Nina Childress
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Formation

Nina Childress est une musicienne et artiste peintre franco-américaine[1] née en 1961 à Pasadena (États-Unis).

Biographie

Née en 1961[2] d’une mère française et d’un père américain, Nina Childress est élevée dans un milieu artistique. Ses parents sont tournés vers le théâtre, les expositions, le grand art[3]. Ils fréquentent Christo et Jeanne-Claude. Sa grand-mère paternelle américaine, Doris Childress (1909-2001), était peintre. Le troisième époux de sa grand-mère maternelle française, Georges Breuil (1904-1997) était également peintre. A la suite du divorce de ses parents, elle vit une enfance ballotée entre New York et la banlieue ouest de Paris[4]. Depuis 1966, elle vit définitivement à Paris[5]. Elle décide très tôt de se diriger vers la peinture[6].

Dès son entrée aux Arts décoratifs de Paris en 1981, elle forme, sous le nom de Nina Kuss[7](chant, orgue) avec Laul (basse), Masto (saxo, tambour, chant), Raoul Gaboni (batterie), le groupe post-punk Lucrate Milk[8]. En 1982, quand ce groupe fait la première partie de Einstürzende Neubauten à l’occasion de la 12e Biennale de Paris au musée d'Art moderne de Paris, il se fait surtout connaître pour son titre « I Love You, Fuck off », dont Helno chante l’introduction.

Fin 1984, après le départ de Jean Faucheur, Nina Childress rejoint les membres du collectif des Frères Ripoulin[2],[9] : Bla+Bla+Bla, Closky, Manhu, OX, Piro Kao (Pierre Huyghe) et Trois-carrés.

Après un grave accident de parapente en [10], le travail de Nina Childress redouble d’intensité

En 2009, alors qu’elle travaille sur une installation d’envergure à propos de Simone de Beauvoir, le Frac Limousin l’invite pour une exposition monographique qu’elle nommera « La haine de la peinture ». Cette même année, Christian Bernard, directeur du MAMCO de Genève, lui offre une importante exposition personnelle nommée « Détail et destin » — un tournant décisif dans sa carrière. Suivront diverses expositions en France et autres pays européens. Offrant une revisite grinçante de l’histoire du portrait dans la culture populaire occidentale, sa peinture capte de plus en plus les clichés de représentations féminines. Pour certains tableaux, elle réalise plusieurs versions, oscillant entre perfectionnisme et maladresse, entre réalisme et dessin caricatural, entre good et bad. En 2011, elle propose une réinterprétation « féminine et toute personnelle »[11] de l’Enterrement à Ornans de Gustave Courbet, qu’elle peuple de femmes vertes dénudées en compagnie de cygnes. En 2015, l’exposition « Magenta », au CRAC de Sète, montre des corps féminins maladroits et sensuels à contre-courant des fantasmes masculins[2].

À la rentrée 2019-2020, Nina Childress est nommée cheffe d’atelier à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris[12], et la Fondation Ricard lui offre cette même année une exposition personnelle « Lobody noves me »[13],[14], dont le commissaire est Éric Troncy, qui sera couronnée de succès public et critique. Cette période marque également le début de ses tableaux peints à l'aide de pigments phosphorescents. Une exposition monographique exclusivement dédiée à cette technique est organisée par l’artothèque de Caen[15] et à la FIAC 2021 par la galerie Bernard Jordan.

En 2021, Nina Childress est nommée chevalier de la Légion d'honneur pour son parcours au service de la culture[16]. Une grande rétrospective lui est dédiée en décembre à Bordeaux au Frac Méca Nouvelle-Aquitaine[17]. À cette occasion, l'ENSBA Paris, la galerie Bernard Jordan et le FRAC MECA co-édite son catalogue raisonné peintures ainsi que son autobiographie écrite par Fabienne Radi. En 2022, Nathalie Karg lui offre sa première exposition personnelle à New-York.

Expositions

Expositions personnelles

Expositions collectives (sélection)

Notes et références

  1. « Dossier peinture contemporaine », Beaux Arts Magazine,‎ , p. 60
  2. a b et c Judicaël Lavrador, « Peinture. Sous les “Pull” des filles », Libération,‎ , p. 32 (lire en ligne)
  3. « Nina Childress, artiste : « Ma mère méprisait les variétés, mais je regardais en cachette les émissions dans l’espoir de voir Sylvie Vartan » », sur lemonde.fr, (consulté le )
  4. « De Sharon Tate à Sylvie Vartan : Nina Childress peintre des idoles féminines de la culture pop », sur telerama.fr, (consulté le )
  5. « Nina Childress », sur paris-art.com, (consulté le )
  6. Judicael Lavrador, « « la peinture en 2018 ? débordements en tout genre » », Beaux Arts Magazine,,‎ , p. 62.
  7. Claire Moulène, « « Une artiste peut en cacher une autre » », les Inrockuptibles, no 1003,‎ 18 au 24 février 2015, pp. 64 à 67
  8. Arte émission Tracks, « reportage sur le groupe Lucrate Milk », .
  9. « Ripoulinez, il en restera toujours quelque chose », Libération,‎ , couverture.
  10. Judicaël Lavrador, « La renaissance de Nina Childress : ” Cet accident a résolu mes problèmes existentiels “ », Beaux-Arts Magazine,‎ (lire en ligne)
  11. Anne Dary, « « Nina Childress » », Catalogue Courbet contemporain, musée des Beaux-Arts de Dôle,‎ , p. 18-19.
  12. Pedro Morais, « « Beaux-Arts de Paris : la relève en 9 noms » », le quotidien de l'art, no 1816,‎ , p. 8 et 9.
  13. « Le style fondamental de Nina Childress à la Fondation Ricard », Les inrocks,‎ (lire en ligne).
  14. Elisabeth Franck-Dumas, « Nina Childress, miroirs à deux farces », Libération,‎ (lire en ligne)
  15. « Caen. Nina Childress rallume l’Artothèque dans le noir total », sur caen.maville.com (consulté le ).
  16. Rafael Pic, « les nouveaux chevaliers “culturels” dans l’ordre de la Légion d’honneur », Le quotidien de l'art,‎ , p. 3.
  17. Judicaël Lavrador, « ”Body Body” : Nina Childress cocasse la baraque », Libération,‎ (lire en ligne)
  18. iconoscope.fr.
  19. 4x3rennes.fr.
  20. lagalerie-cac-noisylesec.fr.
  21. [1]

Annexes

Bibliographie

Liens externes