日本未来の党 (Nippon Mirai no Tō)
Image illustrative de l’article Parti du futur du Japon
Logotype officiel.
Présentation
Présidente Tomoko Abe
Fondation
Disparition
Représentants
1  /  480
Conseillers
0  /  242
Positionnement Centre gauche
Idéologie Social-libéralisme
Environnementalisme
Féminisme
Populisme
Keynésianisme
Troisième voie
Anti-nucléaire
Souverainisme
Décentralisation
Affiliation internationale aucune
Couleurs vert, jaune, bleu (informellement)
Site web http://nippon-mirai.jp/

Le Parti du futur du Japon ou PFJ (日本未来の党, Nippon Mirai no Tō?), abrégé en japonais en Mirai-no-tō (未来の党?), en anglais Japan Future Party ou JFP, était un parti politique japonais social-libéral et environnementaliste classé au centre gauche, fondé le par Yukiko Kada, gouverneur de la préfecture de Shiga et ancienne sociologue environnementale ayant milité au Parti social-démocrate (PSD). Le parti présente une plateforme nettement anti-nucléaire, en vue des élections législatives de 2012. Il a été rejoint dès sa formation par 61 députés et 12 conseillers, une grande partie d'entre eux provenant du mouvement Priorité à la vie du peuple (PVP) d'Ichirō Ozawa et tous étant des dissidents de la majorité PDJ-Nouveau Parti du peuple-PSD arrivée au pouvoir en 2009[1]. Ayant réalisé une contre-performance aux élections législatives du , en ne gagnant que neuf députés, il perd vite la plupart de sa représentation parlementaire : Ichirō Ozawa et ses partisans (soit 7 représentants et les 8 conseillers restant) partent créer le Parti de la vie (PDV) le 27 décembre et officialisent leurs départs du PFJ le lendemain, et Shizuka Kamei rejoint alors le Vent vert. L'ancienne sociale-démocrate Tomoko Abe reste alors pendant un jour la seule élue au sein de la Diète du PFJ, qui se dissout toutefois immédiatement en tant que parti politique.

Formation

La « déclaration Biwako »

Le , Yukiko Kada prononce un discours devant le Biwako, le plus vaste lac du Japon situé au cœur de sa préfecture de Shiga, en compagnie de Tetsunari Iida, une figure nationale de la promotion des énergies renouvelables et un ancien collaborateur de Tōru Hashimoto[2], annonçant la création d'un nouveau parti en course pour les élections législatives du 16 décembre suivant. Cette « déclaration Biwako » (びわこ宣言, Biwako sengen?) vise alors à rassembler les forces favorables à une sortie du nucléaire civil rapide, en réaction à l'accident nucléaire de Fukushima de 2011. Elle déclare à ce sujet : « Le plus important risque d'un autre accident nucléaire se trouve dans la zone de la baie de Wakasa de la préfecture de Fukui, qui est proche de la préfecture de Shiga et du lac Biwa et où il y a une grande concentration de centrales atomiques vieillissantes[3]. Le lac Biwa fournit de l'eau potable à 14,5 millions de personnes, et si moi, en tant que gouverneur, je n'envoie pas un message au gouvernement central, j'aurai déçu ceux qui m'ont fait confiance pour avoir protégé le lac Biwa »[4].

Kada et Iida positionnent immédiatement leur formation en opposition à l'Association pour la restauration du Japon (ARJ, ou Nippon Ishin no kai), créée plus tôt par une autre figure politique locale du Kansai, le maire d'Ōsaka Tōru Hashimoto, positionné à droite sur l'échiquier politique japonais. Celui-ci avait aussi fait de la sortie du nucléaire civil un de ses chevaux de bataille avant de devoir abandonner cette position pour permettre la fusion avec le Parti de l'aube de l'ancien gouverneur de Tokyo, Shintarō Ishihara, pour sa part nettement favorable à l'énergie nucléaire. Concernant Hashimoto, Ishihara et leur parti, Yukiko Kada déclare : « Il y a deux différences entre mon parti et le Nippon Ishin. Premièrement, le Nippon Ishin est basé en milieu urbain, à Ōsaka et à Tokyo, alors que je suis implantée à Shiga, une région plus rurale avec des intérêts différents. Deuxièmement vient l'importance du rôle donné aux femmes et aux enfants dans notre plateforme »[4].

Une « troisième force » nationale

Mais c'est véritablement le ralliement d'autres petites formations de création récente, emmenées par d'autres figures politiques locales ou nationales et aux positions politiques proches, qui donne au PFJ la base parlementaire nécessaire à sa reconnaissance officielle comme un parti politique (et même le troisième du pays, en nombre de représentants et de conseillers lors de sa création officielle, le ). Il s'agit de :

Puis, le , le député Megumu Tsuji, suspendu pour deux mois du PDJ en pour avoir voté contre la hausse de la taxe sur la consommation, annonce quitter le Parti démocrate pour se représenter dans son 17e district de la préfecture d'Osaka sous les couleurs du Parti du futur du Japon.

Principes directeurs

Les principes directeurs du parti sont annoncés au moment de sa création par Yukiko Kada dans la « déclaration Biwako » du [9] :

Notes et références

  1. Le PSD a quitté cette coalition dès 2010.
  2. LOWER HOUSE ELECTION 2012 / Ishin, Mirai trade blows in negative campaign, Yomiuri Shimbun 6/12/2012.
  3. Autour de la baie de Wakasa, sur la côte nord de Honshū, se trouvent la centrale nucléaire d'Ōi, dont les deux réacteurs les plus récents, les 3 et les 4, datant respectivement de 1991 et 1993, ont été les premiers à être remis en service après la catastrophe de Fukushima, et celles de Tsuruga (réacteurs de 1969 et 1986), de Mihama (réacteurs de 1970, 1972 et 1976), de Takahama (réacteurs de 1974, 1975 et deux de 1985) et de Monju (réacteur de 1994, arrêté à la suite d'un accident de 1995 à 2010, a subi d'autres incidents en 2012).
  4. a et b (en) E. JOHNSTON, « Shiga's Kada readies party; Ozawa joins », The Japan Times, 28/11/2012
  5. a et b (en) « J. IKEGUCHI, Y. KIYONAGA, « Ozawa's mark seen in Kada's new party / Ex-DPJ head's exact role not yet clear », Yomiuri Shimbun, 29/11/2012 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  6. (en) T. SEKIGUCHI, « Japan’s ‘Destroyer’ Eyes Comeback With Party No. 7 », The Wall Street Journal, 28/11/2012
  7. Le district de Nagata, ou Nagata-chō, est le quartier de l'arrondissement de Chiyoda à Tōkyō où se trouve le palais de la Diète, le Kantei (résidence et bureau officiels du Premier ministre) ainsi que les sièges des principaux partis politiques japonais, à commencer par le PLD et le PDJ. Nagata-chō est utilisé pour désigner la classe politique, par opposition au nom du quartier voisin, Kasumigaseki, où se trouvent les ministères et les agences gouvernementales et qui sert donc à désigner la bureaucratie.
  8. (en) MTC, « The Socialist Party Slides Toward Extinction », blog Shisaku, 21/01/2012
  9. [PDF] Principes directeurs du Parti du futur du Japon, sur le site officiel de la conseillère Yūko Mori
  10. (en) « A look at the parties contesting Japan's Dec 16 election », Japan Today, 29/11/2012

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes