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Marianne Bouchon |
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Archives départementales du Var (FRAD083_84J)[1] |
Marianne Mulon, née à Nancy le et morte le à Créteil, est une archiviste et linguiste française.
Elle est spécialisée en onomastique.
Marianne Mulon, d'origine berrichonne, est diplômée de l'École nationale des chartes, où elle a soutenu une thèse sur les recettes de cuisine médiévales.
Conservateur aux Archives nationales, elle a œuvré à la création en 1961 du Centre d'onomastique, qu'elle a dirigé pendant plus de trente ans[2]. Le Centre d'onomastique, initialement consacré à la toponymie, s'est rapidement étendu à l'anthroponymie, puis à l'onomastique en général, suivant ainsi l’exemple donné par le Centre international des sciences onomastiques fondé à Louvain en 1949[3]. Il regroupe un grand nombre d'ouvrages, d'usuels, d'articles, de périodiques et de documents de toutes sortes (cartes, annuaires, fichiers, etc.), mis à la disposition du public et des chercheurs désireux de se livrer à l'étude scientifique des noms propres.
Parallèlement à ce travail de direction, Marianne Mulon a rédigé, entre autres, un ouvrage aujourd'hui indispensable à tout chercheur en onomastique : la bibliographie (en deux volumes jusqu'à présent) des travaux relatifs à ce domaine et publiés en France, des plus anciens jusqu'à 1985 (voir les références ci-dessous). Il est devenu d'usage, dans les bibliographies d'articles ou d'ouvrages d'onomastique, d'indiquer systématiquement le numéro de catalogue correspondant; exemple : « Albert Dauzat, La Toponymie française, Payot, Paris, 1939 [Mulon 97] ».
De 1964 à 1991, Marianne Mulon a été membre de la Commission de la révision des noms de communes[2]. En 1992, elle est nommée déléguée pour la France au Comité international des sciences onomastiques. Elle fut en outre expert auprès de la Commission nationale de toponymie[4].
Marianne Mulon était l'épouse du philosophe Yves Mulon[5], qui écrivit plusieurs romans de science-fiction sous le pseudonyme d'Yves Touraine[6].
Marianne Mulon fut nommée chevalier dans l'Ordre des Arts et des Lettres en 1968[7]. Elle fut également lauréate en 1995 du prix Albert-Dauzat[4].