Maynard Ferguson
Description de l'image Maynard_Ferguson_2.jpg.
Informations générales
Nom de naissance Walter Maynard Ferguson
Naissance
Verdun (Québec)
Décès (à 78 ans)
Ventura (Californie)
Genre musical Jazz
Instruments trompette, bugle, trombone et, accessoirement, euphonium, cor, saxophone, chant,...
Années actives 1948-2006
Site officiel https://maynardferguson.com/


Walter (Maynard) Ferguson, né le à Verdun dans la province de Québec, mort le à Ventura (Californie) , était un trompettiste, tromboniste et chef d'orchestre de jazz canadien. Maynard Ferguson est parfois appelé « The Fox» ou The « Admiral ». Il est essentiellement connu pour ses capacités dans le registre suraigu de la trompette.

Si Maynard Ferguson jouait surtout de la trompette et du trombone, on a pu l'entendre sur des disques comme chanteur ou sur de nombreux autres instruments (bugle, euphonium, cor d'harmonie, saxophone…).

Biographie

Jeunesse et formation

Maynard Ferguson est le fils de Perry Ferguson, un directeur d'un établissement d'enseignement secondaire à Aberdeen, et d'Olive Ferguson, une institutrice et ancienne violoniste de l'orchestre symphonique d'Ottawa. Maynard Ferguson commence l'étude du piano et du violon à l'âge de 4 ans. À l'âge de neuf ans il est accepté au Conservatoire de musique de Montréal où il étudie la trompette, le trombone à piston et le cor d'harmonie. À ses quinze ans il quitte ses études secondaires pour entamer une carrière de musicien, il commence à jouer dans l'orchestre de danse, les Victory Serenaders, dirigé par son frère Percy Ferguson aux côtés du pianiste Oscar Peterson, puis il prend la direction de l'orchestre de son frère. En 1948, il part s'installer aux États-Unis, il y fait ses débuts dans le big-band de Boyd Raeburn, puis il joue dans le big-band de Jimmy Dorsey puis celui de Charlie Barnet[1],[2].

Carrière musicale

Les années 1950-60

De 1950 à 1953, il fait partie du big band de Stan Kenton dont il est un des principaux solistes[3]. Le leader exploite en effet au maximum les prouesses dans le suraigu de Ferguson. En section, Ferguson est utilisé comme « screamer » (Buddy Childers étant à l'époque « lead trumpet » de l'orchestre). Mais c'est surtout en soliste que Ferguson peut faire montre de ses capacités techniques, de sa virtuosité. Des arrangements et compositions sont écrits d'ailleurs spécialement pour le mettre en vedette : Maynard Ferguson, Hot Canary, What's new, Invention for guitar and trumpet… De 1950 à 1952, Maynard Ferguson est élu « Meilleur trompettiste de l'année » par les lecteurs de la revue Down Beat[4],[2].

Lorsqu'il quitte l'orchestre de Kenton, Ferguson est engagé comme « staff musician » par la Paramount Records. Il participe à l'enregistrement de 46 musiques de films (Les Dix Commandements, L'Équipée sauvage…)[4]. Il est, par ailleurs, le soliste lors de la création de Titans (alias Symphonie no 2 en Ut) de Bill Russo par le New York Philharmonic Orchestra sous la direction de Leonard Bernstein[5],[2]. Maynard Ferguson, s'estimant sous-employé, rompt son contrat avec la Paramount. Il devient alors musicien « free lance ».

En 1956 à 1967, il dirige un big band le Birdland Dream band (où on peut entendre Al Cohn, Herb Geller, Budd Johnson, Ernie Wilkins, Jimmy Cleveland, Hank Jones, Jaki Byard, Chick Corea, Joe Zawinul, Wayne Shorter, Don Ellis sur des arrangements de Don Sebesky (en) and Slide Hampton.) qui se produit régulièrement au club de jazz Birdland situé dans la Broadway Avenue à Manhattan[4]

En 1968, Maynard Ferguson arrête un temps la musique pour s'installer en Inde[6] où il suit l'enseignement de Jiddu Krishnamurti, mais aussi du gourou Sathya Sai Baba[7],[8]. Il fréquente aussi assez assidûment Timothy Leary et expérimente le LSD[9].

Les années 1970-80

Maynard Ferguson, San Francisco, circa 1978

En 1969, il s'installe en Angleterre où il forme un nouveau big band dont le répertoire est orienté « pop » et « rock ». Il enregistre pour le label Columbia Records-CBS Records. Le succès est vite au rendez-vous et les tubes s'enchaînent : reprises de MacArthur Park, Hey Jude, Bridge over trouble waters[6]

Maynard Ferguson regagne les États-Unis où il continue dans le même registre. Ses enregistrements sont surtout composés de reprises de tubes « pops » ou de musiques de films, de versions « big band » de morceaux de jazz-rock et de compositions spécialement écrites pour que le leader puisse y étaler sa virtuosité. En 1977, sa version de Gonna fly now, thème titre du film Rocky[10], est classée au Top 10 des 45 t. Conquistador, l'album 33 t, qui contient ce titre devient « disque d'or » et est nommé pour un Grammy Award en 1978 (meilleur album instrumental)[11],[12].

En 1982, Maynard quitte le label CBS - Columbia et revient à un style de jazz plus conventionnel.

Puis, vers le milieu des années 1980, il dirige une petite formation de jazz fusion appelée High Voltage.

Les dernières années

Maynard Ferguson et Bip Bop Nouveau, circa 2000

Au début des années 1990, Maynard Ferguson renoue avec le style du big band classique en formant un nouveau groupe appelé Big Bop Nouveau. Cet ensemble est essentiellement composé de jeunes musiciens et se produit surtout sur le « circuit » des universités et des « high schools ». Malgré un âge avancé, Maynard Ferguson était jusqu'à sa mort encore très actif.

Vie personnelle

Le , il décède dans un hôpital de Ventura, en Californie, aux États-Unis victime d'une insuffisance hépatique et rénale ayant découlé d'une infection abdominale à l'âge de 78 ans[6].

Il est incinéré et ses cendres sont remises à sa famille et des proches[13].

Instruments

Plusieurs facteurs d'instruments ont produit des modèles « signés » par Maynard Ferguson.

La marque Holton a commercialisé la ligne de trompettes MF Horns et Admiral Horns. Sur un concept de Ferguson, elle a produit, dans les années 1970, deux instruments : le Superbone (en) (un trombone à la fois à coulisse et à pistons)[14] et la Firebird (trumpet) (en) (une trompette coudée munie à la fois de trois pistons et d'une coulisse)[15].

Plus récemment, Maynard Ferguson avait « signé » plusieurs types d'embouchure pour trompette, la MF Prana, pour la marque Monette[16],[17].

Enfin, la firme Jet Tone vend des embouchures Maynard Ferguson[18].

Prix et distinctions

Discographie

En tant que leader

En tant que sideman

Avec Georgie Auld

Avec Louis Bellson

Avec Russ Garcia

Avec Stan Kenton

Avec Vido Musso

Avec Shorty Rogers

Avec Pete Rugolo

En tant qu'artiste invité

Avec Wayne Bergeron

Avec Chicago

Avec Fania All-Stars

Avec Red Grammer

Avec Tito Puente

Avec L. Subramaniam

Avec Dinah Washington

Comme producteur d'autres artistes

Film documentaire

En 2008, une de ses filles, Lisa Ferguson, a tourné un documentaire sur sa vie : Maynard Ferguson: The Unforgettable Real Story.

