Directeur Centre régional universitaire lorrain d'histoire (d) | |
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Olivier Dard, né en 1957, est un historien français. Professeur à Sorbonne-Université, il est spécialiste d'histoire politique.
Olivier Dard est titulaire d'une licence en information-communication (1984), d'une maîtrise en droit public (1985), diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (1986)[1] et d'études approfondies en science politique (1987)[2],[3]. Après avoir été reçu à l'agrégation d'histoire en 1990[4], il soutient sa thèse de doctorat en histoire contemporaine en 1994 sous la direction de Serge Berstein à l'Institut d'études politiques de Paris (IEP Paris)[5].
Poursuivant une carrière d'enseignant et chercheur, il est maître de conférences à l'IEP de Paris, à l'université de Franche-Comté et à l'université Paris-Nanterre. En 2001, il obtient son habilitation à diriger des recherches puis est nommé en 2003 professeur d'histoire contemporaine à l'université Paul-Verlaine à Metz[6]. Il dirige jusqu'en 2013 le Centre de recherche universitaire lorrain d'histoire.
Depuis 2013, il est professeur à l'université Paris-Sorbonne (Paris IV)[7].
De 2015 à 2018, il appartient au Comité pour l'histoire préfectorale[8].
En , il est invité à déjeuner par le président François Hollande, avec Nonna Mayer, Alexandre Dézé, Nicolas Lebourg et Jean-Claude Monod, pour évoquer l'hypothèse d'une victoire de Marine Le Pen lors de l'élection présidentielle de 2017[9][pertinence contestée].
En 2018, il participe au lancement de la Fondation du Pont-Neuf, cercle de réflexion conservateur qui chercherait des « convergences entre droite dure et extrême droite », selon Marianne[10]. La fondation aurait pour objet de « fournir des notes aux proches de Marion Maréchal mais aussi aux équipes de Laurent Wauquiez », d'après Le Canard enchaîné[11]. Par ailleurs, Olivier Dard demeure « un assez proche compagnon de route » de l'Action française, où il « anime régulièrement des Cercles de formation », selon le sociologue Emmanuel Casajus[12].
Il dirige le laboratoire Écrire une histoire nouvelle de l'Europe[pertinence contestée][13].
À la demande du Haut Comité des commémorations nationales[14], il rédige une notice de trois pages sur Charles Maurras, « personnage emblématique et controversé », pour le livre des commémorations nationales de 2018[15]. Sur décision de la ministre de la Culture Françoise Nyssen, les trois pages sont intégralement « supprimées » et les ouvrages déjà imprimés sont envoyés au pilon[16],[17]. À la suite de cela, le Haut Comité des commémorations nationales (incluant les historiens Jean-Noël Jeanneney et Pascal Ory) présente sa démission[18].
Dans Libération, Olivier Dard distingue les deux significations du terme polysémique « commémoration » : la « célébration » d'une part et l'acte consistant à « rappeler et remémorer » d'autre part. L'historien ajoute que Maurras est un « personnage important et représentatif de l'histoire française » et qu'étudier uniquement « les gens « acceptables » » signifierait « s'interdire de comprendre la complexité. » Selon Dard, le chef de l'Action française « ne se limite pas à l'antisémitisme, même si son antisémitisme est précoce, profond et constant[19]. » Cependant, le journaliste Daniel Schneidermann reproche à la notice commémorative de n'évoquer l'antisémitisme maurrassien qu’accessoirement par une formulation qu'il juge « contournée » :
« Antidreyfusard, [Maurras] dénonce « le syndicat de la trahison », que symbolise « l'Anti-France », celle des « quatre États confédérés » (juifs, francs-maçons, protestants, et métèques). »
Le journaliste précise toutefois que les concepteurs de la notice officielle sont, à ses yeux, « insoupçonnables de toute complaisance à l'égard de l’antisémitisme (...) Olivier Dard compris, qui convint sur France Culture, que oui, Maurras était incontestablement antisémite, tellement antisémite qu'il ne valait pas la peine de le rappeler[20]. »
Le , sur La Chaîne parlementaire (LCP), l'émission DébatDoc de Jean-Pierre Gratien diffuse un documentaire sur les collaborateurs venus de la gauche tels Jacques Doriot ou Marcel Déat[21]. Olivier Dard est invité en plateau, comme deux autres historiens. Au cours de l'émission, un des historiens, Fabrice Grenard, affirme faussement que « Tout le monde a été quasiment munichois, en dehors de trois ou quatre députés qui votent contre ». Olivier Dard confirme ensuite le propos de Jean-Pierre Gratien selon lequel les députés communistes auraient voté, comme le reste de la Représentation nationale, en faveur des accords de Munich avec Hitler, semblant contester le vote d’opposition des 73 députés membres du PCF, et rappelle les noms des deux seuls députés non-communistes ayant voté contre les Accords, Henri de Kérillis, de droite, et Jean Bouhey, socialiste.
Sur le site Arrêt sur images, Daniel Schneidermann évoque un « crash historique sur LCP », un « délit d'amnésie historique collective » avec des propos semblant relever d’une révision de l’histoire parlementaire française. Il s'en prend surtout à Olivier Dard, affirmant que l'erreur historique tenue dans cette émission est « beaucoup moins étonnante » de sa part[22].