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Nader Masmoudi, né en 1974 à Sfax, est un mathématicien tunisien, le premier et seul médaillé d'or de son pays aux Olympiades internationales de mathématiques en 1992[1]. Il est professeur de mathématiques à l'université de New York[2],[3].
Né en 1974 à Sfax[4], élève du lycée pilote Bourguiba de Tunis[5], Nader Masmoudi est sélectionné deux fois pour représenter la Tunisie aux Olympiades internationales de mathématiques en 1991 et 1992[6] : En 1991, il obtient une moyenne de 28 sur 42 et décroche une médaille de bronze. En 1992, il devient le premier Arabe et Africain à remporter une médaille d'or aux Olympiades, en obtenant une moyenne de 34 sur 42[1],[6].
Après avoir obtenu son baccalauréat en mathématiques, il part poursuivre ses études en France[3], au lycée Louis-le-Grand[5]. Dans ce lycée, il termine ses études en 1994 en décrochant la première place au concours de l'École normale supérieure de Paris et au concours de l'École polytechnique[7]. Cette performance lui vaut la même année le prix du président de la République tunisienne pour les lauréats de l'enseignement supérieur[7]. Choisissant de poursuivre ses études à l'École normale supérieure de Paris, il y obtient une maîtrise en mathématiques en 1996[7],[8].
Il étudie ensuite à l'université Paris-Dauphine où il obtient un doctorat en mathématiques en 1999 sous la supervision de Pierre-Louis Lions et portant sur les Problèmes asymptotiques en mécanique des fluides[7],[9] et une habilitation en mathématiques en 2000[7].
Après ses études, Masmoudi commence sa carrière scientifique à l'unité CEREMADE de Paris-Dauphine[10],[11] avant de s'installer à New York[12]. Il travaille à partir de 2002 comme chercheur en mathématiques au Courant Institute of Mathematical Sciences de l'université de New York[12] et, à partir de 2008, comme professeur dans le même institut[3], qui enseigne surtout l'analyse fonctionnelle, la géométrie différentielle et les nombres complexes[3], participe à certains projets de recherche comme le Mathematics Genealogy Project et encadre certains doctorants de son institution universitaire[9].
En 2011, il reçoit la médaille du meilleur article scientifique publié dans les Annales Henri Poincaré[13], et en 2012, il obtient une bourse de recherche de la part de la Fondation nationale pour la science[14].
En 2014, il fait une présentation intitulée The two brothers: Landau damping and inviscid damping durant le symposium de la médaille Fields[15] qui est organisé annuellement pour présenter les travaux d'un médaillé très récent et ses références scientifiques[15]. Il est aussi nommé un chercheur honoraire à l'Institut de mathématiques Clay en automne de la même année[7].
En 2015, il est le lauréat de la chaire d'excellence de la Fondation sciences mathématiques de Paris[16].
En 2017, il reçoit, conjointement avec l’Allemand Simon Brendle, le Prix Fermat 2017 « pour ses travaux remarquables de profondeur et de créativité en analyse des équations aux dérivées partielles non-linéaires et en particulier pour ses contributions récentes à la résolution rigoureuse et complète de problèmes de stabilité hydrodynamique soulevés dès la fin du XIXe siècle par les pères fondateurs de la mécanique des fluides moderne »[17].
Durant son long séjour à Paris, Nader Masmoudi étudie les équations de Navier-Stokes[18],[19],[20]. En partant pour les États-Unis, il montre de l'intérêt pour le développement des travaux de Lev Landau à propos de l'amortissement Landau[21],[22] et de Leonhard Euler à propos de la statique des fluides[23],[24],[25]. Ces travaux à propos des équations hydrostatiques sont appréciés par certains scientifiques, comme Cédric Villani, lauréat de la médaille Fields en 2010, et ami de Masmoudi[26].
Nader Masmoudi publie plusieurs articles dans des journaux de référence à partir de 1997[2]. Ses travaux évoquent les probabilités, l'analyse et la géométrie[2], certaines de ces publications étant réalisées avec la collaboration de certains scientifiques de référence comme Pierre-Louis Lions[27]. Cédric Villani estime que Masmoudi a publié plus de 100 articles mathématiques dans des revues d'excellence avec plus de cinquante collaborateurs distincts jusqu'en 2010[26].