Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace et est nichée dans la vallée de la Fecht, au cœur du massif des Hautes-Vosges. La ville est célèbre pour son fromage de caractère : le munster. La commune est également le siège du parc naturel régional des Ballons des Vosges.
Ses habitants sont appelés les Munstériens et les Munstériennes.
Le nom de cette commune est très souvent associé à un fromage, le Munster.
Géographie
Localisation et communes limitrophes
La commune de Munster se trouve dans le département du Haut-Rhin, dans la régionGrand-Est[1]. Elle se trouve dans la vallée de Munster, à l’endroit où celle-ci se divise entre la Grande Vallée, vers l’ouest, et la Petite Vallée vers le nord-ouest. Suivre l’une ou l’autre de ces vallées mène en direction de la Lorraine par delà les crêtes des Vosges, tandis que suivre la vallée principale en direction de l’est conduit vers la Plaine d’Alsace. La commune est bordée au nord et au sud de montagnes de l’autre côté desquelles se trouvent respectivement le Val d’Argent et le Florival. Elle se situe ainsi à 13,41 km de Wintzenheim, bureau centralisateur du canton de Wintzenheim se trouvant à l’entrée de la vallée de Munster, et à 20,64 km de Colmar, chef-lieu de l’arrondissement de Colmar-Ribeauvillé, dont elle dépend[1],[2],[3].
La commune se situe à la confluence de la rivièreFecht, dite aussi Grande Fecht, et du ruisseau de la Petite Fecht[4]. La Grande Fecht prend sa source à Metzeral puis suit la Grande vallée avant de traverser le territoire de la commune du sud-ouest à l’est sur une distance 3,326 km. La Petite Fecht prend sa source à Stosswihr, puis traverse la Petite vallée avant d’entrer sur le territoire de la commune de Munster par le nord-ouest, sur lequel elle court encore sur 1,868 km avant de se jeter dans la Fecht à hauteur du parc de la Fecht. Elle sert par ailleurs sur environ la moitié de son parcours de délimitation entre les communes de Munster et de Hohrod[5],[6],[7].
Trois autres ruisseaux se trouvent sur le territoire de la commune : le Walsbach, plus rarement appelé ruisseau du Hohrodberg[8], l’Eschbach, plus rarement appelé ruisseau d’Eschbach-au-Val[9] et le Heidenbach. Le Walsbach prend sa source dans les montagnes au nord de la commune et coule sur l’ensemble de son trajet, soit 1,489 km sur son territoire avant de se jeter dans la Petite Fecht à hauteur du lieu-dit du même nom. Le Heidenbach prend sur la pente méridionale du Frauenackerkopf, sous le centre de cure de Haslach, puis coule dans le vallon du Heidenbach[10] sur 1,423 km avant de se jeter dans la Fecht à hauteur du cimetière communal. L’Eschbach enfin coule pour l’essentiel sur la commune d’Eschbach-au-Val et seuls ses trois cents derniers mètres se trouvent sur la commune de Munster avant qu’il ne se jette dans la Fecht à hauteur du pont ferroviaire[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 050 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 10,2 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 053,5 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19 °C, atteinte le [Note 1],[13],[14].
Statistiques 1991-2020 et records MUNSTER_SAPC (68) - alt : 420m, lat : 48°02'49"N, lon : 7°07'02"E Records établis sur la période du 01-11-2001 au 04-01-2024
Munster est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[17],[18],[19].
Elle appartient à l'unité urbaine de Munster, une agglomération intra-départementale regroupant 10 communes[20] et 11 844 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[21],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[23],[24].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (55,3 %), zones urbanisées (20,4 %), zones agricoles hétérogènes (15,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,9 %), terres arables (1,6 %), prairies (0,3 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
Voies routières
La commune est traversée de part et d'autre par deux principaux axes, la D10 venant de Metzeral mais aussi la D417 (anciennement N417) venant de Colmar qui franchit le col de la Schlucht à une altitude de 1139m.
Munster est traversée par la ligne de Colmar-Central à Metzeral. Mise en service en 1868 jusqu’à Munster, elle est prolongée jusqu'à Metzeral en 1893. La commune est desservie par deux gares, la Gare de Munster (gare principale) et la gare de Munster Badischhof. Il y a en tout 20 allers-retours par jour en semaine permettant de rejoindre Colmar en 25 minutes environ ou encore Metzeral en 11 minutes[26].
