Nicolai Hartmann
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Nicolai Hartmann est un philosophe et professeur de philosophie allemand, né à Rīga, alors dans le gouvernement de Livonie appartenant à l'Empire russe (aujourd'hui en Lettonie), le et mort à Göttingen en Allemagne, le . Hartmann ne fait pas partie du néokantisme, bien qu'ayant professé à Marbourg dans les années 1920-1925. Au contraire, ses premières œuvres majeures (Les Principes d'une métaphysique de la connaissance et La Philosophie de l'idéalisme allemand) formulent un certain nombre de critiques envers le néo-kantisme.

Biographie

Hartmann est le fils de l'ingénieur Carl August Hartmann (mort en 1890) et de son épouse Helene, née Hackmann, fille de pasteur. Nicolai Hartmann est élève à Saint-Pétersbourg au lycée allemand à partir de 1897. Après son baccalauréat (Abitur), il étudie la médecine en 1902 et 1903 à l'université de Dorpat (université de langue allemande de l'Empire russe), puis il étudie la philosophie à la faculté de philosophie de l'université de Saint-Pétersbourg, ainsi que la philologie classique. En 1905, après les événements révolutionnaires, il poursuit ses études à Marbourg, où il suit les cours des néokantiens Hermann Cohen et Paul Natorp. C'est ici qu'il commence une amitié à vie avec Heinz Heimsoeth. En 1907, il reçoit sa promotion de thèse de doctorat grâce à „Das Seinsproblem in der griechischen Philosophie vor Plato“ (Le Problème de l'être dans la philosophie grecque avant Platon).

Après avoir combattu pendant la Première Guerre mondiale, il est nommé professeur de philosophie à Marbourg (1920-1925), puis à Cologne (1925-1931), à Berlin 1931-1945, et enfin à Göttingen (1945-1950).

Philosophie

Le premier ouvrage de Hartmann (publié en 1909) montre son adhésion à un kantisme assez répandu dans l'université allemande au tournant des XIXe – XXe siècle, bien que cet ouvrage soit consacré à Platon (Platos Logik des Seins - La Logique de l'Être chez Platon). Ensuite, il publie un ouvrage en deux volumes qui formule des éléments de critique à l'égard du néo-kantisme (1923-1929 : Die Philosophie des deutschen Idealismus), avec qui la rupture sera consommée par la publication en 1942 de Neue Wege der Ontologie - Nouveaux chemins de l'ontologie). Alors que pour le néo-kantisme, c'est l'esprit qui construit ses objets, pour Hartmann, l'ontologie est première et c'est l'épistémologie qui devient un champ d'exploration dérivé et dépendant du fait que les étants sont premiers. L'être est un prérequis à la connaissance de l'être. Dès lors, la connaissance est une partie de la réalité et non pas un domaine extérieur et surplombant cette réalité.

Cependant, Hartmann laisse une place à la distinction entre les catégories objectives, qui appartiennent au réel et les catégories subjectives qui participent de l'élaboration des connaissances. Pour Hartmann, le fait que l'esprit humain soit limité par l'irrationnel et que les conditions de la connaissance que sont l'espace et le temps introduisent des limites à la connaissance humaine implique que la distance sera toujours un fait indépassable entre le sujet et l'objet. Le sujet de la connaissance ne pourra jamais totalement réduire cette distance. On peut trouver aussi des éléments de convergence entre la pensée de Nicolai Hartmann et celle de Max Scheler.

Bibliographie

Livres

Articles

Traductions en français

Livres sur Hartmann

Articles sur Hartmann en français

Références

Articles connexes