Le masque FFP2 (filtering facepiece, littéralement « pièce faciale filtrante ») de seconde classe, est un modèle de masque de protection autofiltrant de type jetable utilisé pour filtrer 94 % des particules en suspension dans l'air, selon les normes européennes EN 143[3] et EN 149[4] qui comptent deux autres classes, le masque FFP1 et le masque FFP3.
Le masque FFP2 est utilisé dans l'industrie ainsi que (sans valve/soupape pour une protection dans les deux sens[1],[2]) dans le domaine sanitaire et médical, notamment dans les épidémies pour éviter les maladies transmissibles et nosocomiales.
Son équivalence proche américaine est le masque de protection N95.
Le masque de protection le plus performant, selon la norme européenne, est le masque FFP3 (filtration à 98 % des particules) [5],[6],[7],[8].
La désignation FFP2 signifie qu'il filtre au moins 94 % des particules présentes dans l'air. Le masque FFP2 doit être homologué pour retenir au moins des particules jusqu'à 0,6 µm[8].
Les fabricants utilisent des élastiques de couleur blanche ou bleue pour l'identifier.
Le masque FFP2 permet une protection dans divers domaines tels que l'industrie du verre, la fonderie, le bâtiment, l'industrie pharmaceutique et l'agriculture. Il arrête en effet les substances particulaires (pas les nanoparticules ni les gaz).
Le masque FFP2 (sans valve/soupape pour ne pas contaminer l'environnement extérieur de la part du porteur, éventuellement asymptomatique[1]) est utilisé pour éviter d'être contaminé par un agent pathologique tel que le virus de la grippe, de l'influenzavirus B, de la grippe aviaire, du coronavirus (dont le SARS-CoV-2 causant la COVID-19), du bacille Yersinia pestis, de la bactérie de la peste pulmonaire et de la tuberculose[10] ou du virus du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) [8],[6],[7].
Le modèle sans valve/soupape est indiqué pour la protection respiratoire de tous les professionnels de santé ou pour toutes personnes exposées à un risque dans les situations suivantes[6],[7] :
Dès le début de l'année 2020, ces masques ont connu une forte demande de la part des particuliers et des professionnels de la santé, conséquence de la pandémie de Covid-19.
En mars 2020, dans de nombreux pays, les masques FFP2 ont manqué aux professionnels de la santé traitant les patients atteints ou susceptibles d'être atteints par la maladie à coronavirus 2019. Les stocks ont alors été réquisitionnés par les gouvernements.
Toutefois, le 14 décembre 2021, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail a mis en garde les autorités contre la toxicité potentielle du graphène, présent dans la plupart des masques FFP2, car ce matériau synthétique serait susceptible de provoquer des problèmes pulmonaires[11].
La norme européenne EN 143 définit 3 différentes classes de masque par le type de filtre à particules qui peut être fixé ou caractérisé sur un masque facial chirurgical ou industriel : P1 (filtrage à 78 %), P2 (filtrage à 92 %) P3 (filtrage à 98 %)
La norme européenne EN 149 définit les classes suivantes de "demi-masques filtrants" ou "masques filtrants " (FFP), c'est-à-dire les masques construits entièrement en matériau filtrant :
Classe | Limite de pénétration du filtre (à 95 l./min débit d'air) | Débit | Fonction |
---|---|---|---|
FFP1 | Filtre au moins 78 % des particules en suspension dans l'air | < 22 % | Antipoussière |
FFP2 | Filtre au moins 92 % des particules dans l'air | < 8 % | Contre de très fines particules, par exemple, l'amiante et la céramique, les procédures médicales qui génèrent des aérosols et utilisations mentionnées dans FFP1 |
FFP3 | Filtre au moins 98 % des particules dans l'air | < 2 % | Contre de très fines particules, par exemple, l'amiante et la céramique, les procédures médicales qui génèrent des aérosols (intubation endotrachéale, bronchoscopie, Wash bronoco-Ventilation alvéolaire manuellement avant l'intubation, la ventilation non invasive, trachéotomie et utilisations mentionnées dans FFP1 et FFP2 |
Cf. les classes HEPA européennes pour comparaison.
Les normes européennes EN 143 et EN 149 testent la pénétration des filtres avec des aérosols secs de chlorure de sodium[12] et d'huile de paraffine après avoir stocké les filtres à +70 °C et −30 °C pendant 24 heures chacun.
Les normes comprennent des tests de résistance mécanique, de résistance à la respiration et d'obstruction.
La norme EN 149 teste la fuite vers l'intérieur entre le masque et le visage, où dix sujets humains effectuent 5 exercices chacun et pour 8 personnes, la fuite vers l'intérieur moyenne mesurée ne doit pas dépasser 22 %, 8 % et 2 % respectivement, comme indiqué ci-dessus.