Moulins-Engilbert | |||||
Les ruines du château. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Nièvre | ||||
Arrondissement | Château-Chinon (Ville) | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Bazois Loire Morvan (siège) |
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Maire Mandat |
Serge Ducreuzot 2020-2026 |
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Code postal | 58290 | ||||
Code commune | 58182 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Moulinois | ||||
Population municipale |
1 384 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 34 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 59′ 14″ nord, 3° 48′ 38″ est | ||||
Altitude | Min. 209 m Max. 441 m |
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Superficie | 40,76 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Luzy | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Moulins-Engilbert est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
La commune est une des portes du parc naturel régional du Morvan dont elle fait partie depuis 2008.
Maux | Sermages | |||
Limanton | N | Saint-Léger-de-Fougeret Onlay | ||
O Moulins-Engilbert E | ||||
S | ||||
Vandenesse | Préporché |
(liste non exhaustive)
La commune est située à cheval sur la faille du Bazois, à la fois sur des sols de roches métamorphiques (granites, schistes, quartz, etc.) et sédimentaires (calcaires fins et marneux). Son paysage est caractérisé par des vallées et des plateaux recouverts de bocages à l'ouest et de la basse montagne vers l'est (Morvan).
La ville est située à la confluence de deux rivières, le Garat et le Guignon.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 995 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chateau Chinon », sur la commune de Château-Chinon (Ville) à 13 km à vol d'oiseau[3], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 252,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,3 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Moulins-Engilbert est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (67,7 %), forêts (24,7 %), zones urbanisées (4,6 %), zones agricoles hétérogènes (3 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Engelbert/Engilbert est un nom de personne germanique formé de engel, « ange » et berht, « brillant, illustre ». L'explication de ce nom est floue, on ne trouve aucun rapport avec un certain Angilbert de l'époque de Charlemagne, comme ont pu l'avancer des érudits du XIXe siècle.
Des fouilles, effectuées à Marry en 1877, révèlent des mosaïques, des poteries ou encore des monnaies romaines qui attestent l'existence d'une ancienne villa romaine.
Moulins-Engilbert aurait obtenu ses premières franchises à la fin du XIIe siècle, mais aucun texte ne nous est parvenu. Le territoire appartient aux comtes de Nevers, longtemps vassaux des ducs de Bourgogne. À la fin du XIe siècle, la ville s'entoure de remparts.
Le château daté des Xe - XVe siècle, dont il reste l'ensemble des remparts et deux bâtiments partiellement conservés, a abrité en décembre 1290 la célébration du mariage de Louis de Flandre avec Jeanne de Rethel, et en 1424 l’union de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, avec Bonne d'Artois, veuve de Philippe de Bourgogne, ainsi que la rédaction de la Coutume de Nevers en 1463-1464 à défaut de neuf articles et finalement signée définitivement en 1534 à Nevers.
La ville aurait brûlé en 1509 (ou 1525 et aurait souffert au XVIe siècle des guerres de Religion, le château aurait été pillé et incendié en 1525…) mais de tout ceci nous n'avons aucune preuve.
Cette châtellenie devient, pendant la Révolution, chef-lieu de district avec cinq cantons, puis, en 1800, chef-lieu d'un simple canton.
Entre 1795 et 1800, la commune absorbe celle voisine de Sermages[14].
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta provisoirement le nom de Moulins-la-République[14].
En 1841, la commune de Sermages prend son indépendance et celle voisine de Commagny est absorbée à son tour[14].
Au XIXe siècle, la ville compte de nombreux moulins, ainsi que des tanneries et des tuileries. Un grand champ de foire est construit. Mais ni le canal du Nivernais, ni la ligne de chemin de fer Clamecy - Cercy-la-Tour ne passent a Moulins-Engilbert. L'exode rural est entamé dès la fin du XIXe siècle.
Le marché aux bestiaux rendit la ville assez connue et son nouveau marché au cadran, installé en 1983, la propulsa au rang des plus grands marchés de la région.
Malgré l'arrivée du tacot en 1910, Moulins-Engilbert reste à l'écart des voies modernes de communication. Au XXe siècle, cette commune est réputée pour son marché au cadran.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].
En 2021, la commune comptait 1 384 habitants[Note 3], en diminution de 6,36 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Blasonnement :
« De gueules, à la croix ancrée d'or. »
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