Cambiaso
Son autoportrait (vers 1570)
du corridor de Vasari, Galerie des Offices
Naissance
Décès
Activités
Autres activités
Fresquiste
Formation
Giovanni Cambiaso
Élève
Mouvement
Mécène
Influencé par
Vanità o Amor profano (~1570)

Luca Cambiaso (ou Cambiasi, Cangiagio) dit Lucchetto da Genova) (Moneglia, San Lorenzo de El Escorial, ) est un peintre italien du XVIe siècle se rattachant à l'école génoise.

Biographie

Le père de Luca Cambiaso est le peintre Giovanni Cambiaso (1495-1579), né à San Quirico, un quartier de Gênes, lieu qu'il avait dû abandonner pour échapper aux troupes du connétable de Bourbon.

Élève de son père Giovanni, il est vite influencé par les artistes du florissant maniérisme génois et dans lequel il développera ses propres modalités (un luminisme qui inspirera Georges de La Tour). Ses premiers enseignements consistent à copier les projets des maîtres de la Renaissance italienne, à modeler des figures d'argile et surtout à étudier les fresques de Perin del Vaga, de Domenico Beccafumi et du Pordenone, récentes et exécutées pour le palais Andrea Doria à Fassolo.

De l'art de Giovanni on ne connaît que la première œuvre exécutée en 1545 en collaboration avec son fils Luca. Il s'agit du polyptyque de Breccanecca (Cogorno), commandé le par les Massari de l'église. L'acte notarial, retrouvé par Federico Alizeri, est toujours conservé à Sant'Antonino Martire de Cogorno.

Luca Cambiaso arrive à Rome peu après la mort de Perin del Vaga, son premier point de référence. L'autre artiste avec lequel il travaillera ensuite, Giovanni Battista Castello dit « le Bergamasque », est à peine parti de Rome. Il va ensuite en Émilie où il peut directement voir l'art de Parmigianino et du Corrège. Il traverse une première phase dans le style du Parmigianino avec l'Adoration des mages du couvent de San Domenico de Taggia.

En 1547 et 1548, les deux Cambiaso peignent à fresque le palais d'Antonio Doria à l'Acquasola (aujourd'hui la préfecture du palais Doria) avec une prévalence de la main de Giovanni dans les Histoires d'Hercule et dans celles de la Guerre de Troie, emprunts d'une forte influence du style de Michel-Ange, qui en rend l'atmosphère lourde.

À partir de 1570, ses retables adhèrent complètement aux principes de la Contre-Réforme.

En 1583, il accepte l'invitation de Philippe II d'Espagne pour accomplir une série de fresques commencées par Castello à l'église Saint-Laurent de l'Escurial. Il exécute un paradis sur la voûte de l'église (Couronnement de la Vierge, Martyre de saint Laurent, Gloire des Bienheureux), avec une multitude de figures, dans les derniers mois de sa vie. Pour ces travaux, il reçoit 2 000 ducats, probablement la plus grande somme pour un travail simple mais accompli dans une grande rigueur religieuse. Il mourra dans le monastère de l'Escurial le [1].

Son fils Orazio Cambiasi devint également peintre et parmi ses élèves à Gênes, on notera Battista Castello et son frère Bernardo Castello, Giovanni Battista Paggi, Francesco Spezzini et Lazzaro Tavarone.

Œuvres

La Célébration du Synode, plume et encre brune, lavis brun, Musée des beaux-arts de Rennes.

Notes et références

  1. Raffaella Bentovoglio Ravasio, « Biographies », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 637
  2. Galerie Canesso, « Tableaux anciens », Connaissance des Arts, no 614,‎ , p. 21
  3. « Musei Civici - Pinacoteca », sur malaspina.museicivici.pavia.it (consulté le )
  4. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p.598
  5. Corentin Dury, Musées d'Orléans, Peintures françaises et italiennes, XVe-XVIIe siècles, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 978-94-6161-659-3), n°361

Sources

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes