Michel Chion
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Michel Chion, né le [1] à Creil (Oise), est un compositeur de musique concrète, enseignant de cinéma, et critique cinématographique français.

Il a été membre du Groupe de recherches musicales (GRM) de 1971 à 1976. Il a réalisé des films et des vidéos et publié 33 ouvrages sur le son, la musique, le cinéma, entre autres des monographies sur Andreï Tarkovski, David Lynch, Jacques Tati et Stanley Kubrick.

Biographie

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Après des études littéraires et musicales, Michel Chion entre en 1970 au Service de la recherche de l'ORTF, où il est successivement assistant de Pierre Schaeffer au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, réalisateur-producteur des émissions du Groupe de recherches musicales (GRM), et responsable des publications de l'Ina-GRM, dont il fait partie de 1971 à 1976. C'est là qu'il rencontre Robert Cahen, compositeur et vidéaste, avec lequel le lieront désormais des rapports d'amitié et de collaboration.

Parallèlement, il compose dans les studios du GRM des musiques concrètes, dont le Requiem (grand prix du disque 1978) et plusieurs mélodrames concrets, forme dramatique qu'il inaugure en 1972 avec Le Prisonnier du son et continue avec La Tentation de saint Antoine, 1984, en passant par Tu, 1977-1985, et Nuit noire, 1985. On citera aussi La roue, cycle du quotidien, 1972-1985, 24 préludes à la vie, Variations et Sonate, 1989-1991, Crayonnés ferroviaires, 1992, Credo Mambo, 1992 — réalisée dans les studios de Musiques & Recherches (Ohain, Belgique) —, Gloria, 1994 — œuvres pour lesquelles il développe des techniques de réalisation originales. On lui doit aussi des musiques et conceptions sonores pour des films et vidéos.

Il ouvre comme théoricien un domaine neuf : l'étude systématique des rapports audio-visuels, qu'il enseigne dans plusieurs centres (notamment à l'université de Paris III, où il est professeur associé) et écoles de cinéma (La Fémis, l'ESEC, DAVI), et développe dans un ensemble de cinq ouvrages. Parmi une vingtaine de titres traduits dans une dizaine de langues, il a écrit aussi sur Pierre Henry, François Bayle, Charlie Chaplin, Jacques Tati, David Lynch, Andreï Tarkovski divers sujets de musique et de cinéma, publié dans des revues françaises et internationales et contribué à de nombreux dictionnaires et encyclopédies.

Il publie en 1991, grâce à Jérôme Noetinger, L'Art des sons fixés, où est notamment proposé, pour désigner cette musique, le retour à l'appellation de « musique concrète » dans le sens où l'on peut abandonner toute référence musicale antérieure (interprétation, etc.). Sa redéfinition insiste sur les effets propres à la « fixation » du son, terme qu'il initie à la place de celui d'« enregistrement ».

Après avoir consacré un Guide des objets sonores aux idées de Schaeffer (1983), il fonde dans Le Promeneur écoutant, essais d'acoulogie (1993), complété par Musiques, médias, technologies (1994), une théorie du son s'appuyant sur le langage.

Parallèlement, il aborde la réalisation avec notamment le court métrage Éponine (prix Jean-Vigo, premiers prix à Clermont-Ferrand et à Montréal). En 1995, il entreprend une Messe de terre audio-vidéo au Centre international de création vidéo Pierre Schaeffer de Montbéliard.

Œuvres

Publications

La bibliographie complète de Michel Chion est consultable sur son site personnel[2].

Œuvres musicales

Commentaire

À propos de La Tentation de saint Antoine, Lionel Marchetti écrit :

« Dans La Tentation de saint Antoine, le désert est une surface d’inscription. Un champ de particules organisé pour être lu et foulé, une surface à modeler dans la virginité d’un profond étonnement. Or, dans un détour jailli de l’instant, se fait entendre un cycle de forces. Car le désert est aussi un son. Le son du désert, pour Michel Chion, est immense et paradoxal. Il met l’auditeur face à un plein. Il est recouvert de cette membrane de présence et de fertilité active qu’il a reçue lors du premier dépôt du reflux de sa constitution, se faisant de l’azur chaud descendu sur un sol devenu or. Comme une catastrophe quasi silencieuse, il est l’un des grands lieux de circulation dynamique et fécondante qui sillonnent l’échine de toute la composition musicale. Stratégiquement implanté, il se propose d’être une localité acoustique d’où il sera possible de puiser dans le passé de notre écoute la plus attentive. Le son du désert est un son chargé. Il révèle, sous son apparence minimale, ce qu’est posséder un son en tant que compositeur, lorsqu’il est la réussite d’une abstraction pleine et se met en scène comme le lieu d’une apparition. De là, dans la composition, il appelle toutes les images, qui même si enfouies et voilées dans les remous anarchiques de l’esprit du saint, se donnent comme véritablement expressives. »

— Lionel Marchetti[5]

Discographie

Notes et références

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  1. « Chion, Michel », notice d'autorité personne n° FRBNF13939626, Bibliothèque nationale de France, créée le 25 juin 1991, modifiée le 11 juillet 2005.
  2. Voir sur michelchion.com.
  3. « Bibliographie », sur michelchion.com (consulté le ).
  4. Musique pour vidéo de Robert Cahen basé sur une chorégraphie de Hideyuki Yano.
  5. La Musique concrète de Michel Chion, Éditions Metamkine, 1998.
  6. À propos de Diktat de Michel Chion, par Lionel Marchetti, La Revue des Ressources.

Annexes

Bibliographie

Radio

Liens externes