Risques naturels et technologiques
La commune est exposée au risque d’inondation principalement sous la forme de crues à débordement lent de la Fecht et de la Petite Fecht. Celles-ci ont généralement lieu en hiver et au début du printemps, lorsque se conjuguent fortes précipitations et fonte des neiges. Les zones concernées par le risque inondation se trouvent donc en bordure de cours d’eau ; il s’agit pour la plus grande part de prairies, mais des zones artisanales et industrielles pourraient également être exposées en cas de rupture de digue. La dernière inondation majeure remonte à ; avant celle-ci les principales inondations ont eu lieu en 1983, 1955 et 1947. La commune est aussi potentiellement exposée au risque d’inondation par onde de submersion en cas de rupture d’un barrage situé en amont de ces cours d’eau, notamment ceux de l’Altenweiher, du Schiessrothried, du lac Vert et du Forlet[27],[28].
La commune se trouve également en zone de risque sismique de niveau 3, ce qui correspond à un risque modéré. En dépit de sa situation montagneuse, elle est toutefois peu exposée aux risques de mouvements de terrain, les zones à risque étant circonscrites autour d’anciennes carrières et ouvrages militaires enterrés ainsi qu’en bordure de rivière du fait de l’érosion des berges. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est également faible sur le territoire communal. En revanche, la commune présente un risque majeur d’exposition au radon[27].
Un monastère suivant la règle de saint Benoît est fondé vers 660 à la confluence des deux Fecht, peut-être par des moines d’origine irlandaise ou anglo-saxonne[29]. Celui-ci reste assez modeste jusqu’au IXe siècle lorsque Louis le Pieux et Lothaire lui font de nombreuses donations, comprenant notamment la majeure partie de la vallée de Munster[30],[31]. De la fin du IXe siècle à la fin du XIIIe siècle, l’abbaye est l’enjeu de luttes de pouvoir entre l’empereur, les évêques de Strasbourg et de Bâle et les autres seigneurs de la région et les terres changent de main à de nombreuses reprises jusqu’à ce que Rodolphe de Habsbourg parvienne à imposer de manière plus solide la domination impériale sur la vallée[32],[33].
Pendant ce temps le village installé autour de l’établissement religieux croît et devient une ville. À partir de 1235, les habitants parviennent à obtenir de l’empereur de nouveaux droits et la ville, associée aux villages voisins sous le nom de Communauté du Val Saint-Grégoire, devient finalement en 1287 ville d’empire, ce qui en fait un État du Saint-Empire jouissant de l’immédiateté impériale[34].
Ces nouveaux droits entrent frontalement en conflit avec ceux de l’abbaye, elle aussi État du Saint-Empire de par son statut d’abbaye impériale. Les abbés conservent alors néanmoins encore largement le contrôle de la ville du fait qu’ils disposent du droit de nommer un tiers des conseillers communaux et que le stettmeister doit être l’un d’entre eux. Afin de limiter les conflits, la Ville et l’abbaye signent en 1339 le traité de Marquard qui établit précisément les droits et devoirs de chacun[35],[36]. En 1354, la Ville forme une alliance, appelée la Décapole, avec les autres villes impériales d’Alsace[37].
À cette époque, l’économie locale repose principalement sur l’exploitation des forêts, notamment pour leur bois, ainsi que sur l’élevage des bovins, qui paissent en montagne l’été et dans la vallée en hiver. La transformation de la production laitière en fromage est attestée depuis le XVe siècle et donnera ultérieurement naissance au munster[38],[39].
Temps modernes
De 1543 à 1559, les trois quarts des habitants passent au luthéranisme, ce qui avive encore les conflits avec l’abbaye. Ceux-ci atteignent un point tel que Lazare de Schwendi doit servir de médiateur en 1575 pour amener les deux parties à un accord : par le traité de Kientzheim, l’abbaye reconnaît la liberté de confession des habitants et s’engage à payer le pasteur.
