Nelly Marez-Darley
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Naissance
Décès
(à 94 ans)
Antony
Nom de naissance
Nelly Désirée Émilie Marez
Nationalité
Activité
Formation
Mouvement
signature de Nelly Marez-Darley
Signature

Nelly Marez-Darley, le née à Valenciennes et morte le à Antony[1], est une artiste peintre française.

Rattachée à la nouvelle École de Paris, son œuvre, non figurative dans les années 1950 et 1960, réintroduit par la suite des éléments de figuration.

L'écrivain Emmanuel Darley (1963-2016) est son petit-fils.

Biographie

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Lucien Simon, Autoportrait (1908), musée des Beaux-Arts de Lyon.
L'hôtel St. Georges à Beyrouth.

Nelly Désirée Émilie Marez naît du mariage d'Alfred Élie Marez (1876-1932) avec Henriette Juliette Leine (1878-1969). Très jeune, la peinture est pour elle une vocation, « la grande aventure de sa vie »[réf. nécessaire]. Après avoir fréquenté l'École des beaux-arts de Valenciennes à partir de 1924, elle entre en 1928 à l'École des beaux-arts de Paris où, dans l'atelier de Lucien Simon, elle a pour condisciples Yves Brayer et André Hambourg[2]. Elle épouse en 1932 Georges Darley (Turny, 1895-Casablanca, 1950), fils du sculpteur Maxime Darley (1868-1936) qui fut sociétaire des artistes français et dont on cite une Statue équestre du maréchal Foch[3]. Un voyage en Espagne, au cours duquel elle rencontre Manuel de Falla, lui apporte l'influente révélation de Goya et du Greco[4] puis, de 1932 à 1935, elle séjourne au Liban où naît son fils Bernard en 1935. Durant ce séjour, elle peint et ouvre une académie de peinture avec Georges Cyr[4], exposant avec lui à l'hôtel St. Georges de Beyrouth en et, lors de voyages en Syrie et en Palestine, à la Steimatzky's Gallery de Jérusalem en [2]. De retour à Paris elle y expose en .

À partir de 1940, Nelly Marez-Darley s'installe à Alger où elle côtoie le milieu intellectuel dominé par Albert Camus et Max-Pol Fouchet, ainsi que le sculpteur Jean Peyrissac. Son exposition de 1941 à la galerie René Famin d'Alger est préfacée par Jean Alazard, conservateur du musée[2], puis, en 1944, elle expose à Oran, à la galerie Colline de Robert Martin. Seule femme peintre aux armées, elle est envoyée à Baden-Baden pour « documentation artistique » après la capitulation allemande : le Portrait du général Antoine Béthouart qu'elle y peint fera partie de l'exposition Anciens peintres aux armées à la galerie Durand-Ruel en 1946[2].

De retour à Paris en 1945, installée rue Campagne-Première, Nelly Marez-Darley se lie avec Alix Ghillain — traductrice en français du Capital de Karl Marx —, le philosophe Bernard Groethuysen Clara Malraux, les écrivains Francis Ponge et Jean Tardieu, les sculpteurs Simone Boisecq et Karl-Jean Longuet. Elle expose en 1946 à Paris. La galerie Breteau présente ses œuvres, désormais non figuratives, en 1949, préfacées par Clara Malraux. De 1950 à 1953, elle travaille au Maroc et expose à Casablanca .

Nelly Marez-Darley rentre définitivement à Paris en 1954. Elle fait la connaissance de Léon Zack, d'Atlan et du sculpteur Étienne Hajdu, participe au Salon des réalités nouvelles et expose une nouvelle fois galerie Breteau en 1954. À la fin des années 1960 elle aborde les collages, puis dans la décennie suivante, les tentures-assemblages. Autour de 1970, la figure réapparaît dans ses peintures, régulièrement exposées dans les galeries parisiennes. La galerie Callu Merite présente par la suite ses œuvres en 1986, 1988 et 1998, tandis qu'un hommage lui est rendu au Centre culturel de Valenciennes ainsi qu'au Centre culturel algérien en 1990.

Une exposition rétrospective de l'œuvre de Nelly Marez-Darley a lieu en 1999 au château de Gréoux-les-Bains. Elle exposera encore à Grenoble, Sausset-les-Pins, Toulouse, et devient une peintre permanente de la galerie Mischkind de Lille et de la galerie des Wantiers de Valenciennes. En 2007, une exposition est présentée à Valenciennes sous le titre « La bataille des formes, le langage des matières ».

Morte le — elle est alors domiciliée au 61, avenue Daumesnil —, ses obsèques ont lieu à Paris à l'église Saint-Antoine-des-Quinze-Vingts le suivant[5].

Œuvre

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Peinture

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Son œuvre s'ouvre sous le signe du réel. Portraits, scènes intimistes, objets, paysages, il s'agit au départ d'épuiser les thèmes venus d'un monde familier.

Elle rompt avec cet univers dans l'immédiat après-guerre, d'abord avec des toiles cubisantes puis avec des œuvres qui s'affranchissent de la figuration pour « aller plus loin dans l'intériorité de son univers »[réf. nécessaire]. Son œuvre se développe alors sous le signe de l'abstraction lyrique, enrichie d'une matière épaisse, granuleuse, où résonnent les substances d'une palette chargée d'ocres et de terres, de gris et de bleus, à travers des peintures que Marez-Darley qualifie d'« illimitations-matières ».

Contributions bibliophiliques

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Expositions

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Expositions personnelles

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Expositions collectives

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Réception critique

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Collections publiques

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Algérie
France
Israël

Collections privées référencées

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Hommages

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Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a b c d e f et g Collectif, Nelly Marez-Darley. La trame du visible, Area, 1998.
  3. Dictionnaire Bénézit, vol.4, Gründ, 1999, page 252.
  4. a b c d et e Alain Pizerra, Dictionnaire Bénézit, vol.9, Gründ, 1999, pages 207-208.
  5. Le Monde, 20 avril 2001, page 12.
  6. Gérald Schurr, La Gazette de l'Hôtel Drouot, no 19, 12 mai 1989, page 77.
  7. Art Aujourd'hui Info, Nelly Marez-Darley, annonce de l'exposition à La Fondation Taylor, 2002.
  8. Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993, page 689.
  9. Musée d'art moderne de la ville de Paris, Nelly Marez-Darley dans les collections.
  10. Maison de retraite du Hainaut, Le tableau “Maternité” de Nelly Marez-Darley.

Bibliographie

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Monographies

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Catalogues et ouvrages généraux

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Liens externes

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