Président Antéios (d) | |
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Gil Mihaely (d) | |
Directeur Prépasup (d) | |
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Éric Duquesnoy (d) | |
Secrétaire général Parti des forces nouvelles | |
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Naissance | |
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Pseudonyme |
Pascal Yague |
Nationalité | |
Formation |
Lycée Louis-le-Grand (jusqu'en ) École normale supérieure (années 1970) |
Activités |
Éditeur, directeur de collection, homme politique, géopolitologue, officier de réserve |
A travaillé pour |
Presses universitaires de France (depuis ) |
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Partis politiques | |
Membre de |
Pascal Gauchon, né le à Paris[1], est un éditeur et géopolitologue français. Ancien homme politique d'extrême-droite, il fut dans sa jeunesse secrétaire général du Parti des forces nouvelles (1974-1978). Il devient par la suite directeur de Prepasup, directeur de collection aux Presses universitaires de France et auteur d'une trentaine d'ouvrages de géopolitique[2].
Après une classe préparatoire littéraire au lycée Louis-le-Grand[3], il est admis à l'École normale supérieure en 1970[4] et obtient l'agrégation d'histoire en 1973[5].
En 1974, il prépare une thèse de doctorat sur « l'Italie contemporaine »[1], finalement non achevée.
À l'ENS, il milite au Groupe union défense[6]. Sous le pseudonyme « Pascal Yague », il collabore à la Revue d'histoire du fascisme[7] jusqu'en 1974[8].
Membre du groupuscule néofasciste Ordre nouveau[9], il sert d'interprète lors des rencontres entre les dirigeants du groupe et ceux du Mouvement social italien[10]. En 1972, il participe à la rédaction de l'ouvrage doctrinal d'ON, portant le même nom[11], puis intègre le conseil national[10]. Il est encore candidat suppléant sous ces couleurs lors des élections législatives de mars 1973, avant d'intégrer brièvement le secrétariat permanent[10] jusqu'à la dissolution du mouvement en . Il anime ensuite les Comités faire front à Paris, et préside un temps le Front de la jeunesse[10]. Il s'associe en au Comité d'initiative pour la construction d'un parti nationaliste (CICPN) — avec François Brigneau, Jean-François Galvaire, Roland Gaucher, Jack Marchal, Alain Robert notamment[12] — puis devient en novembre secrétaire général du Parti des forces nouvelles (PFN), parti d’extrême droite d’inspiration néofasciste[13],[14]. Il continue à cette époque à soutenir le MSI, estimant dans un article de 1974[a] que l'Italie et la France « vivent au même rythme politique »[8],[15].
En , il appelle de ses vœux la constitution d'une « nouvelle droite » pour faire pièce à la « vieille droite »[16]. En avril de la même année, avec une cinquantaine de membres du PFN, il s'introduit dans les locaux de l'UNESCO (occupant plusieurs heures le 8e étage)[17] pour protester dans une lettre ouverte à l'ONU contre la rupture des accords de Paris par le Nord-Vietnam.
Aux élections municipales de 1977 à Paris, il soutient la candidature de Jacques Chirac qui est élu face à Michel d'Ornano[18].
Il est candidat aux élections législatives de mars 1978 dans la 12e circonscription de Paris[19]. Il devient ensuite rédacteur en chef de Défense de l'Occident, revue du « socialisme national » de Maurice Bardèche, après l'assassinat de François Duprat le [20],[21],[14]. Pierre-André Taguieff estime qu'il « renouvelle [son] équipe rédactionnelle », « en y amenant de jeunes universitaires »[22], tandis que Pauline Picco relève que sa prise de responsabilité amène « une multiplication des articles portant sur l'extrême droite italienne »[8].
En 1979, il fait paraître aux Presses universitaires de France, avec Thierry Buron (également membre du PFN)[20] un ouvrage de synthèse sur Les Fascismes[23], que Pierre Milza estime « très favorable au phénomène étudié »[24]. En mai, il participe, en 4e position, derrière Michel de Saint Pierre, Jean-Louis Tixier-Vignancour et Jean-Marie Le Pen, à la tentative de liste commune PFN/FN pour les premières élections européennes, nommée Union française pour l'Eurodroite des patries (UFEP), avant de déposer sa propre liste sous l'appellation Union française pour l'Eurodroite (UFE), conduite par Jean-Louis Tixier-Vignancour, Alain Robert et Joseph Ortiz[25]. Cette liste ne recueille qu'1,31 % des voix[26].