De 1618 à 1648, la ville, à l’instar de toute l’Alsace, souffre durement de la guerre de Trente Ans : la ville et l’abbaye sont en ruines et certains droits sont perdus au profit de la couronne de France. La ville perd définitivement son statut de ville impériale en 1679. Ce passage du Saint-Empire au royaume de France est particulièrement préjudiciable aux protestants, qui voient leur libertés religieuses remises en cause par la révocation de l’Édit de Nantes en 1685. La ville est notamment contrainte de mettre en place le simultaneum dans l’église. La liberté des habitants est par ailleurs remise en cause par la nomination en 1736 d’un prêteur royal qui peut s’opposer aux décisions du Conseil de la Communauté.
La ville commence à s’industrialiser à la fin de cette période en exploitant de manière plus systématique l’énergie hydraulique fournie par la Fecht et ses affluents. Une manufacture royale de laiton est ainsi établie au début des années 1720 par Jean-Ulrich Goll au lieu-dit Leymel. Bien que la concurrence des produits allemands la contraigne à cesser son activité dans les années 1740, l’exploitation de l’énergie électrique se poursuit et se développe rapidement[40].
Révolution française et Empire
Le , les habitants des villages faisant partie de la Communauté Saint-Grégoire prennent d’assaut l’hôtel de ville. La prééminence de Munster et de ses bourgeois sur les autres localités est notamment l’un des griefs des émeutiers. L’année suivante, ces villages deviennent des communes distinctes dotées chacune d’un maire et d’un conseil municipal, mais qui restent en partie rattachées à Munster, dont le « maire-président » dirige la Communauté du Val Saint-Grégoire, qui continue d’exister. La ville devient par ailleurs chef-lieu de canton en 1793.
La Révolution marque également la fin de l’abbaye, qui est d’abord pillée puis confisquée. Vendue comme bien national, elle est progressivement démolie dans les décennies qui suivent.
Époque contemporaine
Le XIXe siècle est marqué par l’industrialisation massive de la ville sous l’égide de la famille Hartmann, qui devient également propriétaire de la majeure partie du foncier et occupe les positions politiques avec ses fidèles. Ils dotent également la ville de nombreuses infrastructures : écoles, hôpital, église protestante, théâtre, etc. et appuient le développement des transports, avec la création de la ligne ferroviaire Munster-Metzeral, de la route de la Schlucht et du tramway Munster-Schlucht.
La présence du col de la Schlucht fait toutefois de la Vallée de Munster un enjeu important pendant la Première Guerre mondiale et la ville subit des bombardements quotidiens à partir de , qui entraînent sa destruction à plus de 85%. Elle subit également de plein fouet la crise économique des années 1930, qui met en difficulté l’industrie textile et entraîne une hausse importante du chômage.
La ville est occupée par l’armée allemande le puis subit le sort du reste de l’Alsace : annexée de fait au Reich, elle est contrainte d’en suivre les lois. Cette situation entraîne notamment l’incorporation de force des hommes dans l’armée allemande et l’embrigadement de la population, notamment des jeunes, dans les organisations paramilitaires comme les Jeunesses hitlériennes et le Bund Deutscher Mädel. Se trouvant à l’extrémité occidentale de la poche de Colmar, la ville n’est libérée que le .
Henri Frauli, Dossier Yad Vashem : 937. Remise de la médaille de Juste : 23/04/1975. Sauvetage : Cluses 74300 - Haute-Savoie. Munster 68140 - Haut-Rhin,
Louise Osterberger, Dossier Yad Vashem : 7444. Remise de la médaille de Juste : 06/01/1997. Sauvetage : Laignes 21330 - Côte-d'Or. Munster 68140 - Haut-Rhin.
Dans la seconde moitié du XXe siècle, l’industrie textile périclite progressivement du fait de la concurrence avec le marché étranger. Il s’ensuit une désindustrialisation massive ayant pour conséquence la multiplication des friches et la disparition d’une grande partie des emplois locaux. Malgré une réorientation de l’activité économique vers le tourisme, la ville devient en partie une ville-dortoir.
Pour l'exercice 2013, le compte administratif du budget municipal de Munster s'établit à 7 020 000 € en dépenses et 7 023 000 € en recettes[A2 1] :
En 2013, la section de fonctionnement[Note 5] se répartit en 4 560 000 € de charges (911 € par habitant) pour 5 053 000 € de produits (1 010 € par habitant), soit un solde de 492 000 € (98 € par habitant)[A2 1],[A2 2] :
le principal pôle de dépenses de fonctionnement est celui des charges de personnels[Note 6] pour une valeur totale de 2 126 000 € (47 %), soit 425 € par habitant, ratio inférieur de 17 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (513 € par habitant). En partant de 2009 et jusqu'à 2013, ce ratio augmente de façon continue de 404 € à 425 € par habitant ;
la plus grande part des recettes est constituée des impôts locaux[Note 7] pour un montant de 1 269 000 € (25 %), soit 254 € par habitant, ratio inférieur de 43 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (448 € par habitant). Sur la période 2009 - 2013, ce ratio fluctue et présente un minimum de 241 € par habitant en 2011 et un maximum de 433 € par habitant en 2010.
Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Munster[A2 3]. Ils ont varié de la façon suivante par rapport à 2012[A2 3] :
celle sur le non bâti quasiment sans variation 75,82 %.
La section investissement[Note 8] se répartit en emplois et ressources. Pour 2013, les emplois comprennent par ordre d'importance[A2 4] :
des dépenses d'équipement[Note 9] pour une valeur de 1 651 000 € (67 %), soit 330 € par habitant, ratio inférieur de 14 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (385 € par habitant). Sur la période 2009 - 2013, ce ratio fluctue et présente un minimum de 162 € par habitant en 2010 et un maximum de 369 € par habitant en 2009 ;
des remboursements d'emprunts[Note 10] pour un montant de 432 000 € (18 %), soit 86 € par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate.
Les ressources en investissement de Munster se répartissent principalement en[A2 4] :
subventions reçues pour 670 000 € (34 %), soit 134 € par habitant, ratio supérieur de 91 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (70 € par habitant). Pour la période allant de 2009 à 2013, ce ratio fluctue et présente un minimum de 3 € par habitant en 2012 et un maximum de 134 € par habitant en 2013 ;
fonds de Compensation pour la TVA pour une valeur totale de 176 000 € (9 %), soit 35 € par habitant, ratio inférieur de 15 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (41 € par habitant).
L'endettement de Munster au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 11], l'annuité de la dette[Note 12] et sa capacité de désendettement[Note 13] :
l'encours de la dette pour une somme de 2 647 000 €, soit 529 € par habitant, ratio inférieur de 40 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (881 € par habitant). Sur la période 2009 - 2013, ce ratio diminue de façon continue de 912 € à 529 € par habitant[A2 5] ;
l'annuité de la dette pour une somme de 545 000 €, soit 109 € par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate. En partant de 2009 et jusqu'à 2013, ce ratio fluctue et présente un minimum de 109 € par habitant en 2013 et un maximum de 180 € par habitant en 2010[A2 5] ;
la capacité d'autofinancement (CAF) pour une valeur totale de 671 000 €, soit 134 € par habitant, ratio inférieur de 26 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (181 € par habitant). Depuis 5 ans, ce ratio fluctue et présente un minimum de 125 € par habitant en 2010 et un maximum de 160 € par habitant en 2011[A2 6]. La capacité de désendettement est d'environ 3 années en 2013. Sur une période de 14 années, ce ratio présente un minimum en 2013 et un maximum d'environ 10 années en 2000.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[52].
En 2021, la commune comptait 4 707 habitants[Note 14], en augmentation de 2,26 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La ville de Munster compte une école maternelle, un collège public d'enseignement secondaire, le collège Frédéric Hartmann et un lycée, le lycée Frédéric Kirschleger, créé en 1993. Ce dernier est réputé pour son enseignement en cinéma audiovisuel[55].
Il y a aussi une école de musique et de danse, l'École de Musique et de Danse de la Vallée de Munster[56].
Le vallon du Heidenbach est exploité à partir du début de l’époque moderne pour sa tétraédrite, qui permet d’en tirer principalement du cuivre, mais aussi de l’arsenic, de l’antimoine et de l’argent. Le filon étant assez pauvre, l’exploitation, peu rentable, est abandonnée avant le XXe siècle[58].
Agriculture
L'agriculture, essentiellement tournée vers l'élevage et la production laitière, demeure une activité ancrée dans la vallée, tirée par la production du fromage de Munster.
L'exploitation forestière constitue également un secteur de premier plan à l'échelle locale.
Le tourisme s'y développe de manière sensible : un environnement privilégié, l'accroissement des offres de loisirs - parmi lesquelles de nombreux sentiers de randonnée - sont des atouts majeurs en matière d'attractivité pour les visiteurs.
