Les Ordos (Mongol bitchig : ᠣᠷᠳᠤᠰ ; cyrillique : Ордос) sont des populations mongoles vivant aujourd'hui dans le district d'Uushin, dans la région autonome de Mongolie-Intérieure, en Chine.
Ce nom est également utilisé pour désigner l'ordos, un dialecte du mongol.
Les Ordos sont, sous le nom de Jinong, les gardiens du mausolée de Gengis Khan, sur le plateau Ordos. Ordos est le pluriel de ordo (dans l'alphabet de l'Orkhon du vieux turc : 𐰇𐱃𐰀 () Orda, mongol bitchig : ᠣᠷᠳᠤᠰ, transcrit en ordos), sert à la fois à désigner la yourte d'un grand khan (qui est également à l'origine en Occident du terme ordo).
Ils sont cités comme gardiens du mausolée de Gengis Khan dans les 4e et 6e rouleaux de l'ouvrage Erdeni-yin tobči (en chinois, 《蒙古源流》, ) ainsi que dans l'annexe au 5e rouleau de Shengwuji 《圣武记》 / 《聖武記》, [1]
La plus ancienne trace écrite de ce terme date du XVe siècle, la raison évoquée étant que huit yourtes blanches servent à former la tombe de Gengis Khan. Ces huit yourtes sont surnommées les « huit chambres blanches » (en mongol bichig : ᠨᠠᠢᠮᠠᠨ
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ᠣᠷᠳᠤ, VPMC : naiman cayan ordu[2] mongol cyrillique : найман цагаан орд, MNS : naiman tsagaan ord, littéralement, les huit palais blancs ; en chinois 八白室, [3]), ce qui se prononce également en mongol « ordos ».
Des sources chinoises placent également les Darkhad (ᠳᠠᠷᠬᠠᠳ / дархад)[4] gardien du mausolée de Gengis Khan et de son épouse à Dongsheng, dans la banlieue de la ville-préfecture d'Ordos dans ce rôle. Ces derniers auraient été cités dans le cahier jaune de Kubilai Khan, dirigeant mongol de la Dynastie Yuan[5].
Les Ordos utilisent dans leur cérémonies un süld, totem appelé en chinois lumafengqi (禄马风旗, )[6],[7]. Il peut être constitué d'un simple mât (单杆禄马风旗) ou d'un double mât (双杆禄马风旗)[8].
L'un des spécialistes des Ordos et de leur langue est le missionnaire scheutiste belge Antoine Mostaert (1881-1971).