Луна-10
(Luna 10)
Description de cette image, également commentée ci-après
La sonde Luna 10
Données générales
Organisation URSS
Programme Luna
Domaine Exploration lunaire
Lancement à 10:48 UTC
Lanceur Molniya 8K78M
Fin de mission (perte de contact)
Durée 60 jours
Identifiant COSPAR 1966-027A
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 1584 kg (au lancement)
Orbite
Orbite Orbite lunaire sélénocentrée
Périapside 2 088 km
Apoapside 2 738 km
Période de révolution 178,05 min
Inclinaison 71,9°
Excentricité 0,14
Orbites 485

Luna 10 (appelée aussi Lunik 10 ou Objet 02126) fut la dixième sonde soviétique du programme Luna. Le , elle fut le premier appareil à se placer en orbite autour d'un autre corps céleste que la Terre, à savoir la Lune. Les sept instruments embarqués fonctionnèrent et transmirent leurs signaux pendant 56 jours jusqu'à épuisement des batteries.

Caractéristiques de la mission

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Déroulement

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La sonde Luna 10 fut lancée vers la Lune à partir d'une orbite terrestre intermédiaire. La sonde se plaça en orbite lunaire le en passant de la vitesse de 2,6 km/s à 1,25 km/s environ et termina sa première révolution au bout de 3 heures, devenant ainsi le premier satellite artificiel de la lune[4]. Les instruments scientifiques embarqués comprenaient :

Des études du champ de gravitation lunaire furent également menées[4]. Le détecteur de météorites permit d'estimer que la densité de micrométéorites autour de la Lune était cent fois plus élevée que celle de l'espace lointain[3]

Pour l'anecdote, la sonde retransmit vers la Terre un enregistrement de deux minutes de L'Internationale lors du XXIIIe congrès du Parti communiste de l'Union soviétique, puis une seconde fois sur Radio Moscou[1].

Luna 10 demeura opérationnelle pendant 460 révolutions et effectua 219 transmissions de données vers la Terre jusqu'à la perte totale du signal le [3].

Expérience de magnétométrie

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Luna 10 a procédé à la mesure du champ magnétique lunaire par intermittence sur deux mois. L'instrument était un magnétomètre trois axes calibré de -50 à +50 nanoteslas. Aucune restitution d'attitude du satellite ne fut utilisée, aussi seule la résultante du champ magnétique et ses composantes par rapport à l'axe de spin instantané du satellite furent déterminées. Le magnétomètre était situé à l'extrémité d'un mât, à 1,5 m de la sonde. La période d'échantillonnage du vecteur champ magnétique était de 128 s. La précision des mesures fut estimée à 9 nanoteslas pour la composante parallèle à l'axe de spin et 2,5 nanoteslas pour la composante perpendiculaire, soit une erreur résiduelle de 10 nanoteslas sur la résultante.

Références

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  1. a et b Le Progrès du 5 avril 1966
  2. Le Progrès du 30 octobre 1966
  3. a b et c Ducrocq 1969, p. 127.
  4. a et b Le Progrès du 7 avril 1966
  5. a et b Le Progrès du 11 avril 1966

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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