Commerces
Située dans la vallée de la Fecht, Munster fut longtemps un centre d'industrie textile, secteur aujourd'hui en crise. Ses indiennes avaient une renommée européenne.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Ruines de l'abbaye de Munster.
Place du Marché-rue Saint-Grégoire-Grand Rue et hôtel de ville.
L'Hôtel de Ville (1550).
Le Lion héraldique (1576).
La Laub.
Églises protestante et catholique.
Le Temple (1873).
L'église catholique.
Statue de Neptune. Œuvre du sculpteur Landolin Ohmacht.
L'église catholique Saint-Léger : protestante de 1553 à 1685, puis simultaneum de 1685 à 1873[66], elle a été agrandie et rénovée à la fin du XIXe siècle,
L'orgue actuel, de 1985, est de Georges Frédéric Walther[67],
Le bâtiment de la Laub construit entre 1867 et 1869 (avec reprise des éléments de l'ancienne Laube, salle de réunion du conseil du val et de la ville de Munster et halle de marché).
Ruines du château de Schwartzenbourg[75] à 522 mètres d'altitude sur les communes de Munster et Griesbach-au-Val, au cœur de la forêt du parc naturel régional des Ballons des Vosges.
Dom Augustin Calmet (1672-1757), théologien, historien, exégète ayant appris la théologie à l’abbaye de Munster ;
Mathias Doll (1804-1884), peintre né dans la commune et ayant travaillé comme dessinateur pour les Hartmann. Une rue porte son nom ;
Alfred Erichson (1843-1901), pasteur et historien né dans la commune ;
Dom George Franck (1690-1760), organiste et compositeur, moine à l’abbaye de Munster et curé de la commune où il a passé une grande partie de sa vie ;
Martin Graff (1944-2021), écrivain né dans la commune ;
Marcel Haedrich (1913-2003), journaliste, écrivain, chroniqueur à la radio né dans la commune. Une rue porte son nom ;
André Hartmann (1746-1837), industriel fondateur des Manufactures Hartmann et maire de Munster de 1792 à 1815. Il a joué un rôle important dans le développement de l’industrie textile dans la commune. Un parc public est nommé en son honneur ;
André Frédéric Hartmann (1772-1861) industriel, homme politique français et pair de France. À l’instar des autres Hartmann, il a joué un rôle important dans le développement de la commune au XIXe siècle et est notamment le bâtisseur de l’école primaire. Le collège et une rue portent son nom ;
Frédéric Hartmann, homme politique né le à Munster (Haut-Rhin) et décédé le à Paris.
Michel Hausser (1927-?), vibraphoniste de jazz ayant vécu dans la commune ;
Frédéric Kirschleger (1804-1869), botaniste né dans la commune et y ayant exercé comme médecin jusqu’en 1834. Le lycée est nommé en son honneur et un monument lui est dédié dans le parc André Hartmann ;
Alfred Kern (1919-2001), écrivain, lauréat du prix Renaudot ayant habité à la fin de sa vie dans la commune et en l’honneur duquel une rue est nommée ;
Jeanne Lau (1890-1975), folkloriste spécialiste de la vallée de Munster, membre fondatrice de la Société d’histoire. Une rue de la commune porte son nom ;
Gérard Leser (né en 1951), conteur, écrivain et folkloriste né dans la commune. Conseiller municipal chargé de la culture de 1989 à 1995 et président de la Société d’histoire du Val et de la Ville de Munster ;
Henri Loewel (1795-1856), chimiste né dans la commune, conseiller municipal et fondateur de l’hôpital. Celui-ci et une rue portent son nom ;
Jean Matter (1894-1955), historien de l’Alsace, membre fondateur de la Société d’histoire et conseiller municipal de 1926 à 1945. Une rue est nommée en son honneur.
Héraldique
Les armoiries ont été adoptées par le conseil municipal le dans leur forme proposée par la commission départementale d’héraldique présidée par Christian Wilsdorf, qui les blasonne de la manière suivante : « D’argent au portail d’église entre deux tours pavillonnées et sommées de croix, le tout de gueules »[81].
