Le papier photographique est un papier recouvert d'une couche photosensible destiné au tirage photographique.

Histoire

La première utilisation connue du papier photographique est due à William Henry Fox Talbot vers 1840. Ses Calotypes étaient réalisés sur papier[1]. Les recherches autour de la photographie par de multiples chercheurs ont conduit à une multitude de procédés dont il est difficile de retrouver les traces. Dans les années 1920, un certain nombre de solutions étaient disponibles pour les amateurs. Certaines à fabriquer soi-même et d'autres fournies par l'industrie.

Les papiers à noircissement direct

Châssis-presse avec papier et négatif en place.

Les papiers à noircissement direct noircissaient quand ils étaient exposés à la lumière. Placés dans un châssis vitré sous le négatif puis exposés à la lumière, il était possible de surveiller le noircissement et de l’arrêter par un bain d'hyposulfite de soude au moment opportun. Le résultat est un Tirage contact.

Tireuse Planox pour la réalisation rapide de tirages par contact.

Papiers à image latente

Les papiers à noircissement avaient le défaut de leur qualité : leur faible sensibilité permettait une manipulation simple en lumière atténuée mais les temps d'exposition étaient très voire trop longs.

Supports

Les papiers photographiques actuels sont de deux sortes selon la nature de leur support :

Aspect du papier

Surface de papiers photographiques brillant, mat et satiné.

Qu'il soit RC ou FB, le papier peut être trouvé en plusieurs aspects. Brillant, mat ou perlé et sont les plus courants mais certains fournisseurs proposent d'autres finitions[11].

Papiers pour le noir et blanc

Le papier destiné au tirage en noir et blanc n'est pas sensible à la lumière inactinique (lumière rouge ou jaune) alors que le papier couleur est sensible à toutes les couleurs.

Contraste

Selon le contraste du négatif, il faut intervenir pour équilibrer le résultat sur le tirage en tirant « dur » ou « doux ».

Ton

Les émulsions actuelles sont à base d'un mélange de bromure d'argent et de chlorure d'argent. Si le bromure est majoritaire, le ton sera « froid » sinon, il sera « chaud »[11].

Formats

Les gammes des différentes marques se réduisent d'année en année. À fin 2021, on peut encore trouver des feuilles de 10 × 15, 18 × 24, 24 × 30, 30 × 40, 50 × 60 et des rouleaux de 1,08 × 10 m en papier RC. En papier baryté, l'offre se réduit à des feuilles de 20 × 25, 30 × 40, 40 × 50 et 50 × 60.

Papiers pour la couleur

Le papier pour la couleur n'existe que sur base RC[13].

Pour le papier couleur, la couche d'émulsion d'halogénure d'argent est remplacé par trois couches d'émulsions sensibles aux trois couleurs de base[14]. On trouve depuis la surface du papier :

Notes et références

  1. René Millaud, La photographie, Paris, Hachette, coll. « Bibliothèque des merveilles », , 192 p., p. 9.
  2. a et b René Millaud, La photographie, Paris, Hachette, coll. « Bibliothèque des merveilles », , 192 p., p. 135
  3. a et b René Millaud, La photographie, Paris, Hachette, coll. « Bibliothèque des merveilles », , 192 p., p. 136
  4. René Millaud, La photographie, Paris, Hachette, coll. « Bibliothèque des merveilles », , 192 p., p. 138
  5. René Millaud, La photographie, Paris, Hachette, coll. « Bibliothèque des merveilles », , 192 p., p. 139
  6. a et b René Millaud, La photographie, Paris, Hachette, coll. « Bibliothèque des merveilles », , 192 p., p. 140.
  7. René Millaud, La photographie, Paris, Hachette, coll. « Bibliothèque des merveilles », , 192 p., p. 141
  8. René Millaud, La photographie, Paris, Hachette, coll. « Bibliothèque des merveilles », , 192 p., p. 143.
  9. René Millaud, La photographie, Paris, Hachette, coll. « Bibliothèque des merveilles », , 192 p., p. 144
  10. a et b Philippe Bachelier, Noir & blanc : de la prise de vue au tirage, Paris, Éditions VM, , 210 p. (ISBN 2-86258-164-X et 978-2-86258-164-4, OCLC 35849418, lire en ligne), p. 111.
  11. a et b Philippe Bachelier, Noir & blanc : de la prise de vue au tirage, Paris, Éditions VM, , 210 p. (ISBN 2-86258-164-X et 978-2-86258-164-4, OCLC 35849418, lire en ligne), p. 113.
  12. a b et c Philippe Bachelier, Noir & blanc : de la prise de vue au tirage, Paris, Éditions VM, , 210 p. (ISBN 2-86258-164-X et 978-2-86258-164-4, OCLC 35849418, lire en ligne), p. 115.
  13. Kenneth T. Lassiter, Robert E. White, Roger Favre et Jean-Luc Berthoud, Encyclopédie pratique de la photo, Lausanne, Grammont, 1979-1982, 3000 p. (ISBN 2-8270-0269-8, 978-2-8270-0269-6 et 2-8270-0268-X, OCLC 489756133, lire en ligne), p. 1797.
  14. Kenneth T. Lassiter, Robert E. White, Roger Favre et Jean-Luc Berthoud, Encyclopédie pratique de la photo, Lausanne, Grammont, 1979-1982, 3000 p. (ISBN 2-8270-0269-8, 978-2-8270-0269-6 et 2-8270-0268-X, OCLC 489756133, lire en ligne), p. 1794.

Voir aussi

Article connexe