En , il participe sur Antenne 2 à un débat sur le coup d'État du 11 septembre 1973 au Chili, au cours duquel il prend la défense d'Augusto Pinochet[27]. En mai, convaincu du chef de « recel de document volé », il est condamné par le tribunal correctionnel de Paris à deux mois de prison avec sursis pour avoir fait publier dans Initiative nationale, l'organe du PFN, un texte dérobé dans les locaux de la Ligue des droits de l'homme[28]. Cette condamnation n'est pas inscrite à son casier judiciaire, il peut en novembre de la même année, être candidat à l'élection législative partielle dans la 4e circonscription de la Gironde[29].
En septembre, il prend part avec Jacques Médecin et Philippe Malaud au comité français de soutien à Ronald Reagan présidé par Alain de Sancy[30].
En concurrence avec Jean-Marie Le Pen[31], sous étiquette du PFN[9], il ne parvient pas à réunir les parrainages nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle de 1981[32] (Roland Hélie dirigeait sa pré-campagne)[33]. Le , il appelle donc à soutenir Jacques Chirac[34] au premier tour et à voter contre François Mitterrand au second tour[35].
Candidat aux élections législatives de 1981 dans la 5e circonscription de Paris[36], avec comme suppléant Pierre Jonquères d'Oriola[37], il recueille 3,26 % des voix[38] et se retire de la direction du PFN à l'issue.
Le , le PFN acte sa rupture avec Pascal Gauchon et Jean-Louis Tixier-Vignancour lors d'une réunion publique à la Mutualité[13].
En 1975[39], il enseigne d'abord l'histoire et la géographie dans une classe « composée uniquement d'enfants de travailleurs immigrés », à Aulnay-sous-Bois[40]. Il a aussi été officier de réserve[41].
Après les élections de 1981, âgé de 31 ans, il se consacre à l'enseignement et à l'édition. Il ouvre en novembre la librairie Vastra, 9 rue Surcouf, dans le septième arrondissement de Paris[42]. De 1985 à 2011, il est directeur de Prépasup, un institut privé spécialisé dans les classes préparatoires aux grandes écoles commerciales (ESSEC, HEC, ESCP Europe, EM Lyon, EDHEC) et aux instituts d'études politiques[43]. Il assure un cours d'histoire, de géographie et de géopolitique en troisième année de classes préparatoires à Ipesup.
Après avoir écrit plusieurs ouvrages chez Ellipses pour préparer les concours aux grandes écoles, il est nommé en 1992, par Michel Prigent directeur de la collection « Major » aux Presses universitaires de France[44], malgré l'opposition puis la démission, « au nom des valeurs républicaines »[45], d'Olivier Duhamel et de Jean-Luc Parodi[20],[46].
En 2008, il crée la société Anteios qui publie un rapport annuel et qui décerne le prix du festival de géopolitique de Grenoble, manifestation dont il a été à l'initiative avec Jean-Marc Huissoud et Jean-François Fiorina[47]. Il préside toujours la remise du Prix du meilleur livre de géopolitique lorsqu'il passe sous l'égide de la société Axyntis [48],[49].
En 2012, il fait partie des parrains[50] du projet Notre antenne, qui donnera naissance à la web-tv d'extrême-droite TV Libertés en 2014, dont il n'intègre pas l'équipe[51],[52].
Le , il lance un trimestriel consacré aux questions internationales, Conflits, rangé par La Lettre A parmi les « nouveaux médias de droite » [53]. Il en assure la direction jusqu'en , date à laquelle il cède la société Anteios[54].
En 2018, il est membre du comité scientifique[9] de l'Institut des sciences sociales, économiques et politiques, fondé et dirigé jusqu'en mai 2022 par Marion Maréchal[55],[14].
Depuis 2020, il enseigne dans une nouvelle classe préparatoire parisienne appelée Autrement et fondée par Christophe Cadet, proche de Tiphaine Auzière, ce qui crée une polémique[56],[14].