Ces armoiries reprennent celles utilisées à partir du XIIIe siècle, les couleurs étant connues par les vitraux de la fin du XVe siècle du Koïfhus à Colmar représentant les villes de la Décapole. Il semble toutefois qu’au Moyen Âge la Ville utilisait également souvent les armoiries du Saint-Empire romain germanique du fait de son statut de ville impériale. Celles-ci se retrouvent ainsi sur la façade de l’hôtel de ville et sur la fontaine de la place du marché. L’armorial général de France a ajouté en 1696 une terrasse de sinople aux armoiries municipales. Celle-ci a été expurgée dans la version de 1961, car elle est non-conforme aux règle héraldiques et cet armorial n’a au demeurant qu’une faible valeur historique, ayant été composé d’abord pour des raisons fiscales[81].
La couleur ancienne du drapeau et de la livrée des employés municipaux est mal connue. Le seul document à l’évoquer date de 1719 et mentionne du drap rouge et bleu[81].
Voir aussi
Bibliographie
René Bornert, Les monastères d’Alsace : Abbayes de bénédictins des origines à la Révolution française, t. II/1, Strasbourg, éditions du Signe, (ISBN978-2-7468-2218-4)
Griesbach-au-Val, co. Griesbach-au-Val p. 590 Schwartzenbourg
Charles-Laurent Salch, Nouveau Dictionnaire des Châteaux Forts d'Alsace, Ittlenheim, alsatia, Conception et réalisation Lettrimage, , 384 p. (ISBN2-7032-0193-1)
Schwartzenbourg, co. Griesbach-au-Valpp. 298 à 300, Dessins de relevés et d'illustration sont de Walter Herrmann, André Lerch, Christian Rémy. Images de synthèse de Fabien Postif et Photos de Dominique Martinez
Robert Schmitt, « Munster au Val Saint-Grégoire : treize siècles d'histoire », Les Saisons d'Alsace, no 70, , p. 15-24 (ISSN0048-9018).
Christian Wilsdorf, « L’Abbaye de Munster à travers les siècles », Annuaire de la Société d'histoire du val et de la ville de Munster, vol. 13, , p. 47-68 (ISSN1146-7363, lire en ligne, consulté le ).
Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 663 p. (ISBN2-7165-0250-1)
Monuments historiques de Munster, pp. 252 à 256
Bernard Vogler (dir.), La Décapole : dix villes d'Alsace alliées pour leurs libertés 1354-1679, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 397 p. (ISBN978-2-71650-728-8).
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑La « section de fonctionnement » est constituée des dépenses courantes et récurrentes nécessaires au bon fonctionnement des services municipaux et à la mise en œuvre des actions décidées par les élus, mais sans influence sur la consistance du patrimoine de la commune.
↑Les « charges de personnel » regroupent les frais de rémunération des employés par la commune.
↑La section « investissement » concerne essentiellement les opérations visant à acquérir des équipements d’envergure et aussi au remboursement du capital de la dette.
↑Les « dépenses d’équipement » servent à financer des projets d’envergure ayant pour objet d’augmenter la valeur du patrimoine de la commune et d’améliorer la qualité des équipements municipaux, voire d’en créer de nouveaux.
↑Les « remboursements d'emprunts » représentent les sommes affectées par la commune au remboursement du capital de la dette.
↑L'« encours de la dette » représente la somme que la commune doit aux banques au de l'année considérée
↑L'« annuité de la dette » équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'année
↑La « capacité de désendettement » est basée sur le ratio suivant défini par la formule : ratio = encours de la dette⁄capacité d'autofinancement. Ce ratio montre, à un instant donné, le nombre d'années qui seraient nécessaires au remboursement des dettes en considérant les ressources de Munster.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et b« Fiche SIGES de la commune de Munster », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Robert Schmitt, « Une tentative industrielle sans lendemain: La Manufacture de cuivre jaune à Munster », Annuaire de la Société d’histoire du Val et de la Ville de Munster, vol. 13, , p. 63-84 (lire en ligne, consulté le ).
↑Victor Stutzmann et René Weil, « Itinéraire de deux promenades aux mines anciennement exploitées de la vallée de Munster », Annuaire de la Société d’histoire du Val et de la Ville de Munster, vol. 13, , p. 69-70 (lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et cRobert Schmitt, « Les armoiries de Munster », Annuaire de la Société d'histoire du val et de la ville de Munster, vol. 17, , p. 121-123 (ISSN1146-7363, lire en ligne, consulté le ).