Pardon national de la batellerie | |||
50e pardon de la batellerie à Conflans-Sainte-Honorine. | |||
Type | Fête commémorative civile et religieuse | ||
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Création | 1960 | ||
Pays | France | ||
Localisation | Conflans-Sainte-Honorine, Yvelines | ||
Coordonnées | 48° 59′ 57″ nord, 2° 05′ 54″ est | ||
Date | Chaque année, le 3e week-end de juin | ||
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : Yvelines
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Le Pardon national de la batellerie est une manifestation se déroulant traditionnellement, chaque année, le troisième week-end de juin depuis 1960 à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), capitale française de la batellerie[1],Avant mille neuf cent soixante, le pardon était consacré à Sainte Honorine et à Saint Nicolas, le patron des mariniers[2]. Son originalité tient dans sa nature commémorative à la fois civile et religieuse. Son objectif premier est d'honorer le souvenir des anciens combattants de la batellerie morts pour la France. Le samedi, un bateau flamme amène la flamme du souvenir provenant de l'arc de triomphe à Paris. Une cérémonie a lieu autour du monument aux morts de la batellerie au Confluent. Le dimanche, la messe des bateaux est célébrée à bord d'un automoteur amarré au même endroit. Après la messe, et avec la participation des autorités, une gerbe de fleurs est lancée dans la Seine. S'ensuit une bénédiction des bateaux. C'est l'occasion d'une grande fête populaire. Cet évènement est également connu sous le nom de Grand pardon de la batellerie.
Prémices : En 1958, les anciens combattants de la batellerie raniment pour la première fois la flamme du souvenir ramenée de l'arc de triomphe. L'année suivante, une fête foraine s'installe place Clemenceau à la même époque.
Naissance officielle du pardon national de la batellerie[3] : Le père Gousset, alors nouvel aumônier du Je Sers, bateau-chapelle des bateliers a rapporté plus tard les conditions de la création de l'évènement. Trois éléments, pierres d'attente incarnées par trois hommes auxquels s'ajoute un architecte :
Le père Gousset précise : « La rencontre de ces trois éléments devait se faire à la fin de 1959, si ma mémoire est bonne, ou dans les tout premiers jours de 1960. Bientôt un architecte qui a du sang breton devait se présenter. L'affaire était lancée. En une séance mémorable sur le bateau du salon nautique à Paris, M. David (car c'est lui l'architecte) qui accompagne M. Berrurier, maire de Conflans-Sainte-Honorine, particulièrement soucieux du bien des mariniers, entouré de M. Gilbert Legrand, de M. Benoit et de M. l'abbé Gousset, fortement appuyé par les députés Drouot-L'Hermine et Nungesser, emportait après un débat fort animé avec d'autres partenaires, le résultat souhaité : la naissance et la reconnaissance du pardon national de la batellerie »[4].
Jean David, secrétaire général de la mairie, arrivé en 1958 du Finistère, est à l'origine de la dénomination pardon, le pardon étant une manifestation traditionnelle de la foi populaire en Bretagne, consistant en un pèlerinage généralement suivi d'une fête populaire.
Dès les premières années, on a pu compter jusqu'à plus de 300 péniches réunies pour l'occasion[5]. Le musée de la batellerie créé en 1965 à l'initiative de Louise Weiss est un des acteurs de la manifestation[6].
Le programme type du pardon national de la batellerie se compose de plusieurs éléments traditionnels[7].
Vendredi :
Samedi :
Dimanche :
Tout le week-end, de nombreuses animations sont mises en place sur les bords de Seine par la Ville de Conflans-Sainte-Honorine. Le samedi est le jour phare des festivités avec des animations pour petits et grands, des expositions culturelles sur le patrimoine fluvial de la commune, des démonstrations et/ou initiations en tous genres. Un village des acteurs du fleuve, dont notamment Voies navigables de France (VNF), la Chambre nationale de la batellerie artisanale (CNBA), Ports de Paris, est également mis en place sur les quais du fleuve pour inviter les Conflanais et les visiteurs à découvrir le monde de la batellerie d'hier, d'aujourd'hui et de demain.
En soirée, des grands repas, façon guinguette, et des concerts ou bals sont organisés pour finir la journée en musique.
Plusieurs centres importants de la batellerie en France et en Belgique ont utilisé, par la suite, le terme pardon pour désigner des fêtes et traditions souvent anciennes ponctuant la vie marinière, toujours avec une double vocation, civile et religieuse :