Notes et références

  1. (en-US) « Ferguson, Maynard | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  2. a b et c (en-GB) « Obituary: Maynard Ferguson », sur the Guardian, (consulté le )
  3. (en) « Maynard Ferguson | Canadian musician », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  4. a b et c (en) « Maynard Ferguson | The Canadian Encyclopedia », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  5. (en) Mountain Media, « Russo, Bill », sur Ejazzlines.com (consulté le )
  6. a b et c (en-US) Jon Thurber, « Maynard Ferguson, 78; Trumpeter, Big Band Leader Achieved Pop Success », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  7. (en-US) James Liska, « MAYNARD FERGUSON IS STILL BRIGHT AND BRASSY », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  8. (en) Bangalore Mirror Bureau / Updated: Jul 12 et 2015, « Bengaluru’s top brass », sur Bangalore Mirror (consulté le )
  9. (en-US) Tim Weiner, « Maynard Ferguson, 78, Trumpeter and Bandleader, Dies », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  10. (en-US) « Maynard Ferguson Dies », sur downbeat.com, (consulté le )
  11. (en-US) « Jazz Trumpeter Maynard Ferguson Dies », sur Billboard, (consulté le )
  12. (en-US) « Maynard Ferguson », sur GRAMMY.com, (consulté le )
  13. (en) « Maynard Ferguson », sur Find a Grave
  14. (en) « Holton Maynard Ferguson Superbone Valve and Slide Trombone | Quinn The Eskimo Brass & Winds | Reverb », sur reverb.com (consulté le )
  15. (en-US) « Firebird Slide Trumpet | Indofunk Satish » (consulté le )
  16. (en) « MF III », sur monette (consulté le )
  17. (en) « Monette Prana MF III Slap Trumpet Mouthpiece Trumpet Mouthpieces », sur www.hickeys.com (consulté le )
  18. (en-US) Leslie Saidak, « Maynard Ferguson’s Equipment Evolution », sur Legends Brass (consulté le )
  19. (en-US) « DownBeat Archives », sur downbeat.com (consulté le )
  20. (en) « Mr. Maynard Ferguson », sur Order of Canada
  21. Maynard Ferguson, Hollywood Party, EmArcy (lire en ligne)
  22. Maynard Ferguson, Dimensions, EmArcy, (lire en ligne)
  23. Maynard Ferguson Octet, Maynard Ferguson And His Octet, EmArcy, (lire en ligne)
  24. Maynard Ferguson, Jam Session Featuring Maynard Ferguson, Emarcy, (lire en ligne)
  25. (en) « Around The Horn With Maynard Ferguson : Maynard Ferguson : Free Download, Borrow, and Streaming : Internet Archive » (consulté le )
  26. Maynard Ferguson And His Orchestra, Maynard '61, 0, (lire en ligne)
  27. Maynard Ferguson, The New Sounds Of Maynard Ferguson And His Orchestra, Cameo, (lire en ligne)
  28. The Maynard Ferguson Big Band, Come Blow Your Horn, Cameo, (lire en ligne)
  29. Maynard Ferguson, Color Him Wild, Mainstream Records, (lire en ligne)
  30. Maynard Ferguson Sextet, The Maynard Ferguson Sextet, Mainstream Records, (lire en ligne)
  31. Maynard Ferguson, Chameleon, Columbia, (lire en ligne)
  32. Maynard Ferguson, Stratospheric, Mercury, (lire en ligne)
  33. Maynard Ferguson, Storm, Avenue Jazz, (lire en ligne)
  34. Maynard Ferguson, Conquistador, Columbia, (lire en ligne)
  35. Maynard Ferguson, Body & Soul, The Jazz Alliance, (lire en ligne)
  36. Maynard Ferguson, The Birdland Dream Band, BMG Music, (lire en ligne)
  37. Maynard Ferguson, High Voltage, 0, (lire en ligne)
  38. Maynard Ferguson, High Voltage 2, (lire en ligne)
  39. Maynard Ferguson, Big Bop Nouveau, Intima Records, (lire en ligne)
  40. Maynard Ferguson, Magnitude, 0, (lire en ligne)
  41. Maynard Ferguson, The Essence of Maynard Ferguson, Columbia, (lire en ligne)
  42. Maynard Ferguson, Verve Jazz Masters 52, 0, (lire en ligne)

Bibliographie